Blondie

Plastic Letter

Plastic Letter

 Label :     Chrisalys 
 Sortie :    mardi 28 février 1978 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

D'abord y'avait le nom, Blondie, que l'on confondit souvent avec la fille. Au premier plan lèvres boudeuses et coiffure peroxydée, elle renvoyait les 4 garçons au fond de la salle. Tu aurais pu descendre le rideau de scène entre elle et eux, personne s'en serait aperçu, pourtant seule elle ne valait rien musicalement.
La fille n'a rien à voir avec une Schoolgirl porn façon Russian Institute, ou une cosplay sortie d'un Hentaï pour ado pré-pubère. C'est une femme à la trentaine étincelante... une MILF (comme la Basinger, une autre blonde), le marketing a exploité la veine jusqu'au bout, en plus, ces braves gens ont eu le bon gout, de naître à l'heure du clip, l'époque où l'on pouvait regarder une chanson à la télé au lieu de l'écouter sur sa chaine ! Les clips de Blondie, le groupe, ont permis à toute une génération d'ado en pleine croissance, de mater la plastique dévoilée/suggérée de Blondie, la chanteuse et ont boosté la vente des mouchoirs jetables.

Vidéo Kill the radio star... Je ne pense pas que Debbie partage cette phrase. D'une voix acide elle vendait son corps, là où Patti Smith affolait les intellos avec Rimbaud Baudelaire et autres textes qui m'avaient fait chier à l'école, en bon cancre assis près du radiateur ( on peut pas être bon en tout, me susurre la mère de ma copine) .
Et on n'avait pas tout vu. Du Punkrocknewwave nous finirions en DiscoMoroder, avec Heart of glass et Call me, qui ont fait bouger le cul de biens beaux éphèbes, au Palace (du temps de Fabrice Emaer), la gay pride avant l'heure ! Ma copine elle, raffolait de Prince et de ses slips en dentelle, perso je porte mal le string, j'ai les fesses plates !
Assise sur le pare-chocs chromé du V8 piqué aux flics, (on sent que le marke-ting, encore lui, est passé par là. "Si, si, chérie, ça fait "re-belle"), elle prend toute la lumière, sanglée dans une robe fuchsia, bien sûr trop courte. Une robe de cuir comme un fuseau qu'aurait du chien sans le faire exprès. Putain Leo t'avais raison.

Debby qui roucoule en cuissardes et chemisette rouge, Denis Denis je suis si folle de toa, Denis Denis ô embrrrouasse moa ce soar, à Top of the Pop, c'est plus prometteur, que l'autre moustachue qui braille "la nuit appartient aux amants, la nuit nous appartient" (ok, mais avec la lumière éteinte), ou que la préfabriquée Louise Si-conne dans son look de pouffe Prisunic (marque qui existait encore à l'époque, cf. Alain Juppé !) et je hais mes parents de m'avoir appelé Yves.
Côté musique, c'est toujours du rock, (voir du rock à Billy sur Kidnapper), durée moyenne des chansons, 2 Ramones 30.
Tout du long de chaque face, Stein, Burke, Destri, taillent des gemmes, que Blondie/Debbie magnifiera, avec la précision des meilleurs diamantaires d'Anvers.

Guitares aux sonorités rockpunkgarage, claviers très présents (un point commun avec les Etrangleurs), batterie aussi essentielle que celle d'un Ringo ou d'un Charlie, et cette voix acide que l'on compense en regardant les chansons sur MTV, (une chaine sur mesure pour Elle).
En intro "Fair Mail" balance bien (petit reproche au synthé façon ELP qui vient gâter la sauce), Denis est plus "sexe" que l'original dont le riff a été piqué à Peggy Sue, Youth nabbed as a snipper est bien énervé, Bermuda triangle blues permet... de se perdre dans les dessous de sa cavalière, Detroit 442 prouve que Motor city is toujours burning, y'a aussi des mid-tempo et une réécriture d'une pop 60's alcoolisée à la Shangri-las.
On devrait rester sur ses fantasmes, j'ai visionné Debby 2016 sur You tube, elle ressemble aux filles qui vont aux réunions Weight Watcher, j'ai éteint l'ordi.


Excellent !   18/20
par Ainhoa


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