Memoryhouse
The Slideshow Effect |
Label :
Sub Pop |
||||
The Slideshow Effect est un disque accidentel. Denise Nouvion est photographe, c'est elle qui illustre brillamment la pochette et le livret de l'album ; Evan Abeele est multi-instrumentiste. Au départ leur collaboration avait pour projet l'illustration sonore par Evan Abeele d'une exposition photographique de Denise Nouvion, donc de petits bouts musicaux collés à des photos plutôt rêveuses. Les morceaux s'allongeant, se structurant, la présence d'une voix est devenue nécessité. Et il vrai que la relation entre les musiques et les photographies du livret est évidente, les sons et les couleurs, les rythmes et les formes s'accordent naturellement. Memoryhouse est né, le nom est un hommage au compositeur britannique Max Richter dont le premier album s'appelle ainsi.
The Slideshow Effect est le premier album du groupe. Comme souvent il est composé de morceaux plus ou moins anciens, arrangés par la succession de concerts avant de passer en studio, le groupe a longuement tourné en Amérique du Nord et en Europe avec deux EP à promouvoir avant de concevoir l'album. Pour l'enregistrement, produit par Evan Abeele, Memoryhouse fait appel à quelques amis musiciens et techniciens, dont un batteur et un ingénieur du son.
L'écoute de l'album se transforme en suite d'images, de polaroïds. Chaque morceau amène le suivant, ce qui pourrait faire passer une certaine inertie avec l'omniprésente réverbération (sonore et optique d'ailleurs) pour un défaut si ce n'était pas l'effet recherché.
"Little Expressionless Animals", l'ouverture de l'album, avance au rythme de la marche, on fait connaissance avec la voix profonde de Denise Nouvion. Dès le début, ce qui marque, c'est ce côté impressionniste de la musique. Le suivant est classiquement pop, avec un petit riff de guitare efficace et une voix beaucoup plus nette, franche. Ce "The Kids Were Wrong" sera choisi par Sub Pop comme single, ce qui n'a rien d'étonnant.
On progresse, c'est une navigation lente, tranquille. Chaque titre s'envolerait au moindre coup de vent s'il n'y avait cette guitare presque noisy pour la rattraper. "Punctum", le titre préféré du groupe sur l'album, rappelle la légèreté des groupes du label Sarah tels Another Sunny Day, The Orchids, ou, surtout, Heavenly.
La steel guitar ajoutée sur quelques chansons fait osciller la musique vers quelque chose d'exotique, rien du cliché country. Memoryhouse joue une pop ensoleillée, rêveuse ; proche de Beach House, en plus variée et moins froid tout de même, mais il y a une similarité dans la voix.
Des morceaux comme "Walk With Me", "Kinds Of Light" effleurent les oreilles, il n'y a rien d'agressif au contraire.
"Nightswimming" clôt calmement The Slideshow Effect.
De Memoryhouse c'est à peu près tout ce qui reste. Un deuxième album auto-produit, Soft Hate, est sorti à quelques centaines d'exemplaires en 2016, avec une distribution postale. De vieilles pages sur les réseaux sociaux, un site internet inactif depuis des années où l'on apprend que le groupe s'est fait volé son matériel lors d'une tournée restée inachevée en 2016. Un dernier concert a eu lieu à l'été 2019, à Guelph, ville d'origine de Memoryhouse.
The Slideshow Effect est le premier album du groupe. Comme souvent il est composé de morceaux plus ou moins anciens, arrangés par la succession de concerts avant de passer en studio, le groupe a longuement tourné en Amérique du Nord et en Europe avec deux EP à promouvoir avant de concevoir l'album. Pour l'enregistrement, produit par Evan Abeele, Memoryhouse fait appel à quelques amis musiciens et techniciens, dont un batteur et un ingénieur du son.
L'écoute de l'album se transforme en suite d'images, de polaroïds. Chaque morceau amène le suivant, ce qui pourrait faire passer une certaine inertie avec l'omniprésente réverbération (sonore et optique d'ailleurs) pour un défaut si ce n'était pas l'effet recherché.
"Little Expressionless Animals", l'ouverture de l'album, avance au rythme de la marche, on fait connaissance avec la voix profonde de Denise Nouvion. Dès le début, ce qui marque, c'est ce côté impressionniste de la musique. Le suivant est classiquement pop, avec un petit riff de guitare efficace et une voix beaucoup plus nette, franche. Ce "The Kids Were Wrong" sera choisi par Sub Pop comme single, ce qui n'a rien d'étonnant.
On progresse, c'est une navigation lente, tranquille. Chaque titre s'envolerait au moindre coup de vent s'il n'y avait cette guitare presque noisy pour la rattraper. "Punctum", le titre préféré du groupe sur l'album, rappelle la légèreté des groupes du label Sarah tels Another Sunny Day, The Orchids, ou, surtout, Heavenly.
La steel guitar ajoutée sur quelques chansons fait osciller la musique vers quelque chose d'exotique, rien du cliché country. Memoryhouse joue une pop ensoleillée, rêveuse ; proche de Beach House, en plus variée et moins froid tout de même, mais il y a une similarité dans la voix.
Des morceaux comme "Walk With Me", "Kinds Of Light" effleurent les oreilles, il n'y a rien d'agressif au contraire.
"Nightswimming" clôt calmement The Slideshow Effect.
De Memoryhouse c'est à peu près tout ce qui reste. Un deuxième album auto-produit, Soft Hate, est sorti à quelques centaines d'exemplaires en 2016, avec une distribution postale. De vieilles pages sur les réseaux sociaux, un site internet inactif depuis des années où l'on apprend que le groupe s'est fait volé son matériel lors d'une tournée restée inachevée en 2016. Un dernier concert a eu lieu à l'été 2019, à Guelph, ville d'origine de Memoryhouse.
Sympa 14/20 | par NicoTag |
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