Blanck Mass

Entre deux albums de Fuck Buttons, Ben Power s'ennuie. La moitié barbue et hirsute du duo se lance donc timidement dans son premier projet solo Blanck Mass avec un album atypique de douceur et de rêveries fort éloigné des bruits qui caractériseront l'œuvre à venir.

En effet Blanck Mass l'album donc est un voyage électronique entièrement instrumental qui se pare de nappes ambiantes et délicates.

Difficile à définir sur plus d'une heure de voyage dans l'espace, il suffit juste de placer le disque et de l'écouter sereinement les yeux fermés. On pense fortement à Boards of Canada dans une ambiance plus répétitive à l'instar des albums de Fuck Buttons la violence mélodique en moins mais avec une inspiration bien présente.

Ce n'est pas non plus un hasard si Mogwai a produit entièrement ce premier album. On a même la sensation d'écouter les morceaux les plus calmes et lancinants d'un Come On Die Young dont on aurait remplacé les guitares et les voix par des synthés organiques.

Tout au plus pourrait-on reprocher un manque de variété sur la longueur mais il s'agit probablement du seul défaut de ce disque si on l'accepte pour ce qu'il est : une longue plage apaisante d'une nuit d'été étoilée.