Shora
Shaping The Random |
Label :
Grave Romance |
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Un peu comme tout le monde, j'ai mes groupes fétiches en matière de Hardcore, notamment en ce qui concerne sa frange la plus brutale. Botch, The Dillinger Escape Plan, Nostromo, pour moi c'est vraiment le trio gagnant. Des mecs qui ont su repousser les limites du style.
Je suis aujourd'hui bien tenté d'étendre mon podium à Shora. J'avais tout d'abord découvert les Suisses (au passage, c'est fou le nombre de groupes incroyables que ce pays a engendré) via leur split avec Merzbow, le sentiment que j'en avais gardé étant qu'en termes de bruits, ils avaient atomisé les Japonais (ahah ! humour de yankee). Malval m'avait surpris, au bon sens du terme, par la subtilité de son Post-Core instrumental mais, à l'écoute de ce premier EP qu'est Shaping the Random, c'est bien lorsque Shora lâche les chevaux que je le préfère. Son Brutalcore prend alors une ampleur démesurée, probablement inégalée car forcément inégalable.
On retrouve bien sûr les éléments saillants des formations citées plus haut mais le chaos généré par le quintette, lui, est unique. Le chant de Rodrigo est purement démentiel, tellement chargé de haine que la majorité des vocalistes Black Métal passent pour d'aimables et inoffensifs choristes à côté, la batterie mouline dans une anarchie absolue et les riffs finissent de démembrer l'auditoire. C'est la guerre, la vraie, la sale, où tu frappes avec tout ce qui te passe sous la main.
Plus de quinze ans après ce disque a conservé sa force, sa puissance et toute sa nocivité. C'est une véritable leçon d'écriture, de maîtrise et d'inspiration à ranger directement au panthéon des cassages de tête.
Je suis aujourd'hui bien tenté d'étendre mon podium à Shora. J'avais tout d'abord découvert les Suisses (au passage, c'est fou le nombre de groupes incroyables que ce pays a engendré) via leur split avec Merzbow, le sentiment que j'en avais gardé étant qu'en termes de bruits, ils avaient atomisé les Japonais (ahah ! humour de yankee). Malval m'avait surpris, au bon sens du terme, par la subtilité de son Post-Core instrumental mais, à l'écoute de ce premier EP qu'est Shaping the Random, c'est bien lorsque Shora lâche les chevaux que je le préfère. Son Brutalcore prend alors une ampleur démesurée, probablement inégalée car forcément inégalable.
On retrouve bien sûr les éléments saillants des formations citées plus haut mais le chaos généré par le quintette, lui, est unique. Le chant de Rodrigo est purement démentiel, tellement chargé de haine que la majorité des vocalistes Black Métal passent pour d'aimables et inoffensifs choristes à côté, la batterie mouline dans une anarchie absolue et les riffs finissent de démembrer l'auditoire. C'est la guerre, la vraie, la sale, où tu frappes avec tout ce qui te passe sous la main.
Plus de quinze ans après ce disque a conservé sa force, sa puissance et toute sa nocivité. C'est une véritable leçon d'écriture, de maîtrise et d'inspiration à ranger directement au panthéon des cassages de tête.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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