Traams

Traams : voilà un groupe qui ne paie pas de mine. Au départ, ce trio anglais n'était qu'une de ces petites pépites noisy-rock que nous déterre régulièrement Santiagoo, connu sur ce site comme le "fox-terrier de l'indie-rock". Et puis progressivement ils se sont installés dans mes oreilles. Un premier album sobre et efficace, mais un peu sec et parfois encore un peu brouillon. Et un deuxième, donc : Modern Dancing.
Au premier abord, on ne sent pas une grosse différence entre les deux, mais ça finit par sauter aux oreilles au fil des écoutes : tout est plus en place, les compos comme le son. Et notamment cette basse qui claque enfin comme il faut.
Leur son m'évoque celui de deux groupes new-yorkais : The Strokes, pour la capacité à faire sonner ensemble basse new-wave et guitare indie-rock, et Parquet Courts, pour la manière de se réapproprier le post-punk nerveux et goguenard des premiers Wire. Mais dans l'énergie, on ne peut s'empêcher de penser au garage-boogie post-industriel de Hot Snakes ou McLusky.
J'avais mis cet album dans mon top 10 de 2015 malgré sa sortie tardive, en me demandant comment il allait vieillir. Je le redécouvre un peu plus d'un an plus tard, à la faveur de leur passage à Paris, avec encore plus de plaisir.