Mantar
Ode To The Flame |
Label :
Nuclear Blast |
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Des duos, il en tombe des arbres tous les jours. C'est la mode. Esthétique du minimalisme, y a un côté cool, dépouillée, proche de l'essence des choses, de l'esprit Rock originel. Pour moi, bien souvent, c'est juste une question de confort paresseux, histoire de ne pas se faire chier avec, au choix, un bassiste un chanteur un claviériste un batteur tout en pouvant revendiquer une recherche de l'authenticité. J'aime encore mieux les One Man Band qui vont jusqu'au bout des choses en faisant tout sans s'encombrer d'une amitié virile (ou féminine d'ailleurs).
Pourtant, au milieu de ce déluge d'appauvrissement musical et puisque, de toute façon, la plus merdique des chansons de variétés des années 60 est plus riche en arrangements que la majorité des groupes modernes qui se cachent derrière l'éthique pour ne pas avouer leur inculture, il y a des trucs qui surnagent et qui, effectivement, se suffisent à deux. Ainsi en est-il d'Erinc et Hanno, les Allemands qui composent Mantar. Eux, ils ont opté pour la batterie et la guitare afin de déverser dans nos oreilles engourdies un gros Sludge d'excellente facture.
C'est vrai que lorsqu'une gratte sonne aussi gras, la basse ne sert a priori pas à grand-chose. Cet état de fait, on l'a tous compris depuis ... And Justice For All : si c'est pour avoir un mec qui tient la chandelle et siffle sa part de bière, autant voyager à l'aise en twingo. Ode To The Flame, c'est donc dix titres d'un jus épais en forme de diamant brut (oui cette métaphore n'a aucun sens), pas totalement dénué de mélodie et même étonnamment riche compte tenu de ce line-up réduit. Le pire, c'est que contrairement à la majorité des groupes évoluant en binôme, les mecs ne cherchent pas l'esbroufe technique. Les riffs sont bien basiques, efficaces ("The Hint"), entraînants, sans aucun temps mort avec un chant rugueux par-dessus : tout ce qu'on attend du Sludge.
Moi qui avais abandonné les duos depuis les Belly Button (qui se sont reformés d'ailleurs), Mantar me fait bien fermer ma gueule. Puissance, radicalité, j'en redemande.
Pourtant, au milieu de ce déluge d'appauvrissement musical et puisque, de toute façon, la plus merdique des chansons de variétés des années 60 est plus riche en arrangements que la majorité des groupes modernes qui se cachent derrière l'éthique pour ne pas avouer leur inculture, il y a des trucs qui surnagent et qui, effectivement, se suffisent à deux. Ainsi en est-il d'Erinc et Hanno, les Allemands qui composent Mantar. Eux, ils ont opté pour la batterie et la guitare afin de déverser dans nos oreilles engourdies un gros Sludge d'excellente facture.
C'est vrai que lorsqu'une gratte sonne aussi gras, la basse ne sert a priori pas à grand-chose. Cet état de fait, on l'a tous compris depuis ... And Justice For All : si c'est pour avoir un mec qui tient la chandelle et siffle sa part de bière, autant voyager à l'aise en twingo. Ode To The Flame, c'est donc dix titres d'un jus épais en forme de diamant brut (oui cette métaphore n'a aucun sens), pas totalement dénué de mélodie et même étonnamment riche compte tenu de ce line-up réduit. Le pire, c'est que contrairement à la majorité des groupes évoluant en binôme, les mecs ne cherchent pas l'esbroufe technique. Les riffs sont bien basiques, efficaces ("The Hint"), entraînants, sans aucun temps mort avec un chant rugueux par-dessus : tout ce qu'on attend du Sludge.
Moi qui avais abandonné les duos depuis les Belly Button (qui se sont reformés d'ailleurs), Mantar me fait bien fermer ma gueule. Puissance, radicalité, j'en redemande.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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