Dopplereffekt
Athanatos |
Label :
Leisure System |
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Un an après le très bon Cellular Automata, Gerald Donald et Tho Nan Le-Thi aka Dopplereffekt reviennent aux affaires avec un assez long EP (20 minutes quand même) nommé Athanatos.
Histoire de le noter, 2018 est une année chargée pour Gerald Donald : sortie d'un nouvel album sous le pseudonyme XOR Gate (l'excellent Conic Sections), d'un split EP pour Arpanet (première sortie sous ce pseudo depuis une dizaine d'années) mais également d'une compilation de ses meilleurs remixes sous le pseudonyme Heinrich Mueller. Sans oublier les nombreux concerts qu'il donne avec son acolyte féminine, Tho Nan. Bref, Gerald Donald nous prouve une fois encore que si il fait tout pour cacher son identité, c'est parce qu'il n'est pas humain, mais un véritable homme-machine programmé pour composer de la musique.
Athanatos (mot grec qui signifie "immortel") nous replonge dans les meilleures heures de Dopplereffekt. Fini les plages d'électro ambient hypnotique que le duo nous sert depuis le début des années 2000. Ici, entre deux séquences de synthé-basse frénétique, les morceaux sont ponctués de beats précis et robotiques, et même, chose très rare, d'une voix féminine sur "Hayflick Limit". Que se passe-t'il ? Dopplereffekt aurait-il quitté leur labo pour revenir sur les dancefloors, comme à la grande époque de Gesamtkunstwerk ? Pas tout à fait...
Les titres (au nombre de cinq) sont toujours aussi froidement précis, binaires et hypnotiques, et le retour de boites à rythmes ne fait qu'accentuer d'avantage le côté mécanique, voire même scientifique de leur musique. On a parfois l'impression d'écouter des machines de laboratoires en pleine expérience (l'intro de "Telomere"), avant de s'envoler (mentalement) vers des paysages créés par ordinateur qui auraient fait frémir d'excitation n'importe quel auteur de science-fiction du XXème siècle.
Si on regrette l'absence de lents titres ambients qui auraient pu faire passer cet EP vers une autre dimension (et lui donner au passage un titre d'album), c'est tout de même extrêmement jouissif de retrouver le côté kraftwerkien pur et dur qui faisait toute la saveur du premier projet de Gerald Donald, qu'il conduisait alors avec feu James Stinson, à savoir Drexciya. Le dernier morceau de l'EP, "Mitosis", évoque d'ailleurs furieusement ce que le duo des années 90 a pu produire de mieux.
En bref, cet Athanatos est un véritable bijou de musique électronique minimaliste. Il saura autant réjouir les amateurs de Drexciya et du Dopplereffekt première période que les amateurs des travaux plus "psychédéliques" effectués sous son pseudo Arpanet ou pendant la seconde période du duo (cf les albums Calabi Yau Space et Cellular Automata). Un disque fortement recommandé, donc.
Histoire de le noter, 2018 est une année chargée pour Gerald Donald : sortie d'un nouvel album sous le pseudonyme XOR Gate (l'excellent Conic Sections), d'un split EP pour Arpanet (première sortie sous ce pseudo depuis une dizaine d'années) mais également d'une compilation de ses meilleurs remixes sous le pseudonyme Heinrich Mueller. Sans oublier les nombreux concerts qu'il donne avec son acolyte féminine, Tho Nan. Bref, Gerald Donald nous prouve une fois encore que si il fait tout pour cacher son identité, c'est parce qu'il n'est pas humain, mais un véritable homme-machine programmé pour composer de la musique.
Athanatos (mot grec qui signifie "immortel") nous replonge dans les meilleures heures de Dopplereffekt. Fini les plages d'électro ambient hypnotique que le duo nous sert depuis le début des années 2000. Ici, entre deux séquences de synthé-basse frénétique, les morceaux sont ponctués de beats précis et robotiques, et même, chose très rare, d'une voix féminine sur "Hayflick Limit". Que se passe-t'il ? Dopplereffekt aurait-il quitté leur labo pour revenir sur les dancefloors, comme à la grande époque de Gesamtkunstwerk ? Pas tout à fait...
Les titres (au nombre de cinq) sont toujours aussi froidement précis, binaires et hypnotiques, et le retour de boites à rythmes ne fait qu'accentuer d'avantage le côté mécanique, voire même scientifique de leur musique. On a parfois l'impression d'écouter des machines de laboratoires en pleine expérience (l'intro de "Telomere"), avant de s'envoler (mentalement) vers des paysages créés par ordinateur qui auraient fait frémir d'excitation n'importe quel auteur de science-fiction du XXème siècle.
Si on regrette l'absence de lents titres ambients qui auraient pu faire passer cet EP vers une autre dimension (et lui donner au passage un titre d'album), c'est tout de même extrêmement jouissif de retrouver le côté kraftwerkien pur et dur qui faisait toute la saveur du premier projet de Gerald Donald, qu'il conduisait alors avec feu James Stinson, à savoir Drexciya. Le dernier morceau de l'EP, "Mitosis", évoque d'ailleurs furieusement ce que le duo des années 90 a pu produire de mieux.
En bref, cet Athanatos est un véritable bijou de musique électronique minimaliste. Il saura autant réjouir les amateurs de Drexciya et du Dopplereffekt première période que les amateurs des travaux plus "psychédéliques" effectués sous son pseudo Arpanet ou pendant la seconde période du duo (cf les albums Calabi Yau Space et Cellular Automata). Un disque fortement recommandé, donc.
Parfait 17/20 | par EmixaM |
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