Fléau
II |
Label :
Anywave, Atelier Ciseaux |
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L'artwork emprunté à Raphaël Lugassy pour ce nouvel album de Fléau m'a immédiatement fait penser à cette phrase, tirée d'un titre de 1967 : "Ecoute les orgues, elles jouent pour toi". Mais t'as beau tendre l'oreille, il n'y a pas le moindre son émanant de la cornemuse du diable dans le titre de ce bon vieux Serge !
Là c'est évidemment différent, l'orgue n'a pas attendu le XXIème siècle prend des allures synthétiques, et Mathieu Mégemont est un fier défenseur de ces machines répondant aux doux noms de Korg MS-20 ou Roland JP-08, entre autres.
Tout au long de ces cinq longues pistes, oscillant entre cinq et treize minutes, Fléau explore, visite, fait résonner ses touches et joue avec ses potards et ses boites à rythmes pour nous offrir la bande son idéale pour une ballade nocturne flippante à souhait. Le genre de musique à se mettre dans les oreilles si l'on veut sursauter à chaque ombre croisée, même si l'on reste très loin des habituelles Carpenter-like auxquels on a le droit dès qu'un mec tripote quelques émulateurs sur son Mac. Une réelle poésie émane de ses compostions, parfois macabre, parfois avec une une lueur blafarde en guise de guide, sans jamais sombrer dans la facilité du rythme 4/4 + ligne de basse + arpeggiators en pagaille, Mathieu sait jouer sur les atmosphères, profitant de ses longs titres pour laisser vivre les sons, les ponctuer de beats minéraux et surtout, chose assez rare aujourd'hui, il joue sur les silences.
Ses petites symphonies ne se reposent pas sur une avalanche de notes, il sait aussi espacer les accords de manière plus qu'intelligente quand il le faut et, sur "IV" notamment, surprend avec une évolution maniérée et maitrisée.
"Ecoute les orgues, elles jouent pour toi". Cette phrase est faite pour ce II tant Fléau multiplie les sonorités, on rêverait de l'entendre étaler ses nappes magnétiques dans une cathédrale gothique, à la nuit tombante, comme aime à proposer le festival Variations aux curieux Nantais (parenthèse toute personnelle pour que les programmateurs pensent à lui l'année prochaine). Ce disque est une nouvelle preuve qu'on peut faire un album 100% synthétique sans pour autant se référer totalement aux années 80. Mathieu Mégemont, à l'instar de John Maus, utilise de vieilles machines pour faire de la musique d'aujourd'hui.
Contemporaines, contemplatives et captivantes, les pistes de "II" s'apprivoisent doucement, se révèlent lentement et surtout, sont un superbe hommage à ces machines, atteignant presque le point de fusion où elles ne font plus qu'un avec l'homme.
Là c'est évidemment différent, l'orgue n'a pas attendu le XXIème siècle prend des allures synthétiques, et Mathieu Mégemont est un fier défenseur de ces machines répondant aux doux noms de Korg MS-20 ou Roland JP-08, entre autres.
Tout au long de ces cinq longues pistes, oscillant entre cinq et treize minutes, Fléau explore, visite, fait résonner ses touches et joue avec ses potards et ses boites à rythmes pour nous offrir la bande son idéale pour une ballade nocturne flippante à souhait. Le genre de musique à se mettre dans les oreilles si l'on veut sursauter à chaque ombre croisée, même si l'on reste très loin des habituelles Carpenter-like auxquels on a le droit dès qu'un mec tripote quelques émulateurs sur son Mac. Une réelle poésie émane de ses compostions, parfois macabre, parfois avec une une lueur blafarde en guise de guide, sans jamais sombrer dans la facilité du rythme 4/4 + ligne de basse + arpeggiators en pagaille, Mathieu sait jouer sur les atmosphères, profitant de ses longs titres pour laisser vivre les sons, les ponctuer de beats minéraux et surtout, chose assez rare aujourd'hui, il joue sur les silences.
Ses petites symphonies ne se reposent pas sur une avalanche de notes, il sait aussi espacer les accords de manière plus qu'intelligente quand il le faut et, sur "IV" notamment, surprend avec une évolution maniérée et maitrisée.
"Ecoute les orgues, elles jouent pour toi". Cette phrase est faite pour ce II tant Fléau multiplie les sonorités, on rêverait de l'entendre étaler ses nappes magnétiques dans une cathédrale gothique, à la nuit tombante, comme aime à proposer le festival Variations aux curieux Nantais (parenthèse toute personnelle pour que les programmateurs pensent à lui l'année prochaine). Ce disque est une nouvelle preuve qu'on peut faire un album 100% synthétique sans pour autant se référer totalement aux années 80. Mathieu Mégemont, à l'instar de John Maus, utilise de vieilles machines pour faire de la musique d'aujourd'hui.
Contemporaines, contemplatives et captivantes, les pistes de "II" s'apprivoisent doucement, se révèlent lentement et surtout, sont un superbe hommage à ces machines, atteignant presque le point de fusion où elles ne font plus qu'un avec l'homme.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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