Justin Timberlake
Futuresex/Lovesounds |
Label :
Jive |
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C'est jamais simple le deuxième album. Surtout quand le premier a cartonné. Surtout quand, auparavant, on a vendu des pleines palettes de titres à des jeunes filles en fleur avec son groupe de garçons formé de toute pièce.
Forcément, à ce moment là, une question se pose. Faut il refaire le même album pour caresser l'auditeur dans le sens du poil ? Faut-il aller plus loin, quitte à perdre du monde en route ? Le Tennessee Kid a pris le temps de la réflexion, et c'est quatre ans après Justified que Futuresex/Lovesounds voit le jour.
Il décide de retrouver Timbaland, qui a déjà coproduit quatre pistes de Justified, dont "Cry Me A River", son acolyte Danja, mais aussi de bosser avec Will.I.Am, et Rick Rubin pour le dernier titre de l'album, "(Another Song) All Over Again". Mais n'allez pas croire que Justin va se faire bouffer par ces monstres de la production, il sait bien ce qu'il veut et vers où il veut aller, du haut de ses vingt-cinq ans. Ou plutôt non, ils vont chercher le chemin ensemble.
Le résultat ? Un album à haute teneur en sensualité, tant au niveau des paroles que de la chaleur des sons employés, de sa construction, de ses influences, cet album transpire le sexe. Et l'amour. Mais surtout le sexe, faut pas jouer les vierges effarouchées. Même sans s'intéresser aux (ou comprendre les) textes, dès la première paire de titres, Timberlake montre deux facettes presque distinctes, ultra complémentaires comme le prouve l'enchaînement parfait des deux morceaux, comme s'ils n'en faisaient qu'un. Le frontal "Sexy Back" suit le maniéré "Futuresex/Lovesounds", annonçant la couleur de ce nouvel album. Jouant en permanence sur le changement de rythmes, de styles, refusant de rester dans la case r'n'b dans laquelle on l'a rangé bien malgré lui, le funk suintant, le hip-hop rentre dedans, la pop, dans le sens le plus large et pluriel qui soit.
Cet album se fout même des titres à proprement parlé, n'hésitant à mettre des ruptures pour les terminer, des espèces d'interludes/conclusion qui introduisent à merveille le suivant, donnant à ce second disque une cohérence dingue, sans vraiment de temps morts. Si "Justified" était un bel hommage à Michael Jackson (référence qui sera visible tout long de sa carrière, un clin d'oeil au titre "Off The Wall", par exemple, se planque sur Man Of The Woods), Quincy Jones & Stevie Wonder, Futuresex/Lovesounds brasse bien plus large, n'hésitant pas à marier beatbox et ensemble à cordes, sonorités arabisantes et claps bien sentis. Mais surtout, on est plus dans un album radio-friendly, les titres dépassent allègrement les sept minutes, à l'image de celui au centre de l'album, "What Goes Around.../Comes Around", petit bijou pop de ruptures. Au pluriel, car par ses paroles et ses arrangements elle porte l'album sur un niveau tout autre, avant de dérouler la suite, un sans faute de bout en bout.
Au gré des écoutes, on découvre toutes les richesses de ce disque, si bien que mes premières impressions, je dois bien l'avouer, se sont vite effacées. J'avais l'impression de me retrouver devant un album de Timbland, avec Justin Timberlake qui vient poser sa voix sur des prods toutes faites. Il m'a fallu quelques écoutes pour me rendre compte, pour comprendre que c'est vraiment un album de Timberlake, il choisit qui collera le plus parfaitement avec ses envies, que Will.I.Am (avec qui il formera le duo de producteurs JAWBreakers) apportera davantage de Danja sur tel titre, que faire appel à Rick Rubin est plutôt une bonne idée, que suivant les version, on va mettre un feat de Beyoncé ou Snoop Dog en bonus track. Le Tennessee Kid est, à l'instar d'un Diego, libre dans sa tête, indépendant dans sa façon de faire, libre de dire à sa maison de disque que la création de ce nouvel album pourrait bien prendre toute une année, là où Justified fut enregistré en six semaines. Ses albums suivants prouveront qu'il va là où il veut, qu'il sait s'entourer pour arriver à ses fins, et surtout, c'est là le principal, qu'il a un réel talent pour composer de vraies mélodies pop qui te vrillent le crâne.
