Christine Ott
Chimères (pour Ondes Martenot) |
Label :
Nahal |
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On va pas déroger à la règle. Quand je vous ai parlé d'Only Silence Remains, son album de 2017 , j'étais parti du principe que vous saviez tous ce qu'étaient les Ondes Martenot. Ne vous attendez pas ici à trouver une explication. Si vous ne savez toujours pas ce que c'est, et bien ce disque est fait pour vous. Il est également fait pour vous si vous savez ce que c'est, car ce disque, c'est 100% Ondes Martenot. C'est d'ailleurs marqué dessus : Chimères (pour Ondes Martenot). C'est assez rare pour être souligné, rare et remarquable, un album uniquement composé avec cet instrument.
Je pourrais par contre vous parler Christine Ott, de ses projets, de ses ciné-concerts seules ou avec ses copains de FOUDRE!, de TABU, de Nanook et j'en passe. L'année 2020 la voit revenir en solo, avec son instrument qu'on pourrai qualifier de fétiche. Il n'y a que ça. Vous aurez beau tendre l'oreille, vous la déformer tant que vous voulez, vous ne ferez qu'inventer des instruments qui n'existent pas sur ce disque. Pas d'Armonica de verre, ni de Theremin, ou même de quatuor à cordes, juste les doigts de Christine sur son clavier et tout ce qu'il y a autour.
Au delà de l'évidente audace, on oublie vite l'instrument en lui même pour se concentrer sur l'ambiance, sur les mélodies savamment distillées, les différentes strates qui régissent ces Chimères. Il n'est même pas question de plonger dedans, on se laisse happer sans le vouloir, sans le comprendre, tant l'émotion prend le pas sur la performance. On reste émerveillé par les possibilités sonores, par la palette de couleurs déployée par notre ondiste (oui, c'est comme ça qu'on dit), par ces sinusoïdes folles, bref, par l'intelligence musicale de Christine Ott.
Il se dégage quelque chose de baroque par moment, des mélopées d'un autre âge, mais qui pourtant sonnent tellement contemporaine, tout cela en deviendrait presque troublant.
On parle souvent d'images mentales qui viennent à l'écoute de certaines musiques. Fanny Béguély, elle, a conçu l'artwork de ces Chimères sous l'emprise de la musique. L'inspiration de ces Chimiogrammes (oui, c'est comme ça qu'on dit, je découvre le terme comme vous. Je vais vous coller le lien de son site à la fin pour que vous puissiez mesurer l'étendu de son talent, à elle aussi) lui est venue en entendant ces variations, en écoutant ces sons puisés d'un ailleurs enchanteur, cette musique étrange mise en lumière par un trio de choix, à savoir Frédéric D. Oberland, Paul Régimbeau & Romain Poirier. Rien que ça.
En voilà un disque étrange. En voilà un instrument magique. Car oui, quoiqu'on en dise, un instrument créé en 1928, avec un oscillateur électronique, ça reste un peu de la magie. Ondiste, ondine, la similitude est évidemment frappante, ou plutôt caressante. Ces Chimères vous hanteront longuement, c'est une certitude. Une citation de Bruno Lochet s'impose pour conclure : Merci Madame La Fée
Je pourrais par contre vous parler Christine Ott, de ses projets, de ses ciné-concerts seules ou avec ses copains de FOUDRE!, de TABU, de Nanook et j'en passe. L'année 2020 la voit revenir en solo, avec son instrument qu'on pourrai qualifier de fétiche. Il n'y a que ça. Vous aurez beau tendre l'oreille, vous la déformer tant que vous voulez, vous ne ferez qu'inventer des instruments qui n'existent pas sur ce disque. Pas d'Armonica de verre, ni de Theremin, ou même de quatuor à cordes, juste les doigts de Christine sur son clavier et tout ce qu'il y a autour.
Au delà de l'évidente audace, on oublie vite l'instrument en lui même pour se concentrer sur l'ambiance, sur les mélodies savamment distillées, les différentes strates qui régissent ces Chimères. Il n'est même pas question de plonger dedans, on se laisse happer sans le vouloir, sans le comprendre, tant l'émotion prend le pas sur la performance. On reste émerveillé par les possibilités sonores, par la palette de couleurs déployée par notre ondiste (oui, c'est comme ça qu'on dit), par ces sinusoïdes folles, bref, par l'intelligence musicale de Christine Ott.
Il se dégage quelque chose de baroque par moment, des mélopées d'un autre âge, mais qui pourtant sonnent tellement contemporaine, tout cela en deviendrait presque troublant.
On parle souvent d'images mentales qui viennent à l'écoute de certaines musiques. Fanny Béguély, elle, a conçu l'artwork de ces Chimères sous l'emprise de la musique. L'inspiration de ces Chimiogrammes (oui, c'est comme ça qu'on dit, je découvre le terme comme vous. Je vais vous coller le lien de son site à la fin pour que vous puissiez mesurer l'étendu de son talent, à elle aussi) lui est venue en entendant ces variations, en écoutant ces sons puisés d'un ailleurs enchanteur, cette musique étrange mise en lumière par un trio de choix, à savoir Frédéric D. Oberland, Paul Régimbeau & Romain Poirier. Rien que ça.
En voilà un disque étrange. En voilà un instrument magique. Car oui, quoiqu'on en dise, un instrument créé en 1928, avec un oscillateur électronique, ça reste un peu de la magie. Ondiste, ondine, la similitude est évidemment frappante, ou plutôt caressante. Ces Chimères vous hanteront longuement, c'est une certitude. Une citation de Bruno Lochet s'impose pour conclure : Merci Madame La Fée
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Lok |
En écoute (partielle):
https://nahalrecordings.bandcamp.com/album/chime-r ... s-martenot
Le site de Fanny Béguély : https://cargocollective.com/fannybeguely/2018
& la citation de Bruno Lochet en fin de chronique vient de là :
https://www.youtube.com/watch?v=FwrCspxm-IQ
https://nahalrecordings.bandcamp.com/album/chime-r ... s-martenot
Le site de Fanny Béguély : https://cargocollective.com/fannybeguely/2018
& la citation de Bruno Lochet en fin de chronique vient de là :
https://www.youtube.com/watch?v=FwrCspxm-IQ
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