Waxahatchee
American Weekend |
Label :
Don Giovanni |
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Waxahatchee, est le pseudonyme, plutôt joli, de Katie Crutchfield. Le nom vient de la ville Waxahatchee Creek, où elle a grandi.
Son premier album, American Weekend est sorti en janvier 2012.
Par contre ce n'est pas le premier disque de Katie Crutchfield. Née en 1989, elle publie un album en 2005 et un EP en 2006 avec le groupe The Ackleys, groupe dans lequel joue sa jumelle Allison Crutchfield. Les sœurs fondent en 2007 P.S.Eliot, un groupe punk qui sortira deux albums en 2009 et 2011, un EP en 2010, le tout réuni sur la compilation 2007/2011 sortie par Don Giovanni Records en 2016. Elles jouent parallèlement dans une autre formation, Bad Banana, qui a sorti une cassette auto-produite en 2010, un single en 2011, puis après une longue pause, un autre single en 2019.
Allison Crutchfield a fondé Swearin' en 2011 et a sorti trois albums depuis, quelques morceaux sont l'œuvre de sa sœur.
Katie Crutchfield a sorti quatre albums avec Keith Spencer, membre de Swearin', sous le nom de Great Thunder entre 2012 et 2016, parallèlement à Waxahatchee.
Elle ne chôme pas. En plus de ses disques, elle tourne beaucoup, avec Kurt Vile, Sleater-Kinney, dernièrement en compagnie de Courtney Barnett, ce qui musicalement n'a rien d'étonnant.
Cet American Weekend est donc loin d'être son coup d'essai. Elle indique dans le livret que les morceaux ont été composés et enregistrés en une semaine, alors qu'elle était coincée dans une maison à cause d'une tempête de neige, lors d'une période de déprime et de questionnement sur son identité. Une ambiance idéale pour composer ? Le résultat tend à le montrer.
C'est cet enregistrement que l'on écoute. Brut. Une voix, une guitare, un clavier pourri sur le dernier titre, une réverb' de salle de bain. Du vrai lo-fi. Aucune fioriture, pas d'arrangement, 3 ou 4 accords par titres. Le son gratte comme sur un vieux vinyl de blues, c'est un son crade, naturellement crade. Sa voix semble fatiguée, abîmée, une punk épuisée de hurler dans le micro. Elle fait penser aux albums de Palace Music, vieil avatar de Will Oldham.
Vu sa discographie, la sortie de ces 10 titres avec ce son primitif est volontaire. Ce n'est pas par souci d'économie. Ce court disque arrive dans cet habit simple, humble, très homogène dans ses compositions parce que c'est comme ça qu'il lui plait.
Ce qui n'est pas sans rappeler l'album éponyme de Richard Buckner, sorti en 2003 dans des conditions similaires, avec une absence complète de production, une voix éreintée et une simple guitare, ce qui fait qu'il est difficile à situer dans le temps. American Weekend est tout aussi intemporel, il pourrait être l'œuvre d'une chanteuse das années 40 ou 60, on ne s'en apercevrait pas. Comme certains morceaux de Karen Dalton ou de Precious Bryant. Et c'est ce qui le rend charmant.
Pour ses albums suivants, elle reviendra à une formation plus classique : guitare-basse-batterie.
Son premier album, American Weekend est sorti en janvier 2012.
Par contre ce n'est pas le premier disque de Katie Crutchfield. Née en 1989, elle publie un album en 2005 et un EP en 2006 avec le groupe The Ackleys, groupe dans lequel joue sa jumelle Allison Crutchfield. Les sœurs fondent en 2007 P.S.Eliot, un groupe punk qui sortira deux albums en 2009 et 2011, un EP en 2010, le tout réuni sur la compilation 2007/2011 sortie par Don Giovanni Records en 2016. Elles jouent parallèlement dans une autre formation, Bad Banana, qui a sorti une cassette auto-produite en 2010, un single en 2011, puis après une longue pause, un autre single en 2019.
Allison Crutchfield a fondé Swearin' en 2011 et a sorti trois albums depuis, quelques morceaux sont l'œuvre de sa sœur.
Katie Crutchfield a sorti quatre albums avec Keith Spencer, membre de Swearin', sous le nom de Great Thunder entre 2012 et 2016, parallèlement à Waxahatchee.
Elle ne chôme pas. En plus de ses disques, elle tourne beaucoup, avec Kurt Vile, Sleater-Kinney, dernièrement en compagnie de Courtney Barnett, ce qui musicalement n'a rien d'étonnant.
Cet American Weekend est donc loin d'être son coup d'essai. Elle indique dans le livret que les morceaux ont été composés et enregistrés en une semaine, alors qu'elle était coincée dans une maison à cause d'une tempête de neige, lors d'une période de déprime et de questionnement sur son identité. Une ambiance idéale pour composer ? Le résultat tend à le montrer.
C'est cet enregistrement que l'on écoute. Brut. Une voix, une guitare, un clavier pourri sur le dernier titre, une réverb' de salle de bain. Du vrai lo-fi. Aucune fioriture, pas d'arrangement, 3 ou 4 accords par titres. Le son gratte comme sur un vieux vinyl de blues, c'est un son crade, naturellement crade. Sa voix semble fatiguée, abîmée, une punk épuisée de hurler dans le micro. Elle fait penser aux albums de Palace Music, vieil avatar de Will Oldham.
Vu sa discographie, la sortie de ces 10 titres avec ce son primitif est volontaire. Ce n'est pas par souci d'économie. Ce court disque arrive dans cet habit simple, humble, très homogène dans ses compositions parce que c'est comme ça qu'il lui plait.
Ce qui n'est pas sans rappeler l'album éponyme de Richard Buckner, sorti en 2003 dans des conditions similaires, avec une absence complète de production, une voix éreintée et une simple guitare, ce qui fait qu'il est difficile à situer dans le temps. American Weekend est tout aussi intemporel, il pourrait être l'œuvre d'une chanteuse das années 40 ou 60, on ne s'en apercevrait pas. Comme certains morceaux de Karen Dalton ou de Precious Bryant. Et c'est ce qui le rend charmant.
Pour ses albums suivants, elle reviendra à une formation plus classique : guitare-basse-batterie.
Sympa 14/20 | par NicoTag |
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