Abstrackt Keal Agram
Cluster Ville |
Label :
Gooom |
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Il y a des disques qui marquent, qui font un peu office de maillon dans votre éducation musicale, de lien. Des disques qu'on découvre un peu au pif, ou en live, sur le port de Brest par exemple. Ce Cluster Ville m'a marqué, m'a fait découvrir tout un pan de la musique électronique que je ne connaissais pas, et dans le même temps m'a servi de porte d'entrée vers le hip-hop.
Avec ses feats de James Delleck & de La Caution sur "L'Oreille Droite", cet album se fait vraiment urbain, bien senti, le genre qui fait hocher comme un couillon devant les rythmiques, les scratchs. Une véritable ambiance s'en dégage, cinématographique presque, typiquement l'album agréable pour marcher dans les rues, se retrouver avec soi même dans la foule, les oreilles pleines de sons que je découvrais à l'époque. N'hésitant à flirter avec l'expérimental ("Brouillard"), Tanguy & Lionel jouent aussi plus frontal quand ils s'acoquinent avec Atoms Familiy ("Mata-Hari"), le flow d'Alaska & Cryptic coulant presque dans la musique, une entité sauvage (le génial "Petersbourg"), saturée par moment, mais aussi d'une fausse douceur en filigrane avec leur titre de presque huit minutes rendant hommage à Jason Lytle, ou sur "Nietzsche", dans lequel un piano brinqueballant se joue des beats et des cris d'enfants en filigrane, parfaite conclusion à cet album.
Abstrackt Keal Agram a vraiment compté (pour moi), c'était une sorte d'ouverture vers les DJ Shadow et tous ces magiciens du son, une vraie passerelle vers autre chose. En réécoutant ce disque presque quinze ans plus tard, hormis le côté madeleine évident, il fonctionne encore, les titres n'ont presque pas pris une ride, alors que d'autres productions de l'époque sentent déjà le formol, presque figées dans une époque. Coincé entre le premier album éponyme et Bad Thriller qui sortira un an plus tard, ces deux gars ont quelque part secoué mes convictions. Rien que pour ça, merci.
Avec ses feats de James Delleck & de La Caution sur "L'Oreille Droite", cet album se fait vraiment urbain, bien senti, le genre qui fait hocher comme un couillon devant les rythmiques, les scratchs. Une véritable ambiance s'en dégage, cinématographique presque, typiquement l'album agréable pour marcher dans les rues, se retrouver avec soi même dans la foule, les oreilles pleines de sons que je découvrais à l'époque. N'hésitant à flirter avec l'expérimental ("Brouillard"), Tanguy & Lionel jouent aussi plus frontal quand ils s'acoquinent avec Atoms Familiy ("Mata-Hari"), le flow d'Alaska & Cryptic coulant presque dans la musique, une entité sauvage (le génial "Petersbourg"), saturée par moment, mais aussi d'une fausse douceur en filigrane avec leur titre de presque huit minutes rendant hommage à Jason Lytle, ou sur "Nietzsche", dans lequel un piano brinqueballant se joue des beats et des cris d'enfants en filigrane, parfaite conclusion à cet album.
Abstrackt Keal Agram a vraiment compté (pour moi), c'était une sorte d'ouverture vers les DJ Shadow et tous ces magiciens du son, une vraie passerelle vers autre chose. En réécoutant ce disque presque quinze ans plus tard, hormis le côté madeleine évident, il fonctionne encore, les titres n'ont presque pas pris une ride, alors que d'autres productions de l'époque sentent déjà le formol, presque figées dans une époque. Coincé entre le premier album éponyme et Bad Thriller qui sortira un an plus tard, ces deux gars ont quelque part secoué mes convictions. Rien que pour ça, merci.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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