John Carpenter
Lost Themes |
Label :
Sacred Bones |
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Big John Is Back !
Telle est la news que l'on entend dès le mois d'octobre. Sauf que cette fois, John "Master Of Horror" Carpenter ne va pas nous sortir de film.
Alors pour ceux qui connaissent pas, John Carpenter c'était le réalisateur le plus cheap de tout Hollywood durant trois décennies. Entre 1974 et 2001, Big John nous sort des monstres du cinéma d'horreur tels que Halloween, The Fog, The Thing, Prince Of Darkness et In The Mouth Of Madness. Il sortira également quelques films d'actions avec persos badass, tels que Snake Plissken dans Escape From New York puis Escape From Los Angeles, ainsi que le bien nommé John Nada dans They Live ou encore Napoleon Wilson dans Assault On Precint 13. Tous ces films sont devenus cultes avec le temps, le public boudait souvent les films du Master qu'ils ne comprenaient pas (sauf pour Halloween, qui a marché direct et engendré beaucoup de suites et remakes dispensables). La caractéristique Do It Yourself est propre a Carpenter, et on retrouve cette débrouillardise jusqu'aux bandes sons qu'il signe d'abord tout seul, puis avec son comparse Alan Howarth jusque 1988.
Le son "Carpenter" a participé a la vague électronique des années 80. Souvent constituée a base de synthés analos (type Prophet V), de boites à rythmes (style Linndrum) et d'un peu de basse et de guitare, les BO Carpenter ont marqués toute une génération d'artistes, jusqu'aujourd'hui même. Pourtant, cette façon punk de créer les bandes sons de films horrifiques et de SF contrastait avec la mode instaurée par John Williams à la fin des années 70 avec Jaws et Star Wars, ou une bonne OST se compose a partir de 36000 contrebasses. Ce style minimaliste a fait école. Des artistes tels que Depeche Mode, Nine Inch Nails, Gary Numan ou plus récemment Zombie Zombie se revendiquent de Carpenter ou de Tangerine Dream qui apportaient un souffle synthétique et nouveau aux bandes sons.
Depuis 2011 et le film Drive de Nicolas Winding Refn accompagné a la musique par des artistes tels que College, Kavinsky, Chromatics ou Electric Youth, les années 80 synthétiques sont revenues sur le devant de la scène. Des artistes se revendiquant de la scène "New Retro Wave" tels que Miami Nights 1984, Mitch Murder, Lazerhawk et autres comparses citent souvent John Carpenter dans leurs influences majeures.
Big John, fatigué par les années et par les problèmes oculaires ne se doutait pas tellement que sa musique pouvait encore inspirer. C'est donc à partir de 2013 qu'il commence a composer, a l'aide de son fils Cody et Daniel Davies, autre compositeur de BO.
Quelques mois plus tard, ce Lost Themes est prêt.
Sorti en février 2015, il reprends les bases du son qu'il a lui même contribué a créer.
En l'espace de 9 pistes, John Carpenter tente de nous faire revenir dans les années 80. Il remet donc au goût du jour sa façon de travailler et met en avant 9 pistes, 9 thèmes qui évoquent ses films. On retrouve une ambiance a la Big Trouble In Little China mélangée a celle de In The Mouth Of Madness et Escape From New York, avec une once générale de The Fog et Prince Of Darkness.
Peu de morceaux se démarquent des autres, mis à part le "single" et premier titre de l'album, "Vortex" qui tranche vraiment avec les autres morceaux de par son unité qui ferait de lui un "main theme" tandis que les autres morceaux illustreraient les actions du films. "Obsidian" et "Fallen" s'enchaînent assez bien dans une mélodie sombre évoquant les meilleurs passages de la Trilogie de l'Apocalypse (The Thing/ Prince OF Darkness /In The Mouth Of Madness). "Domain" reste un peu ennuyant et trop "actuel" pour du Carpenter. "Mystery" évoque aussi bien Tangerine Dream que Goblin, idem pour "Abyss" qui lui aurait très bien pu illustrer Big Trouble In Little China. "Wraith" qui sonne comme un générique de série, puis "Purgatory" qui sonne comme la rencontre de Fog et Vampires. Un peu plus blues que le reste de l'album (vraie batterie, piano, basse et guitare en plus des synthés), ce serait mon morceau préféré de l'album.
L'album se termine sur "Night", ballade tranquille et mystérieuse, laissant planer le doute sur une fin ouverte chère a Big John.
Au final, ce Lost Themes illustre bien le potentiel de musicien de Big John. Bien qu'un peu foutraque, c'est un disque parfait pour conduire ou pour travailler. Riche en ambiance et en rebondissement, ce disque ne remplacera pas dans mon cœur les BO de Escape From New York, Big Trouble ou Prince Of Darkness mais rafraichit un peu le Master qui commence a se faire vieux et a s'endormir sur ses lauriers.
La musique, c'est fait. A quand le film, Big John ?
