Ex Fulgur
Post-Humanité |
Label :
Kerviniou |
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On le dit sans doute trop souvent, mais c'est souvent casse gueule de faire un second disque. Entre ceux qui attendent la même chose que le premier & qui désertent si c'est différent, et ceux qui crie aux vendus si le disque a le malheur d'être un peu différent. Pas la peine d'épiloguer là dessus, on le sait tous, on en connait tous des "Roh mais ce groupe c'était cool au début, mais j'ai arrêté dès le troisième Ep", voire on en fait partie, mais c'est quand même bon de le répéter.
C'est seulement quand j'ai appris qu'Ex Fulgur allait sortir son second disque que je me suis rendu compte que Noires Sont Les Galaxies remontait déjà à 2017. Premier album tellement complet et dense, que limite ce second ne faisait pas vraiment attendre, tant le plaisir éprouvé à chaque fois qu'il tournait sur la platine était le même. Il ne manquait plus qu'un live pour parfaire ce plaisir, mais vu la gueule de 2020, c'était mal barré. On espère doucement que ça s'améliore dans les mois qui arrivent.
Sur cette note d'espoir, parlons un peu de l'artwork qui orne cette pochette. Réalisé par Odilon Violet lui-même, ce visuel est parti d'une photo intitulée Züm Umshlagplatz prise au printemps 43, lors du soulèvement du ghetto de Varsovie. Quand je vous parlais d'espoir... Et du coup, Post-Humanité peut prendre un tout autre sens, bien loin du Transhumanisme cher à Sloterdijk.
Espoir toujours, quand le trio a la bonne idée de reprendre au mot près l'un des poèmes de Sony Labou Tansi, "Prière". Cet écrivain salué, récompensé et reconnu, qui mourut du Sida en 95, faute d'accès aux soins, car (j'vous la fait courte, l'histoire politique contemporaine du Congo est certes passionnante, mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui) on lui confisqua son passeport suite à son opposition au Président Lissouba, il se retrouva donc coincé au Congo. Post-Humanité.
Quel clin d'oeil plus logique que celui fait à Kraftwerk d'entrée de jeu, eux qui vénéraient l'homme-machine, et ce bien avant qu'un néologisme ne lui soit consacré à la toute fin des années 90. On découvre tous ces liens au gré des écoutes, attentives ou distraites, tout prêtant attention au mariage réussi une fois de plus des guitares de Mistress Bomb H & des machines de Saitam. Ces trois là peuvent vraiment faire de bonnes choses ensemble, ils se sont bien trouvés. Une vraie cohésion dans le propos, aussi bien musical que littéraire, comme sur le banger dépressif "Odalisque".
Je pourrais vous dire que ce second disque est moins accessible que le premier. Mais vu que ça fait trois ans que je l'écoute ce Noires Sont Les Galaxies, ce jugement serait un peu biaisé. Il est certainement plus complexe, plus fouillé, mais certainement pas moins bon. On verra dans trois ans ce qu'est devenu cette Post-Humanité.
C'est seulement quand j'ai appris qu'Ex Fulgur allait sortir son second disque que je me suis rendu compte que Noires Sont Les Galaxies remontait déjà à 2017. Premier album tellement complet et dense, que limite ce second ne faisait pas vraiment attendre, tant le plaisir éprouvé à chaque fois qu'il tournait sur la platine était le même. Il ne manquait plus qu'un live pour parfaire ce plaisir, mais vu la gueule de 2020, c'était mal barré. On espère doucement que ça s'améliore dans les mois qui arrivent.
Sur cette note d'espoir, parlons un peu de l'artwork qui orne cette pochette. Réalisé par Odilon Violet lui-même, ce visuel est parti d'une photo intitulée Züm Umshlagplatz prise au printemps 43, lors du soulèvement du ghetto de Varsovie. Quand je vous parlais d'espoir... Et du coup, Post-Humanité peut prendre un tout autre sens, bien loin du Transhumanisme cher à Sloterdijk.
Espoir toujours, quand le trio a la bonne idée de reprendre au mot près l'un des poèmes de Sony Labou Tansi, "Prière". Cet écrivain salué, récompensé et reconnu, qui mourut du Sida en 95, faute d'accès aux soins, car (j'vous la fait courte, l'histoire politique contemporaine du Congo est certes passionnante, mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui) on lui confisqua son passeport suite à son opposition au Président Lissouba, il se retrouva donc coincé au Congo. Post-Humanité.
Quel clin d'oeil plus logique que celui fait à Kraftwerk d'entrée de jeu, eux qui vénéraient l'homme-machine, et ce bien avant qu'un néologisme ne lui soit consacré à la toute fin des années 90. On découvre tous ces liens au gré des écoutes, attentives ou distraites, tout prêtant attention au mariage réussi une fois de plus des guitares de Mistress Bomb H & des machines de Saitam. Ces trois là peuvent vraiment faire de bonnes choses ensemble, ils se sont bien trouvés. Une vraie cohésion dans le propos, aussi bien musical que littéraire, comme sur le banger dépressif "Odalisque".
Je pourrais vous dire que ce second disque est moins accessible que le premier. Mais vu que ça fait trois ans que je l'écoute ce Noires Sont Les Galaxies, ce jugement serait un peu biaisé. Il est certainement plus complexe, plus fouillé, mais certainement pas moins bon. On verra dans trois ans ce qu'est devenu cette Post-Humanité.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
En écoute :
https://kerviniourecordz.bandcamp.com/album/ex-fulgur-post-humanit
(L'album n'existe qu'en version numérique pour le moment, une version physique devrait voir le jour)
https://kerviniourecordz.bandcamp.com/album/ex-fulgur-post-humanit
(L'album n'existe qu'en version numérique pour le moment, une version physique devrait voir le jour)
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