Hookworms
Microshift |
Label :
Domino |
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J'ai bien mal choisi mon timing pour mettre en lumière la discographie de ce groupe, au moment même où celui-ci vient de splitter suite à une affaire "post #metoo" impliquant son chanteur Matthew Johnson. Ce groupe semble avoir été marabouté : deux inondations de studios, la dernière en 2015 ayant détruit toutes leurs démos de travail, un ingé son décédé brutalement, et cette révélation au moment où le groupe semblait en mesure de toucher un public un peu plus large avec son troisième album Microshift.
Au départ engagé dans un space-rock pêchu et bien foutu mais parfois un peu vaporeux, quelque part entre Thee Oh Sees et Wooden Shjips, le quintet s'est progressivement débarrassé des oripeaux sixties, réverbe à fond et orgues sursaturés, pour parvenir sur ce nouvel album à un électro-rock très proche de LCD Soundsystem. D'un stéréotype à l'autre, me direz-vous ; sauf que dans un style comme dans l'autre, les gars parviennent à imposer des gimmicks et des mélodies qui font mouche. Comme cette troisième piste, intitulée "Ullswater", sommet de l'album, si ce n'est de la carrière du groupe : sept minutes hypnotiques articulées autour d'un riff de guimbarde synthétique, avec tout ce qu'il faut là où il faut. Avec un titre qui évoque Lake District, l'un des plus beaux coins d'Angleterre. Ce qui fait la force de ce morceau, c'est aussi qu'il s'enchaîne magnifiquement derrière un morceau bien rock et bien foutu.
Le reste de l'album est plus inégal, à l'image de ce morceau d'ouverture dont le chant louche dangereusement du côté du rock de stade. Mais dans l'ensemble, le résultat est bien agréable et assez revigorant. Rétrospectivement, ça donne pas mal de regrets, mais on se contentera de ce beau final et de ses deux honorables précédents.
Au départ engagé dans un space-rock pêchu et bien foutu mais parfois un peu vaporeux, quelque part entre Thee Oh Sees et Wooden Shjips, le quintet s'est progressivement débarrassé des oripeaux sixties, réverbe à fond et orgues sursaturés, pour parvenir sur ce nouvel album à un électro-rock très proche de LCD Soundsystem. D'un stéréotype à l'autre, me direz-vous ; sauf que dans un style comme dans l'autre, les gars parviennent à imposer des gimmicks et des mélodies qui font mouche. Comme cette troisième piste, intitulée "Ullswater", sommet de l'album, si ce n'est de la carrière du groupe : sept minutes hypnotiques articulées autour d'un riff de guimbarde synthétique, avec tout ce qu'il faut là où il faut. Avec un titre qui évoque Lake District, l'un des plus beaux coins d'Angleterre. Ce qui fait la force de ce morceau, c'est aussi qu'il s'enchaîne magnifiquement derrière un morceau bien rock et bien foutu.
Le reste de l'album est plus inégal, à l'image de ce morceau d'ouverture dont le chant louche dangereusement du côté du rock de stade. Mais dans l'ensemble, le résultat est bien agréable et assez revigorant. Rétrospectivement, ça donne pas mal de regrets, mais on se contentera de ce beau final et de ses deux honorables précédents.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
En écoute : https://hookworms.bandcamp.com/album/microshift
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