Telle est la news que l'on entend dès le mois d'octobre. Sauf que cette fois, John "Master Of Horror" Carpenter ne va pas nous sortir de film.
Alors pour ceux qui connaissent pas, John Carpenter c'était le réalisateur le plus cheap de tout Hollywood durant trois décennies. Entre 1974 et 2001, Big John nous sort des monstres du cinéma d'horreur tels que Halloween, The Fog, The Thing, Prince Of Darkness et In The Mouth Of Madness. Il sortira également quelques films d'actions avec persos badass, tels que Snake Plissken dans Escape From New York puis Escape From Los Angeles, ainsi que le bien nommé John Nada dans They Live ou encore Napoleon Wilson dans Assault On Precint 13. Tous ces films sont devenus cultes avec le temps, le public boudait souvent les films du Master qu'ils ne comprenaient pas (sauf pour Halloween, qui a marché direct et engendré beaucoup de suites et remakes dispensables). La caractéristique Do It Yourself est propre a Carpenter, et on retrouve cette débrouillardise jusqu'aux bandes sons qu'il signe d'abord tout seul, puis avec son comparse Alan Howarth jusque 1988.
Le son "Carpenter" a participé a la vague électronique des années 80. Souvent constituée a base de synthés analos (type Prophet V), de boites à rythmes (style Linndrum) et d'un peu de basse et de guitare, les BO Carpenter ont marqués toute une génération d'artistes, jusqu'aujourd'hui même. Pourtant, cette façon punk de créer les bandes sons de films horrifiques et de SF contrastait avec la mode instaurée par John Williams à la fin des années 70 avec Jaws et Star Wars, ou une bonne OST se compose a partir de 36000 contrebasses. Ce style minimaliste a fait école. Des artistes tels que Depeche Mode, Nine Inch Nails, Gary Numan ou plus récemment Zombie Zombie se revendiquent de Carpenter ou de Tangerine Dream qui apportaient un souffle synthétique et nouveau aux bandes sons.
Depuis 2011 et le film Drive de Nicolas Winding Refn accompagné a la musique par des artistes tels que College, Kavinsky, Chromatics ou Electric Youth, les années 80 synthétiques sont revenues sur le devant de la scène. Des artistes se revendiquant de la scène "New Retro Wave" tels que Miami Nights 1984, Mitch Murder, Lazerhawk et autres comparses citent souvent John Carpenter dans leurs influences majeures.
Big John, fatigué par les années et par les problèmes oculaires ne se doutait pas tellement que sa musique pouvait encore inspirer. C'est donc à partir de 2013 qu'il commence a composer, a l'aide de son fils Cody et Daniel Davies, autre compositeur de BO.
Quelques mois plus tard, ce Lost Themes est prêt.
Sorti en février 2015, il reprends les bases du son qu'il a lui même contribué a créer.
En l'espace de 9 pistes, John Carpenter tente de nous faire revenir dans les années 80. Il remet donc au goût du jour sa façon de travailler et met en avant 9 pistes, 9 thèmes qui évoquent ses films. On retrouve une ambiance a la Big Trouble In Little China mélangée a celle de In The Mouth Of Madness et Escape From New York, avec une once générale de The Fog et Prince Of Darkness.
Peu de morceaux se démarquent des autres, mis à part le "single" et premier titre de l'album, "Vortex" qui tranche vraiment avec les autres morceaux de par son unité qui ferait de lui un "main theme" tandis que les autres morceaux illustreraient les actions du films. "Obsidian" et "Fallen" s'enchaînent assez bien dans une mélodie sombre évoquant les meilleurs passages de la Trilogie de l'Apocalypse (The Thing/ Prince OF Darkness /In The Mouth Of Madness). "Domain" reste un peu ennuyant et trop "actuel" pour du Carpenter. "Mystery" évoque aussi bien Tangerine Dream que Goblin, idem pour "Abyss" qui lui aurait très bien pu illustrer Big Trouble In Little China. "Wraith" qui sonne comme un générique de série, puis "Purgatory" qui sonne comme la rencontre de Fog et Vampires. Un peu plus blues que le reste de l'album (vraie batterie, piano, basse et guitare en plus des synthés), ce serait mon morceau préféré de l'album.
L'album se termine sur "Night", ballade tranquille et mystérieuse, laissant planer le doute sur une fin ouverte chère a Big John.
Au final, ce Lost Themes illustre bien le potentiel de musicien de Big John. Bien qu'un peu foutraque, c'est un disque parfait pour conduire ou pour travailler. Riche en ambiance et en rebondissement, ce disque ne remplacera pas dans mon cœur les BO de Escape From New York, Big Trouble ou Prince Of Darkness mais rafraichit un peu le Master qui commence a se faire vieux et a s'endormir sur ses lauriers.
La musique, c'est fait. A quand le film, Big John ?
Bon 15/20 | par EmixaM |
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