Nikki Sudden

Ça a du commencer sur une compile Creation. Je ne me souviens plus exactement comment j'ai découvert Nikki Sudden. Je me souviens bien avoir appris sa mort. C'était il y a 10 ans déjà. Brutalement au terme d'un concert. On ne peut pas dire que la nouvelle a affolé les journaux de l'époque, à part le canard dans lequel je l'ai lu. On ne peut pas dire non plus que son œuvre soit très connue aujourd'hui. Pourtant avec son groupe Jacobites (une des nombreuses références à la révolution française dans son œuvre), c'était la grande classe rock au cœur des années 80. Voyage souvenir.

Je commencerais par ce Robespierre's Velevet Basement qui, de l'avis général des fans, est le chef d'œuvre de la carrière de Sudden. C'est aussi un album en duo avec Dave Kushworth qui signe de magnifiques choses ici. Avec leurs look année 60, ce qui dépareille réellement en 1985, ils livrent un joyau rock. L'album est essentiellement acoustique mais toujours avec une batterie et une basse. Et c'est là que la magie rock opère. On répète inlassablement 3-4 accords bien balancés et on tient une putain de chanson. Quand on en enchaîne une quinzaine à la perfection inutile de préciser que l'album devient du très lourd. On ne précisera pas de chanson plus jolie que les autres, c'est le genre d'album où au fil des écoutes on ne mémorise pas telle ou telle chanson en particulier. Pas par ennui, mais car les chansons s'enchaînent avec une telle fluidité que lorsqu'on entend un morceau accrocheur, à peine concentré on est déjà passé à la suivante.

Album qui semble dévoué à Keith Richards et Marc Bolan, c'est le sommet musical mais trop en décalage avec son époque pour avoir atteint le statut de classique. Maintenant a comparer à ce que le milieu rock adulait à ce moment là. Il y a photo.