FACS
Negative Houses |
Label :
Trouble In Mind |
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C'est jamais simple de se remettre d'un split. Déjà pour nous, alors imagine pour le groupe. Quand un membre s'en va, que faire ? Continuer en lui cherchant un remplaçant comme si de rien n'était, changer de nom, de style, et voir si l'herbe est plus verte dans une autre case musicale ? Disappears a un peu fait tout ça à la fois.
Suite au départ du bassiste Damon Carruesco, parti faire de l'expérimentation sonore et vidéo sous le pseudo de Tüth, le groupe se met en pause indéterminé durant l'année 2016, et décide, début 2017, de se la jouer trio. Facs est né. Bon, à l'heure où je vous parle, Jonathan Von Herik a laissé sa place à Alianna Kalaba, mais le Negative Houses qui nous intéresse ici est bien l'œuvre de nos trois bonshommes.
Comme je le disais plus haut, c'est pas simple pour l'auditeur non plus de suivre un groupe après un split. Qu'en attend on ? On veut la même chose, une évolution ou un truc radicalement opposé, chacun a des attentes qui lui sont propres, et évidemment des réponses toutes faites. Facs nous simplifie la tâche. Noah Leger & Brian Case, respectivement batteur et guitariste/chanteur de feu Disappears, étant toujours de la partie, on retrouve vite nos marques. Sans pour autant proposer un Disappears-like, on sent qu'ils évoluent dans le même sens, tout en creusant bien plus profond cette sorte de krautrock vicié & vicieux. Le phrasé si particulier de Brian, aisément reconnaissable, fait qu'on se sent directement en terrain connu. Mais ils ont la bonne idée de jouer sur les silences, sur des tempos lents, avec des titres remplis de tension, flirtant souvent avec le noise. C'est vraiment ça la grande force de ce groupe, ils sont allés encore plus loin, même avec des titres relativement court tournant autour des quatre minutes, ils insufflent là-dedans une espèce de folie répétitive, à l'image de "Houses Breathing", longue pièce de plus de huit minutes dans laquelle intervient le saxophoniste Nick Mazzarella pour un rendu expérimental de haute volée. On peut penser par moments aux productions les moins accessibles de Sonic Youth dans leur série des SYR (histoire de citer une référence accessible), mais tout en gardant une vraie identité, une vraie envie, sans aucun doute celle de casser les codes établis (s'il en reste encore en 2018, on est d'accord) pour laisser germer quelque chose d'apparence bancal, un amoncellement de cordes distordues, de saturations, et d'une beauté malsaine, le genre qui ne vous lâche plus.
Finalement ils ont réussi haut la main la transition. Choisissant l'option du changement dans la continuité, avec l'option radicalité, Facs assume pleinement son statut post-Disappears et ne perdra personne en route, hormis les plus frileux. On ne peut qu'être impatient de la suite, qui devrait partir encore un peu plus loin vite si l'on en croit Acteurs Reversion, promesse sonore tirée des premières prises du prochain album prévu pour mars prochain.
Suite au départ du bassiste Damon Carruesco, parti faire de l'expérimentation sonore et vidéo sous le pseudo de Tüth, le groupe se met en pause indéterminé durant l'année 2016, et décide, début 2017, de se la jouer trio. Facs est né. Bon, à l'heure où je vous parle, Jonathan Von Herik a laissé sa place à Alianna Kalaba, mais le Negative Houses qui nous intéresse ici est bien l'œuvre de nos trois bonshommes.
Comme je le disais plus haut, c'est pas simple pour l'auditeur non plus de suivre un groupe après un split. Qu'en attend on ? On veut la même chose, une évolution ou un truc radicalement opposé, chacun a des attentes qui lui sont propres, et évidemment des réponses toutes faites. Facs nous simplifie la tâche. Noah Leger & Brian Case, respectivement batteur et guitariste/chanteur de feu Disappears, étant toujours de la partie, on retrouve vite nos marques. Sans pour autant proposer un Disappears-like, on sent qu'ils évoluent dans le même sens, tout en creusant bien plus profond cette sorte de krautrock vicié & vicieux. Le phrasé si particulier de Brian, aisément reconnaissable, fait qu'on se sent directement en terrain connu. Mais ils ont la bonne idée de jouer sur les silences, sur des tempos lents, avec des titres remplis de tension, flirtant souvent avec le noise. C'est vraiment ça la grande force de ce groupe, ils sont allés encore plus loin, même avec des titres relativement court tournant autour des quatre minutes, ils insufflent là-dedans une espèce de folie répétitive, à l'image de "Houses Breathing", longue pièce de plus de huit minutes dans laquelle intervient le saxophoniste Nick Mazzarella pour un rendu expérimental de haute volée. On peut penser par moments aux productions les moins accessibles de Sonic Youth dans leur série des SYR (histoire de citer une référence accessible), mais tout en gardant une vraie identité, une vraie envie, sans aucun doute celle de casser les codes établis (s'il en reste encore en 2018, on est d'accord) pour laisser germer quelque chose d'apparence bancal, un amoncellement de cordes distordues, de saturations, et d'une beauté malsaine, le genre qui ne vous lâche plus.
Finalement ils ont réussi haut la main la transition. Choisissant l'option du changement dans la continuité, avec l'option radicalité, Facs assume pleinement son statut post-Disappears et ne perdra personne en route, hormis les plus frileux. On ne peut qu'être impatient de la suite, qui devrait partir encore un peu plus loin vite si l'on en croit Acteurs Reversion, promesse sonore tirée des premières prises du prochain album prévu pour mars prochain.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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