Les Garçons Bouchers
Vacarmélite Ou La Nonne Bruyante |
Label :
Boucherie Productions |
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Une pochette signée Roland Topor avec les seins d'une nonne qui tapent généreusement à l'œil. Un titre probablement trouvé pendant un séjour arrosé dans des vignobles (ceux que l'on voit en photo dans le dépliant ?). En 1992 sort ce punk millésime nouveau de chez Boucherie Productions.
Les Garçons Bouchers, au nombre de six et après quelques remplacements dans les rangs, accueillent l'auditeur avec un morceau rentre-dedans. "Bourré Bourré Ratatam", qui débute le disque, amène déjà les lèvres au litron avec sa mélodie au violon, sa basse qui toque à la tempe et sa guitare incisive en guise de tromblon hardcore. Dans la 1/2 heure à peu près que dure cet album, on va avoir droit à d'autres titres qui bousculent goulûment, la preuve plus loin avec "Armez-Vous Les Uns Les Autres", missive sur la connerie humaine flirtant musicalement avec du Black Flag, "Caroline" qui poursuit avec un désarroi rageur et lubrique dans le chant d'un Pierrot Sapu en rut, suivit de "Hommage Au Doux Nectar" se révélant être une ode au voyage gustatif à travers les vignobles par des bons crus dégustés, à l'inverse de l'usage qu'un homme peut en faire de façon trop médicamenteuse dans le titre d'ouverture. Le groupe parisien en découd avec ce qui cloche dans notre monde ( comme aussi avec le speed "Super, Ce Matin J'ai rencontré Dieu", "Tout se Dégrade"), dans notre quotidien de morne vie d'adulte d'un point de vue sociologique ("Ceux Qui Se Lèvent Tôt Le Matin").
En dehors des charges frontales majoritaires qu'il contient, Vacarmélite Ou La Nonne Bruyante dispose de deux chansons dont au moins une aurait pu être un hit à l'égal de "Dans La Salle Du Bar Tabac De La Rue Des Martyrs", celle racontant l'histoire d'un provincial exilé qui rêvait de devenir le roi de Paris avec son trombone à coulisse, à l'image du roi du bongo chez La Mano Negra l'année précédente, la nommée et excellente valse musette "Province Paris" et son court solo de guitare qui explose à la dureté de la désillusion. L'autre chanson, "Quelquefois", tel un grand frère ou une grande sœur, donne du sautillement plus joyeux dans sa mélodie à l'accordéon, veut faire sortir de l'apitoiement pathétique et égoïste sur soi-même dans sa tonalité "haut les cœurs!".
Ils n'avaient pas si mal vieilli que ça, Les Garçons Bouchers, comme c'est écrit sur la pochette du précédent album. Sans doute motivé et inspiré par le succès rencontré par Pigalle - mais comment le savoir ? - le groupe punk parisien avait bouffé du lion pour sortir, comme le disent encore certains fans, peut-être son meilleur album, sa meilleure mission commando pour aider les âmes cloîtrées à affronter le monde.
Les Garçons Bouchers, au nombre de six et après quelques remplacements dans les rangs, accueillent l'auditeur avec un morceau rentre-dedans. "Bourré Bourré Ratatam", qui débute le disque, amène déjà les lèvres au litron avec sa mélodie au violon, sa basse qui toque à la tempe et sa guitare incisive en guise de tromblon hardcore. Dans la 1/2 heure à peu près que dure cet album, on va avoir droit à d'autres titres qui bousculent goulûment, la preuve plus loin avec "Armez-Vous Les Uns Les Autres", missive sur la connerie humaine flirtant musicalement avec du Black Flag, "Caroline" qui poursuit avec un désarroi rageur et lubrique dans le chant d'un Pierrot Sapu en rut, suivit de "Hommage Au Doux Nectar" se révélant être une ode au voyage gustatif à travers les vignobles par des bons crus dégustés, à l'inverse de l'usage qu'un homme peut en faire de façon trop médicamenteuse dans le titre d'ouverture. Le groupe parisien en découd avec ce qui cloche dans notre monde ( comme aussi avec le speed "Super, Ce Matin J'ai rencontré Dieu", "Tout se Dégrade"), dans notre quotidien de morne vie d'adulte d'un point de vue sociologique ("Ceux Qui Se Lèvent Tôt Le Matin").
En dehors des charges frontales majoritaires qu'il contient, Vacarmélite Ou La Nonne Bruyante dispose de deux chansons dont au moins une aurait pu être un hit à l'égal de "Dans La Salle Du Bar Tabac De La Rue Des Martyrs", celle racontant l'histoire d'un provincial exilé qui rêvait de devenir le roi de Paris avec son trombone à coulisse, à l'image du roi du bongo chez La Mano Negra l'année précédente, la nommée et excellente valse musette "Province Paris" et son court solo de guitare qui explose à la dureté de la désillusion. L'autre chanson, "Quelquefois", tel un grand frère ou une grande sœur, donne du sautillement plus joyeux dans sa mélodie à l'accordéon, veut faire sortir de l'apitoiement pathétique et égoïste sur soi-même dans sa tonalité "haut les cœurs!".
Ils n'avaient pas si mal vieilli que ça, Les Garçons Bouchers, comme c'est écrit sur la pochette du précédent album. Sans doute motivé et inspiré par le succès rencontré par Pigalle - mais comment le savoir ? - le groupe punk parisien avait bouffé du lion pour sortir, comme le disent encore certains fans, peut-être son meilleur album, sa meilleure mission commando pour aider les âmes cloîtrées à affronter le monde.
Très bon 16/20 | par Pascha |
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