John Carpenter
Anthology (Movie Themes 1974-1998) |
Label :
Sacred Bones |
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Signant son grand retour en 2015 avec Lost Themes, un album de thèmes musicaux inédits et composés dans son style musical si distinctif, John Carpenter refait parler de lui. Il ne reprend pas son poste de réalisateur, laissé derrière lui après la réalisation difficile de The Ward en 2011, mais préfère se pencher exclusivement sur la musique et la composition. Depuis, il effectue également quelques concerts.
Le principe d'Anthology, c'est de produire une compilation de tous ses thèmes musicaux allant de 1974 (avec Dark Star) jusqu'en 1998 (avec Vampires), à la manière de ses concerts. Mais attention, ce n'est pas une compilation ou un album remix comme les autres. A l'instar de Kraftwerk et de leur Catalogue 3D sorti tout récemment, il s'agit de nouvelles versions de ces thèmes, basés sur les versions qu'il joue en concert avec son groupe sans pour autant les avoir enregistré en live.
A partir de là, on se demande : "à quoi bon ?".
On retrouve donc les "main themes" de la plupart de ses films (avec des omissions peu importantes comme Memoirs Of An Invisible Man ou Village Of The Damned, deux films réalisés par Carpenter pendant la première moitié des années 90 mais scorés par des tiers). Ces thèmes sont souvent bien plus faiblards que les originaux, réenregistrés avec tout l'attirail numérique dont Big John s'est muni pour créer ses Lost Themes. A l'inverse de ceux-ci, qui étaient plutôt frais, ces nouvelles versions perdent en puissance (les sons sont faiblards) et en spontanéité. On a parfois l'impression d'écouter un mauvais album de reprises synthwave de thèmes pourtant devenus aussi cultes que les films.
Il ne faut pas oublier non plus que toutes les compositions de Carpenter entre 1981 et 1988 sont également cosignées Alan Howarth, génie du synthétiseur. Son absence joue donc peut-être un grand rôle dans cette perte. Ce qui faisait la force des bandes-sons d'origine, c'était des mélodies simples et minimalistes, produites sur du matériel nouveau pour l'époque (des synthés et des boites à rythmes) mais néanmoins cheap. Le tout, combiné avec force sur les images ô-combien frappantes du cinéaste, prenait alors toute sa force.
Ici, les thèmes de New York 1997, Prince Of Darkness, Assault ou Fog perdent clairement au change. On ne parle même pas de la version riquiqui du thème pourtant si "rentre dedans" de L'Antre de la Folie. Dommage également pour les thèmes de Vampires et de Big Trouble In Little China de ne pas s'être basés sur les "main titles", tellement plus badass (surtout celui de Big Trouble, dont le chant est signé Big John himself). Intéressant par contre de voir comment Carpenter a réarrangé le thème de Starman (thème originellement signé Jack Nitzsche) ou bien celui de Dark Star, finalement assez peu connu. Même si ces deux nouveautés sont intéressantes, elles sont loin de remonter le niveau général.
Pour moi au final, seul le lifting du thème de Christine tient à peu prés la route. D'ailleurs, il est bon de noter que c'est le seul thème de ce Anthology qui a eu droit a un clip en bonne et due forme, réalisé par Big John himself.
A moins d'être un véritable inconditionnel de Big John, tenez vous à distance de cette galette. Si vous souhaitez vraiment entendre ces titres de manière originale, foncez plutôt sur les rares concerts de Big John, en priant pour qu'il revienne en France ou du moins en Europe dans les temps prochains. Sinon, cherchez les éditions originales des bandes originales. Même si certaines éditions coûtent cher, vous en aurez certainement plus pour votre argent qu'en prenant Anthology (Movie Themes 1974-1998) !
Le principe d'Anthology, c'est de produire une compilation de tous ses thèmes musicaux allant de 1974 (avec Dark Star) jusqu'en 1998 (avec Vampires), à la manière de ses concerts. Mais attention, ce n'est pas une compilation ou un album remix comme les autres. A l'instar de Kraftwerk et de leur Catalogue 3D sorti tout récemment, il s'agit de nouvelles versions de ces thèmes, basés sur les versions qu'il joue en concert avec son groupe sans pour autant les avoir enregistré en live.
A partir de là, on se demande : "à quoi bon ?".
On retrouve donc les "main themes" de la plupart de ses films (avec des omissions peu importantes comme Memoirs Of An Invisible Man ou Village Of The Damned, deux films réalisés par Carpenter pendant la première moitié des années 90 mais scorés par des tiers). Ces thèmes sont souvent bien plus faiblards que les originaux, réenregistrés avec tout l'attirail numérique dont Big John s'est muni pour créer ses Lost Themes. A l'inverse de ceux-ci, qui étaient plutôt frais, ces nouvelles versions perdent en puissance (les sons sont faiblards) et en spontanéité. On a parfois l'impression d'écouter un mauvais album de reprises synthwave de thèmes pourtant devenus aussi cultes que les films.
Il ne faut pas oublier non plus que toutes les compositions de Carpenter entre 1981 et 1988 sont également cosignées Alan Howarth, génie du synthétiseur. Son absence joue donc peut-être un grand rôle dans cette perte. Ce qui faisait la force des bandes-sons d'origine, c'était des mélodies simples et minimalistes, produites sur du matériel nouveau pour l'époque (des synthés et des boites à rythmes) mais néanmoins cheap. Le tout, combiné avec force sur les images ô-combien frappantes du cinéaste, prenait alors toute sa force.
Ici, les thèmes de New York 1997, Prince Of Darkness, Assault ou Fog perdent clairement au change. On ne parle même pas de la version riquiqui du thème pourtant si "rentre dedans" de L'Antre de la Folie. Dommage également pour les thèmes de Vampires et de Big Trouble In Little China de ne pas s'être basés sur les "main titles", tellement plus badass (surtout celui de Big Trouble, dont le chant est signé Big John himself). Intéressant par contre de voir comment Carpenter a réarrangé le thème de Starman (thème originellement signé Jack Nitzsche) ou bien celui de Dark Star, finalement assez peu connu. Même si ces deux nouveautés sont intéressantes, elles sont loin de remonter le niveau général.
Pour moi au final, seul le lifting du thème de Christine tient à peu prés la route. D'ailleurs, il est bon de noter que c'est le seul thème de ce Anthology qui a eu droit a un clip en bonne et due forme, réalisé par Big John himself.
A moins d'être un véritable inconditionnel de Big John, tenez vous à distance de cette galette. Si vous souhaitez vraiment entendre ces titres de manière originale, foncez plutôt sur les rares concerts de Big John, en priant pour qu'il revienne en France ou du moins en Europe dans les temps prochains. Sinon, cherchez les éditions originales des bandes originales. Même si certaines éditions coûtent cher, vous en aurez certainement plus pour votre argent qu'en prenant Anthology (Movie Themes 1974-1998) !
Pas terrible 9/20 | par EmixaM |
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