Betamaxx

Je trouve ça très fort. S'appeler Betamaxx, et commencer son album en singeant le premier album de The XX, dont le tube s'appelait.... "VCR". Bon, ça ne fait peut être rire que moi, mais ça me donne envie d'aller voir plus loin, voir s'il pousse la blague jusqu'au et nous propose un album morne au possible, ou si au contraire il laisse ça derrière lui pour s'éclater avec ce style synthwave/outrun qui deviendrait presque écoeurant tant tout le monde y est allé de son tube à synthé, pompant les deux têtes de gondole françaises, Carpenter Brut & Perturbator (même si c'est loin d'être les précurseurs).

Avec ses solos qui vomissent les notes sur "Black Pantera" entouré d'arpeggiators synthétiques en boucle, un "Virtual Fantaisies" tout en simili-midi, il recrée avec délice un monde où les nuques étaient longues, les bombers retroussés et les lacets fluos. Oui, on frôle l'overdose de sucre quand il nous sort un bon gros tube variétoche ("Heart Strings"), c'est pour mieux rebondir avec le clubby "Party Favors". Je vous parlais des têtes de gondole françaises plus haut, mais il y a aussi de la synthwave normande dans ce disque, on retrouve clairement des allusions à Frankreich (projet on ne peut plus convaincant à découvrir de toute urgence si ce n'est déjà fait).

Il y a indéniablement du bon dans ce Archaic Science, mais il arrive peut être un peu trop tard. Son précédent, Plug & Play aurait peut être gagné à être le dernier comme il l'avait annoncé à l'époque. Mais bon, le mec a quand même, il y a plusieurs mois, osé faire un (bon) remix de Tangerine Dream ("Love On Real Train", B.O. de Risky Business), alors on peut bien lui pardonner de sortir ce disque en 2017. Et après tout, de cette manière, les autres n'en paraîtront que meilleurs !