Kiss The Anus Of A Black Cat
If The Sky Falls, We Shall Catch Larks |
Label :
(K-RAA-K)³ / 9000 Records (rééditions) |
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La première chose que l'on remarque, c'est cette voix, grave et fragile, parfois à la limite de la rupture, avec un léger accent dont on ne sait où. Nick Cave n'est pas loin : moins basse, sans envolés exaltées. "Sevenfold", avec son accord electro-acoustique et ses cœurs masculins répétés, poussiéreux, laisse échappé un solo orientalisant pour une ambiance que n'aurait pas renié les 16 horsepower s'ils versaient dans les sonorités noisy.
Le chant mesuré de "Nihil, As In Nihilism", sur cette ritournelle à la guitare, fait raisonner la référence absolue Current 93 ou, dans une moindre mesure et un autre registre, les (excellents) compatriotes de Keaton. Soutenu par un background sonore à la frontière du drone, cette longue complainte de désespoirs, devient revendicatrice au fil de accords de guitare martelés.
Neofolk, le projet de Gand (Belgique), mené comme les vents et les marrées par Stef Irritant, pioche chez les modèles du genre ses motifs répétés, tantriques, qui s'ouvrent et se referment au grès des émotions, tel un coquelicot noir des champs flamands. Le groupe (et c'est là qu'il se différencie du reste de la scène) n'en est pas pas moins très moderne, soutenu par ces sons industrial qui tracent en noir et blanc les pourtours de la créature urbaine qui s'y tapisse.
Le monument "Sighing, Seething, Soothing" (près de vingt minutes) nous emmène voir un Velvet Underground ("Heroïne") qui échange sa veste en cuire pour un costume élimé. Ce moment suspendu frôlerait l'excès en terme de durée mais se sauve, à l'étiquette du tolérable, sur un final au parfum ethereal. Adroitement joué.
"Almost, Silver", habité, parachève ce disque sur son dark folk à la fois sensible et puissant. Le groupe belge nous balance ici un bien bel os inaugural à ronger, évitant, parfois de peu, de confondre tantra hypnotique et répétition chiante, ce sur quoi même les plus grands de la discipline ont parfois trébuché. A suivre.
Le chant mesuré de "Nihil, As In Nihilism", sur cette ritournelle à la guitare, fait raisonner la référence absolue Current 93 ou, dans une moindre mesure et un autre registre, les (excellents) compatriotes de Keaton. Soutenu par un background sonore à la frontière du drone, cette longue complainte de désespoirs, devient revendicatrice au fil de accords de guitare martelés.
Neofolk, le projet de Gand (Belgique), mené comme les vents et les marrées par Stef Irritant, pioche chez les modèles du genre ses motifs répétés, tantriques, qui s'ouvrent et se referment au grès des émotions, tel un coquelicot noir des champs flamands. Le groupe (et c'est là qu'il se différencie du reste de la scène) n'en est pas pas moins très moderne, soutenu par ces sons industrial qui tracent en noir et blanc les pourtours de la créature urbaine qui s'y tapisse.
Le monument "Sighing, Seething, Soothing" (près de vingt minutes) nous emmène voir un Velvet Underground ("Heroïne") qui échange sa veste en cuire pour un costume élimé. Ce moment suspendu frôlerait l'excès en terme de durée mais se sauve, à l'étiquette du tolérable, sur un final au parfum ethereal. Adroitement joué.
"Almost, Silver", habité, parachève ce disque sur son dark folk à la fois sensible et puissant. Le groupe belge nous balance ici un bien bel os inaugural à ronger, évitant, parfois de peu, de confondre tantra hypnotique et répétition chiante, ce sur quoi même les plus grands de la discipline ont parfois trébuché. A suivre.
Très bon 16/20 | par Mr.dante |
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