Mistress Bomb H

[Chronique en aveugle #34] Le rédacteur ne savait rien de l'identité de l'artiste dont il a chroniqué le présent album.

Pour cette 3ème chronique à l'aveugle, la direction malicieuse de Xsilence m'invite à une balade dans un monde parallèle, ou plutôt un monde souterrain dans lequel il n'y a ni loi et ni personne en qui croire. Un monde où l'air est vicié et le rythme décalé.
Cet album m'emmène dans une boite de nuit pour les freaks et les créatures désabusées. Une voix féminine me guide dans son univers où derrière chaque porte se dessinent des activités interlopes. La dame est soutenue par une rythmique à l'image de tout le reste: décalée et hors-jeu. Mais bizarrement, à l'écoute, c'est justement cette boite à rythme que je décide de suivre pour me repérer dans le noir, seulement aidée par quelques flashes stroboscopiques.
Le reste de la musique est occupé par des sons coincés entre industries fumantes et brumes nocturnes citadines. Le tout donne un drôle d'assemblage qui peut paraître brinquebalant à la première écoute mais qui en réalité est très bien calé et colle parfaitement.
L'artiste a choisi de sortir un album assez court de 9 titres, ce qui est le parfait dosage pour agiter son cerveau sans vomir partout.
Une réussite donc si on parvient à adhérer à cette forme de presque-dance-music bizarroïde et qu'on arrive à trouver le fil conducteur pour faire son chemin dans ce monde sans dessus-dessous.