Johnny Tchekhova
LOUBOK |
Label :
La Souterraine |
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On retrouve derrière l'intrigant pseudo Johnny Tchekhova ; Gregory Peltier, également guitariste-chanteur de l'excellent groupe électro pop strasbourgeois bien connu sur XSilence ; A Second of June.
Sur ce premier album intitulé LOUBOK, conçu durant une année à raison d'un titre par mois livré sur bandcamp, Greg raconte à la première personne l'histoire de "Johnny jeune sibérien qui, au moment de la chute de l'empire soviétique, décide, avec trois sous, peu de culture et pas de réseau, d'aller vers l'Ouest et de devenir musicien."
Si les albums concepts ne sont généralement pas ma tasse de thé, je dois reconnaitre que j'ai beaucoup écouté celui-ci ces derniers mois, car il est vraiment singulier et remarquable. Et si je suis complètement honnête, je pense même que sans les bons conseils d'un Lok aux oreilles toujours aiguisées, je n'aurais peut-être même pas écouté plus d'un ou deux titres...
Alternant morceaux en mode "chanté-parlé" sur des nappes de synthés, titres Synth Pop mid tempo ou dansants hypers accrocheurs, ce LOUBOK, est un vrai joyau. Un joyau qui s'appréciera à sa juste valeur seulement après une ou deux écoutes intégrales car la réussite de l'album n'est pas que musicale. Il faut aussi s'imprégner des sublimes illustrations à l'artwork très soviétique réalisées par Nastassia Bezverkhnyaya qui accompagnent chacun des titres parus sur bandcamp. Il y a ensuite les paroles de cette histoire toute en finesse et introspection où Johnny Tchekhova raconte sa vie. De son départ clandestin d'URSS, en passant par son arrivée à Paris ou ses rencontres improbables avec des personnages haut en couleur voir même carrément avec les affres du capitalisme, inconnu jusqu'alors de ce jeune soviétique. Le travail de recherche historique sur cette période a été particulièrement poussé et rend l'histoire aussi prenante que la musique.
Au fil des écoutes, LOUBOK, m'a fait l'effet d'un de ces films sur VHS culte qu'on regardait en boucle...avant. Avant..."aujourd'hui", avant l'heure d'internet où on a du mal à se poser plus de deux minutes. Nous serons certainement assez peu nombreux à apprécier l'énorme travail de Greg et toutes les réflexions géniales qui découlent de cette histoire allégorique sur l'aspect arbitraire et hasardeux du succès et de la vie.
Il y a, cependant, des morceaux qui s'écoutent bien seuls et qui peuvent convaincre rapidement. D'un point de vue strictement musical, si les interludes "chantées/parlées" écoutées de manière isolées ou sans connaitre le contexte sont peut-être un peu difficile d'accès (mais par contre quel texte, quelle interprétation et quelle musique sur "Transfuge 2049" par exemple !), on retrouve cependant "son sens du tube" synth pop déjà entraperçu dans A Second of June...Pour vous en convaincre, je vous conseille 3 titres en particulier : "Parfum West Coast", "The Tchekhovas" et "Moscopolitaine". Commencez par ça, essayez, vous verrez que le talent ne se révèle pas qu'en vues sur youtube ou chroniques positives dans Tsugi, Gonzaï ou New Noïse.
Les grands albums sont peut-être aussi ailleurs, pourquoi pas conçus anonymement dans un appartement de Strasbourg en 2018. Rien ne s'y oppose après tout.
Sur ce premier album intitulé LOUBOK, conçu durant une année à raison d'un titre par mois livré sur bandcamp, Greg raconte à la première personne l'histoire de "Johnny jeune sibérien qui, au moment de la chute de l'empire soviétique, décide, avec trois sous, peu de culture et pas de réseau, d'aller vers l'Ouest et de devenir musicien."
Si les albums concepts ne sont généralement pas ma tasse de thé, je dois reconnaitre que j'ai beaucoup écouté celui-ci ces derniers mois, car il est vraiment singulier et remarquable. Et si je suis complètement honnête, je pense même que sans les bons conseils d'un Lok aux oreilles toujours aiguisées, je n'aurais peut-être même pas écouté plus d'un ou deux titres...
Alternant morceaux en mode "chanté-parlé" sur des nappes de synthés, titres Synth Pop mid tempo ou dansants hypers accrocheurs, ce LOUBOK, est un vrai joyau. Un joyau qui s'appréciera à sa juste valeur seulement après une ou deux écoutes intégrales car la réussite de l'album n'est pas que musicale. Il faut aussi s'imprégner des sublimes illustrations à l'artwork très soviétique réalisées par Nastassia Bezverkhnyaya qui accompagnent chacun des titres parus sur bandcamp. Il y a ensuite les paroles de cette histoire toute en finesse et introspection où Johnny Tchekhova raconte sa vie. De son départ clandestin d'URSS, en passant par son arrivée à Paris ou ses rencontres improbables avec des personnages haut en couleur voir même carrément avec les affres du capitalisme, inconnu jusqu'alors de ce jeune soviétique. Le travail de recherche historique sur cette période a été particulièrement poussé et rend l'histoire aussi prenante que la musique.
Au fil des écoutes, LOUBOK, m'a fait l'effet d'un de ces films sur VHS culte qu'on regardait en boucle...avant. Avant..."aujourd'hui", avant l'heure d'internet où on a du mal à se poser plus de deux minutes. Nous serons certainement assez peu nombreux à apprécier l'énorme travail de Greg et toutes les réflexions géniales qui découlent de cette histoire allégorique sur l'aspect arbitraire et hasardeux du succès et de la vie.
Il y a, cependant, des morceaux qui s'écoutent bien seuls et qui peuvent convaincre rapidement. D'un point de vue strictement musical, si les interludes "chantées/parlées" écoutées de manière isolées ou sans connaitre le contexte sont peut-être un peu difficile d'accès (mais par contre quel texte, quelle interprétation et quelle musique sur "Transfuge 2049" par exemple !), on retrouve cependant "son sens du tube" synth pop déjà entraperçu dans A Second of June...Pour vous en convaincre, je vous conseille 3 titres en particulier : "Parfum West Coast", "The Tchekhovas" et "Moscopolitaine". Commencez par ça, essayez, vous verrez que le talent ne se révèle pas qu'en vues sur youtube ou chroniques positives dans Tsugi, Gonzaï ou New Noïse.
Les grands albums sont peut-être aussi ailleurs, pourquoi pas conçus anonymement dans un appartement de Strasbourg en 2018. Rien ne s'y oppose après tout.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Plock |
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