Forcément, à ce moment là, une question se pose. Faut il refaire le même album pour caresser l'auditeur dans le sens du poil ? Faut-il aller plus loin, quitte à perdre du monde en route ? Le Tennessee Kid a pris le temps de la réflexion, et c'est quatre ans après Justified que Futuresex/Lovesounds voit le jour.
Il décide de retrouver Timbaland, qui a déjà coproduit quatre pistes de Justified, dont "Cry Me A River", son acolyte Danja, mais aussi de bosser avec Will.I.Am, et Rick Rubin pour le dernier titre de l'album, "(Another Song) All Over Again". Mais n'allez pas croire que Justin va se faire bouffer par ces monstres de la production, il sait bien ce qu'il veut et vers où il veut aller, du haut de ses vingt-cinq ans. Ou plutôt non, ils vont chercher le chemin ensemble.
Le résultat ? Un album à haute teneur en sensualité, tant au niveau des paroles que de la chaleur des sons employés, de sa construction, de ses influences, cet album transpire le sexe. Et l'amour. Mais surtout le sexe, faut pas jouer les vierges effarouchées. Même sans s'intéresser aux (ou comprendre les) textes, dès la première paire de titres, Timberlake montre deux facettes presque distinctes, ultra complémentaires comme le prouve l'enchaînement parfait des deux morceaux, comme s'ils n'en faisaient qu'un. Le frontal "Sexy Back" suit le maniéré "Futuresex/Lovesounds", annonçant la couleur de ce nouvel album. Jouant en permanence sur le changement de rythmes, de styles, refusant de rester dans la case r'n'b dans laquelle on l'a rangé bien malgré lui, le funk suintant, le hip-hop rentre dedans, la pop, dans le sens le plus large et pluriel qui soit.
Cet album se fout même des titres à proprement parlé, n'hésitant à mettre des ruptures pour les terminer, des espèces d'interludes/conclusion qui introduisent à merveille le suivant, donnant à ce second disque une cohérence dingue, sans vraiment de temps morts. Si "Justified" était un bel hommage à Michael Jackson (référence qui sera visible tout long de sa carrière, un clin d'oeil au titre "Off The Wall", par exemple, se planque sur Man Of The Woods), Quincy Jones & Stevie Wonder, Futuresex/Lovesounds brasse bien plus large, n'hésitant pas à marier beatbox et ensemble à cordes, sonorités arabisantes et claps bien sentis. Mais surtout, on est plus dans un album radio-friendly, les titres dépassent allègrement les sept minutes, à l'image de celui au centre de l'album, "What Goes Around.../Comes Around", petit bijou pop de ruptures. Au pluriel, car par ses paroles et ses arrangements elle porte l'album sur un niveau tout autre, avant de dérouler la suite, un sans faute de bout en bout.
Au gré des écoutes, on découvre toutes les richesses de ce disque, si bien que mes premières impressions, je dois bien l'avouer, se sont vite effacées. J'avais l'impression de me retrouver devant un album de Timbland, avec Justin Timberlake qui vient poser sa voix sur des prods toutes faites. Il m'a fallu quelques écoutes pour me rendre compte, pour comprendre que c'est vraiment un album de Timberlake, il choisit qui collera le plus parfaitement avec ses envies, que Will.I.Am (avec qui il formera le duo de producteurs JAWBreakers) apportera davantage de Danja sur tel titre, que faire appel à Rick Rubin est plutôt une bonne idée, que suivant les version, on va mettre un feat de Beyoncé ou Snoop Dog en bonus track. Le Tennessee Kid est, à l'instar d'un Diego, libre dans sa tête, indépendant dans sa façon de faire, libre de dire à sa maison de disque que la création de ce nouvel album pourrait bien prendre toute une année, là où Justified fut enregistré en six semaines. Ses albums suivants prouveront qu'il va là où il veut, qu'il sait s'entourer pour arriver à ses fins, et surtout, c'est là le principal, qu'il a un réel talent pour composer de vraies mélodies pop qui te vrillent le crâne.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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