Sparks
Kimono My House |
Label :
Island |
||||
Troisième album des Sparks, Kimono My House est une excellente porte d'entrée à l'univers baroque et décalé des frères Mael (Russell le chanteur beau gosse à la voix débridée, et Ron le claviériste- compositeur au look particulier qui pourrait ne pas rassurer des enfants,) en ce sens qu'il donne un bel instantané des débuts du duo, à ce moment clé que constitue 1974, symbolisant grossièrement la fin d'un mouvement Glam Rock en pleine explosion et préfigurant les envolées lyriques que les Queen se permettront peu de temps après.
L'heure n'est donc pas encore à la Synthpop et à l'électronique, nos deux américains venant de s'installer au Royaume Uni en signant avec Island Records pour enfin réussir leur coup, soit à proposer une musique à la fois sophistiquée et accessible, avec une teinte de folie et une bonne dose d'humour excentrique. Profitant d'un terreau Glam alors favorable, nos deux iconoclastes s'adjoignent les services de "Dinky" Diamond (batterie), Adrian Fisher (guitare) et Martin Gordon (basse) pour appuyer et solidifier les contours purement rock de leurs compositions (majoritairement de Ron, comme pour le reste de leur carrière). Contenant 10 chansons aux mélodies évidentes et imparables, une pochette immédiatement iconique (pour l'anecdote, Michi Hirota, la fille sur la droite, chantera pour David Bowie sur "It's No Game" pour l'album Scary Monsters (And Super Creeps)) et un tube planétaire ("This Town Ain't big Enough For Both Of Us"), Kimono My House permet aux Sparks d'entrer dans la Légende.
Si l'on ajoute une production permettant aux compositions de faire mouche tout de suite (chaque titre est facilement identifiable et travaillé de manière carrée), tout est savamment dosé pour faire de Kimono My House un classique.
On pourrait épuiser tous les slogans des compagnies d'énergie ou de la majorité des produits de la marque LU pour vanter la vitalité de cet album où la plupart des ritournelles ont le feu au cul, ou encore citer Karl Lagerfeld, qui affirmait qu'il tirait son énergie d'EDF (soit Envie, Désir et Force), ici c'est la même idée: le riff diaboliquement entraînant de "Amateur Hour" ou les montées et descentes flamboyantes de "Thank God It's Not Christmas" suffisent à nous en convaincre.
Kimono My House pourrait se contenter d'être baroque, lyrique ou tout simplement extravagant et de vite tomber dans le pompeux, mais ses contours Pop et Rock permettent de poser un cadre permettant à chaque titre d'être un tube concis ( "Here In Heaven", "Hasta Manana, Monsieur"), la majorité tournant autour des 3 minutes; un peu de folie donc mais juste ce qu'il faut pour ne pas se laisser déborder par un truc qui pourrait vite hérisser le poil, torturer les oreilles ou partir dans des délires à rallonge. Même l'univers quelque peu Cabaret Déglinguos ("Equator') passe sans souci grâce au talent manifestement Pop des frangins et surtout à leur capacité à ne pas se prendre totalement au sérieux.
Un album qui fait manifestement du bien, qui a cette qualité pour hier d'avoir su capter diverses tendances musicales et d'en ressortir un mélange aux bonnes proportions, et aujourd'hui d'être écouté pour sa force et sa fantaisie qui ferait du bien à n'importe quel indépressif.
L'heure n'est donc pas encore à la Synthpop et à l'électronique, nos deux américains venant de s'installer au Royaume Uni en signant avec Island Records pour enfin réussir leur coup, soit à proposer une musique à la fois sophistiquée et accessible, avec une teinte de folie et une bonne dose d'humour excentrique. Profitant d'un terreau Glam alors favorable, nos deux iconoclastes s'adjoignent les services de "Dinky" Diamond (batterie), Adrian Fisher (guitare) et Martin Gordon (basse) pour appuyer et solidifier les contours purement rock de leurs compositions (majoritairement de Ron, comme pour le reste de leur carrière). Contenant 10 chansons aux mélodies évidentes et imparables, une pochette immédiatement iconique (pour l'anecdote, Michi Hirota, la fille sur la droite, chantera pour David Bowie sur "It's No Game" pour l'album Scary Monsters (And Super Creeps)) et un tube planétaire ("This Town Ain't big Enough For Both Of Us"), Kimono My House permet aux Sparks d'entrer dans la Légende.
Si l'on ajoute une production permettant aux compositions de faire mouche tout de suite (chaque titre est facilement identifiable et travaillé de manière carrée), tout est savamment dosé pour faire de Kimono My House un classique.
On pourrait épuiser tous les slogans des compagnies d'énergie ou de la majorité des produits de la marque LU pour vanter la vitalité de cet album où la plupart des ritournelles ont le feu au cul, ou encore citer Karl Lagerfeld, qui affirmait qu'il tirait son énergie d'EDF (soit Envie, Désir et Force), ici c'est la même idée: le riff diaboliquement entraînant de "Amateur Hour" ou les montées et descentes flamboyantes de "Thank God It's Not Christmas" suffisent à nous en convaincre.
Kimono My House pourrait se contenter d'être baroque, lyrique ou tout simplement extravagant et de vite tomber dans le pompeux, mais ses contours Pop et Rock permettent de poser un cadre permettant à chaque titre d'être un tube concis ( "Here In Heaven", "Hasta Manana, Monsieur"), la majorité tournant autour des 3 minutes; un peu de folie donc mais juste ce qu'il faut pour ne pas se laisser déborder par un truc qui pourrait vite hérisser le poil, torturer les oreilles ou partir dans des délires à rallonge. Même l'univers quelque peu Cabaret Déglinguos ("Equator') passe sans souci grâce au talent manifestement Pop des frangins et surtout à leur capacité à ne pas se prendre totalement au sérieux.
Un album qui fait manifestement du bien, qui a cette qualité pour hier d'avoir su capter diverses tendances musicales et d'en ressortir un mélange aux bonnes proportions, et aujourd'hui d'être écouté pour sa force et sa fantaisie qui ferait du bien à n'importe quel indépressif.
Parfait 17/20 | par Machete83 |
En ligne
265 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages