Sticky Boys
Calling The Devil |
Label :
Listenable |
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Les Sticky Boys sont pour moi intimement liés à deux choses : une publicité ferroviaire et une soirée au Bus Palladium en 2010 ou 2011. Bon, autant la pub m'a fait sourire tout en en ayant absolument rien à battre, autant je garde un beau souvenir du concert parisien, pour des raisons totalement extramusicales d'ailleurs. Mais, que voulez-vous, comme j'ai associé leur musique à un événement plaisant, le réflexe de Pavlov joue à plein lorsque j'écoute Calling the Devil, quatorze titres pourtant relativement quelconque de Hard Rock'n Roll à l'ancienne, plus couillu que du Glam certes.
On retrouve une espèce d'énergie Punk bon enfant, de la sueur, de la bonne humeur, des meufs aux gros seins qui ondulent sur des barres verticales moites, il semblerait qu'il y ait actuellement un engouement pour ce genre de musique qui était la risée des années 90. Esthétique du kitch oblige, c'est aujourd'hui tendance de se la jouer rétro, de caricaturer ce qui était déjà des poncifs, d'afficher un second degré de bon aloi mais tout en pratiquant une musique très "premier degré", c'est-à-dire qui respecte les codes instaurés par les plus ou moins glorieux anciens.
Je ne remets bien sûr pas en doute la sincérité des Sticky Boys dans leurs choix artistiques, je constate juste un paradoxe actuel où il est de bon ton de ne pas trop se prendre au sérieux dans le discours tout en proposant un style qui, lui, a toute la rigidité du dogme : ballades, gros riffs, gros refrains, gros sons, bonnes guitares.
Quand j'étais tout jeune, ma sœur avait un pote qui était bassiste dans une formation qui s'appelait Ayers Rock. Je n'ai hélas plus leur démo pour étayer mes dires mais leurs compositions étaient cent fois mieux que ce plagiat des Ramones ("Ready to go") avec en plus un chanteur qui aurait fait la nique à Brian Johnson. On était alors au début des années 90 et les mecs jouaient avec un esprit que je ne retrouve plus dans toutes ces formations contemporaines qui n'ont vraisemblablement connu cette période que par la mythification des journaux. Il manque un truc, l'essence, l'esprit, tout sonnant creux dans cette joie béate de buveur de houblon ("The Dog is going out") et, au final, ça m'emmerde.
Cela m'emmerde d'être le vieux connard nostalgique incapable de s'enflammer pour une formation méritante mais dont l'absence de substance ne sautera sans doute aux oreilles que de ceux qui ont connu Dr. Feelgood dès sa sortie, qui écoutait Motorhead, Bon Jovi, les Guns ou les Ramones avant que ce soient des logos chez H&M... Bref, ce n'est plus une chronique de Calling the Devil, c'est une analyse sociologique sur ce qu'est devenu l'esthétoc du Rock qu'il faudrait...
J'ai écouté. En buvant des bières. Même ainsi ça me laisse d'une froideur de marbre. Je zappe et je matte comme le chantait Passi.
On retrouve une espèce d'énergie Punk bon enfant, de la sueur, de la bonne humeur, des meufs aux gros seins qui ondulent sur des barres verticales moites, il semblerait qu'il y ait actuellement un engouement pour ce genre de musique qui était la risée des années 90. Esthétique du kitch oblige, c'est aujourd'hui tendance de se la jouer rétro, de caricaturer ce qui était déjà des poncifs, d'afficher un second degré de bon aloi mais tout en pratiquant une musique très "premier degré", c'est-à-dire qui respecte les codes instaurés par les plus ou moins glorieux anciens.
Je ne remets bien sûr pas en doute la sincérité des Sticky Boys dans leurs choix artistiques, je constate juste un paradoxe actuel où il est de bon ton de ne pas trop se prendre au sérieux dans le discours tout en proposant un style qui, lui, a toute la rigidité du dogme : ballades, gros riffs, gros refrains, gros sons, bonnes guitares.
Quand j'étais tout jeune, ma sœur avait un pote qui était bassiste dans une formation qui s'appelait Ayers Rock. Je n'ai hélas plus leur démo pour étayer mes dires mais leurs compositions étaient cent fois mieux que ce plagiat des Ramones ("Ready to go") avec en plus un chanteur qui aurait fait la nique à Brian Johnson. On était alors au début des années 90 et les mecs jouaient avec un esprit que je ne retrouve plus dans toutes ces formations contemporaines qui n'ont vraisemblablement connu cette période que par la mythification des journaux. Il manque un truc, l'essence, l'esprit, tout sonnant creux dans cette joie béate de buveur de houblon ("The Dog is going out") et, au final, ça m'emmerde.
Cela m'emmerde d'être le vieux connard nostalgique incapable de s'enflammer pour une formation méritante mais dont l'absence de substance ne sautera sans doute aux oreilles que de ceux qui ont connu Dr. Feelgood dès sa sortie, qui écoutait Motorhead, Bon Jovi, les Guns ou les Ramones avant que ce soient des logos chez H&M... Bref, ce n'est plus une chronique de Calling the Devil, c'est une analyse sociologique sur ce qu'est devenu l'esthétoc du Rock qu'il faudrait...
J'ai écouté. En buvant des bières. Même ainsi ça me laisse d'une froideur de marbre. Je zappe et je matte comme le chantait Passi.
Passable 11/20 | par Arno Vice |
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