Chris Knox
Songs Of You And Me |
Label :
Flying Nun |
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C'était dans la voiture de mon pote Doudou, une grosse Rover noire.
Elle faisait un bruit terrible avec ses 8 cylindres en V, mais il en fallait plus pour couvrir Songs Of You And Me qui tournait à fond comme une tronçonneuse folle qui nous collait aux tripes.
Le tableau de bord aussi il collait à cause de la canette de coca qui avait explosé en plein cagnard. Du coup on s'était rabattu sur les 8-6 qui n'avaient pas le temps de se faire oublier au soleil, elles. Y'avait toujours Salvador sur la banquette arrière qui, se grattant le derche avec ses dents pourries, attendait que ça se passe. Il avait l'air très vieux mais il n'avait que 5 ou 6 ans pourtant. La pochette du disque avait glissé jusque dans le creux de ses pattes qui tentaient de s'agripper au cuir. En plastique jaune, elle était la pochette, avec une hallucinante cible noire qui (comme tout le monde dans cette voiture) aurait dû être ronde mais s'était transformée en un jeu mutant de fléchettes pour cubiste.
Chris, notre ami pour la vie, nous accompagnait quand on allait voir des concerts, quand on en revenait ou n'importe qu'elle occase pour prendre la bagnole. Avec lui la bonne humeur était toujours au rendez-vous. Sa musique comme les poussées de la Rover nous scotchait au siège. Sa voix d'affolé sortait par son nez dans des hululements schizophrènes paradigme de ce disque en deux parties: "Hanging Out For Time To Cure Birth" et "A Stranger's Iron Shore", (est-ce assez dire ?). Intervertissant renversantes punk-songs et ballades à pleurer, la personnalité complexe du néo-zélandais nous contaminait comme une maladie nerv(heur)euse.
Que dire aujourd'hui si ce n'est qu'après une infinité d'écoutes, ce disque n'a pas perdu de sa fraîcheur euphorisante, qu'on sait dorénavant qu'on le retrouvera toujours sur notre chemin et que... Salvador est mort avant d'avoir pu être vraiment vieux, mangé par des Schnauzers géants !...
Elle faisait un bruit terrible avec ses 8 cylindres en V, mais il en fallait plus pour couvrir Songs Of You And Me qui tournait à fond comme une tronçonneuse folle qui nous collait aux tripes.
Le tableau de bord aussi il collait à cause de la canette de coca qui avait explosé en plein cagnard. Du coup on s'était rabattu sur les 8-6 qui n'avaient pas le temps de se faire oublier au soleil, elles. Y'avait toujours Salvador sur la banquette arrière qui, se grattant le derche avec ses dents pourries, attendait que ça se passe. Il avait l'air très vieux mais il n'avait que 5 ou 6 ans pourtant. La pochette du disque avait glissé jusque dans le creux de ses pattes qui tentaient de s'agripper au cuir. En plastique jaune, elle était la pochette, avec une hallucinante cible noire qui (comme tout le monde dans cette voiture) aurait dû être ronde mais s'était transformée en un jeu mutant de fléchettes pour cubiste.
Chris, notre ami pour la vie, nous accompagnait quand on allait voir des concerts, quand on en revenait ou n'importe qu'elle occase pour prendre la bagnole. Avec lui la bonne humeur était toujours au rendez-vous. Sa musique comme les poussées de la Rover nous scotchait au siège. Sa voix d'affolé sortait par son nez dans des hululements schizophrènes paradigme de ce disque en deux parties: "Hanging Out For Time To Cure Birth" et "A Stranger's Iron Shore", (est-ce assez dire ?). Intervertissant renversantes punk-songs et ballades à pleurer, la personnalité complexe du néo-zélandais nous contaminait comme une maladie nerv(heur)euse.
Que dire aujourd'hui si ce n'est qu'après une infinité d'écoutes, ce disque n'a pas perdu de sa fraîcheur euphorisante, qu'on sait dorénavant qu'on le retrouvera toujours sur notre chemin et que... Salvador est mort avant d'avoir pu être vraiment vieux, mangé par des Schnauzers géants !...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Lagnax |
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