The Murder Capital
When I Have Fears |
Label :
Human Season |
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Il se passe clairement un truc à Dublin en ce moment. Après l'excellent album de Fontaines D.C., c'est au tour de leurs potes de The Murder Capital de nous sortir le grand jeu : à peine ont-ils commencé à roder leur superbes compos que Flood et Alan Moulder leur ont mis le grappin dessus. Ce duo mythique qui a produit, enregistré et/ou mixé, ensemble ou séparément, un paquet de chefs-d'oeuvre (mais pas que) depuis les années 80, se retrouve au chevet de ces cinq débutants talentueux, qui ont poussé le vice jusqu'à créer leur propre label pour sortir leurs disques. Et le résultat est assez décoiffant.
La recette n'est pas très éloignée de celle qu'Interpol avait rodée dans les années 2000 : des rythmiques entêtantes en mode Joy Division (les roulements de "Green & Blue") nappées de guitares chatoyantes et torturées à la Mogwai ("Feeling Fades"). Avec ici, quelques ingrédients supplémentaires qui expliquent pourquoi un duo de producteurs chevronnés s'est jeté sur ces jeunots : une énergie à la limite de l'emo ("For Everything") et une ferveur vocale qui ramène au Nick Cave des débuts ("Love, Love, Love"). Vous ajoutez à cela quelques tics piqués chez Echo And The Bunnymen ("More Is Less", ou le frénétique et jouissif "Don't Cling To Life") et vous obtenez un album qui respire la tristesse, l'angoisse et la colère - sorti en plein mois d'août. Un album qui respire tout court, d'ailleurs : les tempos sont variés, le groupe n'hésite pas à étirer certains morceaux, comme le superbe diptyque contemplatif "Slowhand (1 et 2)" ou le minimaliste "On Twisted Ground".
Il n'y a pas grand chose à jeter dans ces dix pistes, à part peut-être une ou deux longueurs par-ci par-là ("How The Streets Adore Me Now", en mode The National de fin de soirée). Ce qui est sûr, c'est que si on me demande quelles sont mes chansons préférées de 2019, il y en a un paquet qui vient de la capitale irlandaise.
La recette n'est pas très éloignée de celle qu'Interpol avait rodée dans les années 2000 : des rythmiques entêtantes en mode Joy Division (les roulements de "Green & Blue") nappées de guitares chatoyantes et torturées à la Mogwai ("Feeling Fades"). Avec ici, quelques ingrédients supplémentaires qui expliquent pourquoi un duo de producteurs chevronnés s'est jeté sur ces jeunots : une énergie à la limite de l'emo ("For Everything") et une ferveur vocale qui ramène au Nick Cave des débuts ("Love, Love, Love"). Vous ajoutez à cela quelques tics piqués chez Echo And The Bunnymen ("More Is Less", ou le frénétique et jouissif "Don't Cling To Life") et vous obtenez un album qui respire la tristesse, l'angoisse et la colère - sorti en plein mois d'août. Un album qui respire tout court, d'ailleurs : les tempos sont variés, le groupe n'hésite pas à étirer certains morceaux, comme le superbe diptyque contemplatif "Slowhand (1 et 2)" ou le minimaliste "On Twisted Ground".
Il n'y a pas grand chose à jeter dans ces dix pistes, à part peut-être une ou deux longueurs par-ci par-là ("How The Streets Adore Me Now", en mode The National de fin de soirée). Ce qui est sûr, c'est que si on me demande quelles sont mes chansons préférées de 2019, il y en a un paquet qui vient de la capitale irlandaise.
Excellent ! 18/20 | par Myfriendgoo |
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