Lovely Girls Are Blind
Lovely Girls Are Sad |
Label :
Autoproduction |
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Voilà, c'est fini, comme le chantait Jean-Louis de sa voix chevrotante. Sauf que Lovely Girls are Blind tient parole : Lovely Girls are Sad sera bien le dernier album de la formation. Ce n'est pas pour autant qu'il faut le prendre pour autre chose que ce qu'il est, à savoir un nouvel album. En effet, on a trop souvent fait preuve de mansuétude envers des fins de carrière qui ne méritaient aucun éloge, sous prétexte d'une émotivité qui nous poussait à croire que le dernier tour de piste était forcément le meilleur alors que bien souvent c'est celui où l'on est le plus fatigué. Enfin bref.
Déjà, je peux affirmer très objectivement que Lovely Girls are Blind ne part pas comme un voleur : d'une, la pochette réalisée par Isabelle Le Du, intitulée "Un petit délire", est tout simplement superbe, avec ce grain des vieilles tapisseries de grand-mère, c'est à la fois beau et original. De deux, le quatuor se fend de quatre compositions (signe mystique ? pur hasard ?) oscillant entre huit et douze minutes : ça sent le gros travail d'écriture, d'arrangement et de mise en place, à défaut de pouvoir déjà parlé d'inspiration (à ce stade, je n'ai encore rien écouté). En effet, ne tombons pas dans le piège de croire que parce que c'est long, c'est forcément le signe d'une intelligence supérieure.
Mais trêve de vains bavardages. "Terra Volcana" commence à peine que déjà le son de basse de Jean-Baptiste ruine mes enceintes. C'est grave, lourd et profond, ample et rond, enveloppant et puissant, et alors que chaque instrument prend peu à peu sa place, le constat se fait : la production, apparemment assurée par Sébastien, le batteur, a été hyper soignée tout en étant très personnelle.
Musicalement, nous sommes dans le Post Rock, celui des eaux calmes d'un lac de montagne, et j'apprécie particulièrement que tout soit instrumental, aucune voix humaine ne venant briser le sentiment de béatitude qui habite chaque note et ce même lorsque l'orage gronde et que la tempête approche ("Dakota Machine".) Sans doute même que réduire l'inspiration de la formation au Rock est trop réducteur. En effet, la progressivité des compositions relève bien plus de la musique Progressive, sans ses aspects parfois pompeux et démonstratifs.
Il y a très nettement pour moi une avancée énorme entre Les cendres et Lovely Girls are Sad : tout ce qui était déjà bon, comme le sens des atmosphères intimistes ou encore un art de la mélodie complexe, a été bonifié pour un résultat quasi parfait (j'aurais apprécié que les guitares soient parfois plus incisives sur les passages plombés, avis purement subjectif) qui laisse à penser que la suite sera encore meilleure.
Salut les gars et merci, en vous souhaitant que le meilleur soit à venir.
Déjà, je peux affirmer très objectivement que Lovely Girls are Blind ne part pas comme un voleur : d'une, la pochette réalisée par Isabelle Le Du, intitulée "Un petit délire", est tout simplement superbe, avec ce grain des vieilles tapisseries de grand-mère, c'est à la fois beau et original. De deux, le quatuor se fend de quatre compositions (signe mystique ? pur hasard ?) oscillant entre huit et douze minutes : ça sent le gros travail d'écriture, d'arrangement et de mise en place, à défaut de pouvoir déjà parlé d'inspiration (à ce stade, je n'ai encore rien écouté). En effet, ne tombons pas dans le piège de croire que parce que c'est long, c'est forcément le signe d'une intelligence supérieure.
Mais trêve de vains bavardages. "Terra Volcana" commence à peine que déjà le son de basse de Jean-Baptiste ruine mes enceintes. C'est grave, lourd et profond, ample et rond, enveloppant et puissant, et alors que chaque instrument prend peu à peu sa place, le constat se fait : la production, apparemment assurée par Sébastien, le batteur, a été hyper soignée tout en étant très personnelle.
Musicalement, nous sommes dans le Post Rock, celui des eaux calmes d'un lac de montagne, et j'apprécie particulièrement que tout soit instrumental, aucune voix humaine ne venant briser le sentiment de béatitude qui habite chaque note et ce même lorsque l'orage gronde et que la tempête approche ("Dakota Machine".) Sans doute même que réduire l'inspiration de la formation au Rock est trop réducteur. En effet, la progressivité des compositions relève bien plus de la musique Progressive, sans ses aspects parfois pompeux et démonstratifs.
Il y a très nettement pour moi une avancée énorme entre Les cendres et Lovely Girls are Sad : tout ce qui était déjà bon, comme le sens des atmosphères intimistes ou encore un art de la mélodie complexe, a été bonifié pour un résultat quasi parfait (j'aurais apprécié que les guitares soient parfois plus incisives sur les passages plombés, avis purement subjectif) qui laisse à penser que la suite sera encore meilleure.
Salut les gars et merci, en vous souhaitant que le meilleur soit à venir.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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