Hollie Cook
Twice |
Label :
Mr. Bongo |
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J'ai découvert Hollie Cook l'été dernier. J'étais à Rome, je sirotais un 'white spritz' à la terrasse d'un bar en bordure d'un parc. Le soleil s'était couché depuis quelques heures déjà et une playlist d'inspiration reggae accompagnait notre nuit romaine. Un morceau accroche particulièrement mon oreille : j'utilise cette très pratique application que nous connaissons tous pour découvrir le titre de la chanson-mystère : "Postman", Hollie Cook. Je retiens. Je continue mon 'white spritz'. Quelques vingt minutes plus tard, un autre morceau m'interpelle, encore plus enivrant que le très tropical "Postman", une espèce de reggae moderne mêlé à une musique orientale : je sors mon portable à nouveau et clique sur l'appli : "Desdemona", Hollie Cook. De retour de vacances, me renseigner sur cette sûrement charmante inconnue sera l'une des premières choses à faire.
Pedigree et cv plus que surprenant : fille de Paul Cook, batteur des Sex Pistols, filleule de Boy George, elle n'a même pas vingt ans quand elle rejoint le groupe punk féminin The Slits, ressuscité en 2005. En 2012, elle assure la première partie des Stone Roses. Depuis 2011, loin du punk de papa et des débuts, elle s'oriente en solo vers une musique aux inspirations reggae/dub, qu'elle appelle 'tropical pop'.
"Postman" et "Desdemona" étant extraits de Twice, son second album (et dernier en date encore l'été dernier), c'est ce disque que j'écoute en premier. Neuf titres seulement, près de 45 minutes de musique tout de même, et un véritable voyage. Hollie ne me ramène pas seulement à Rome à la terrasse de ce bar branchouille, mais beaucoup plus loin : dans les îles caribéennes. Une musique sensuelle, envoûtante, décontractée mais néanmoins chaloupée. Et la voix de Hollie, certainement semblable à celle des sirènes qui détournèrent les navigateurs dans la mythologie, qui chante ses textes d'amours déçues ou dans lesquels on retrouve prêtres vaudous, vampires et goules et cet éternel monde de la nuit qui la fascine (le mot 'night' apparaît dans à peu près toutes les chansons).
À première oreille, il pourrait sembler pour le néophyte que tout se ressemble un peu : du reggae, c'est toujours un peu la même chose, entendrons-nous. Pourtant, chaque chanson apporte ses nuances, ses propres teintes et reflets : "Desdemona" est plus orientalisant, l'ensorcelant "Twice" et le (un peu) plus rythmé "Tiger Balm" sont plus cinématographiques avec leurs cordes soyeuses, on a même de subtils accents électroniques sur "Looking for Real Love", légèrement discoïde, et sur le final "Win or Lose", plus expérimental. Les trente premières secondes de "Ari Up", hommage à la chanteuse des Slits décédée en 2010, sont même empreintes d'une couleur mystique avec ce chant a cappella et ses chœurs : 'come let her fire blaze come'.
Depuis près d'un an et la découverte de Hollie Cook, Twice ne m'a jamais encore quitté, restant fidèlement à mon chevet quand le besoin d'une dose de soleil se fait ressentir, ou tout simplement quand je veux créer une ambiance décontractée chez moi. Début de cette année, un troisième album est venu s'ajouter à sa petite discographie : Vessel of Love (nous aurons peut-être la chance de le voir chroniqué ici à l'occasion). Très bon lui aussi, il n'atteint cependant pas Twice qui m'apparaît comme un sommet du genre.
Pedigree et cv plus que surprenant : fille de Paul Cook, batteur des Sex Pistols, filleule de Boy George, elle n'a même pas vingt ans quand elle rejoint le groupe punk féminin The Slits, ressuscité en 2005. En 2012, elle assure la première partie des Stone Roses. Depuis 2011, loin du punk de papa et des débuts, elle s'oriente en solo vers une musique aux inspirations reggae/dub, qu'elle appelle 'tropical pop'.
"Postman" et "Desdemona" étant extraits de Twice, son second album (et dernier en date encore l'été dernier), c'est ce disque que j'écoute en premier. Neuf titres seulement, près de 45 minutes de musique tout de même, et un véritable voyage. Hollie ne me ramène pas seulement à Rome à la terrasse de ce bar branchouille, mais beaucoup plus loin : dans les îles caribéennes. Une musique sensuelle, envoûtante, décontractée mais néanmoins chaloupée. Et la voix de Hollie, certainement semblable à celle des sirènes qui détournèrent les navigateurs dans la mythologie, qui chante ses textes d'amours déçues ou dans lesquels on retrouve prêtres vaudous, vampires et goules et cet éternel monde de la nuit qui la fascine (le mot 'night' apparaît dans à peu près toutes les chansons).
À première oreille, il pourrait sembler pour le néophyte que tout se ressemble un peu : du reggae, c'est toujours un peu la même chose, entendrons-nous. Pourtant, chaque chanson apporte ses nuances, ses propres teintes et reflets : "Desdemona" est plus orientalisant, l'ensorcelant "Twice" et le (un peu) plus rythmé "Tiger Balm" sont plus cinématographiques avec leurs cordes soyeuses, on a même de subtils accents électroniques sur "Looking for Real Love", légèrement discoïde, et sur le final "Win or Lose", plus expérimental. Les trente premières secondes de "Ari Up", hommage à la chanteuse des Slits décédée en 2010, sont même empreintes d'une couleur mystique avec ce chant a cappella et ses chœurs : 'come let her fire blaze come'.
Depuis près d'un an et la découverte de Hollie Cook, Twice ne m'a jamais encore quitté, restant fidèlement à mon chevet quand le besoin d'une dose de soleil se fait ressentir, ou tout simplement quand je veux créer une ambiance décontractée chez moi. Début de cette année, un troisième album est venu s'ajouter à sa petite discographie : Vessel of Love (nous aurons peut-être la chance de le voir chroniqué ici à l'occasion). Très bon lui aussi, il n'atteint cependant pas Twice qui m'apparaît comme un sommet du genre.
Parfait 17/20 | par Rebecca Carlson |
En écoute : https://holliecook.bandcamp.com/album/twice
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