A 3 Dans Les WC
Contagion |
Label :
Vinyl Humide |
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Twiwou wuwiwou wouwi wi. Cette retranscription approximative de l'introduction synthétique va vous rester en tête, et ce morceau va donner un coup de fouet à vos apéros verrines/mojitos chiants comme un disque de Peter Hook.
Avec ce titre, vous avez deux options. Soit les gens en redemande (ce qui arrive dans la plupart des cas), soit ils vous trouveront une excuse bidon pour ne pas attendre la panacotta qui fait de vous le roi ou la reine des apéros dinatoires. Ils préfèreront aller chez votre voisin du dessus où la bière est généreusement servie à température ambiante, ou tout le monde reprend à tue tête les hymnes de nos campagnes et autres choses navrantes, douloureusement accompagnées de sarouels.
Mais gardons la première option voulez vous.
Sous couvert d'une mélodie facile, A trois dans les WC porte aussi un dur jugement sur la société française qui va bientôt voir la fin du règne de Giscard, ratissant large certes, mais avec une hargne commune aux groupes punks de cet époque. Car oui, même si on ajoute un synthé, voire même une boîte à rythme, on en reste pas moins punk. Comme je parlais plus haut d'hymnes de nos campagnes, souvenez vous de ce "Pat'lin d'merde" d'Alésia Cosmos qui, quelques années plus tard, nous racontait l'ennui qui rongeait les déserts ruraux.
Avec des tags pour outils de propagande (ou de promotion au choix) tels que A trois dans les Waters vous dilatent les sphincters , ce groupe originaire de St Quentin marque les esprits, et sa chanson "Contagion" martèle la tête. Outre la douce mélopée synthétique, la répétition de "Contagion" agit comme une sorte de lobotomie (comme le feront les Bérus dans "Hopital Lobotomie"), laissant suffisamment d'espace pour des phrases comme : "L'interdiction est une fonction/Nécéssaire à ta vie de con" ou "L'aliénation c'est la raison/C'est la base d'une constitution", le groupe joue la prise de conscience, sans condescendance, un constat amer, un appel à s'enlever les doigts.
"Chic Choc" en face b, parait plus légère, mais en prêtant attention aux paroles on se rend compte qu'il n'en est rien. Ici le gimmick obsédant est joué à la basse, le titre est beaucoup moins immédiat, mais se révèle tout aussi fort. Résumer ce groupe à "Contagion" serait une erreur, malgré leur courte carrière (78/84), ils sont confrontés à plusieurs problèmes, ne serait ce que leur nom qu'ils durent changer en WC3, le titre "Captain Valium" doit faire face au copyright, et j'en passe.
Malgré tout, A Trois Dans Les WC restera un groupe important dans cette vague de punk français qui s'approprie les synthés, pas encore new wave, plus vraiment punk, ils inventent, s'en foutent, et se feront une bonne place chez la nouvelle génération grâce à la compilation B.I.P.P.P. sortie chez Born Bad en 2006. Mais ça, je vous en parlerai plus longuement une autre fois.
Avec ce titre, vous avez deux options. Soit les gens en redemande (ce qui arrive dans la plupart des cas), soit ils vous trouveront une excuse bidon pour ne pas attendre la panacotta qui fait de vous le roi ou la reine des apéros dinatoires. Ils préfèreront aller chez votre voisin du dessus où la bière est généreusement servie à température ambiante, ou tout le monde reprend à tue tête les hymnes de nos campagnes et autres choses navrantes, douloureusement accompagnées de sarouels.
Mais gardons la première option voulez vous.
Sous couvert d'une mélodie facile, A trois dans les WC porte aussi un dur jugement sur la société française qui va bientôt voir la fin du règne de Giscard, ratissant large certes, mais avec une hargne commune aux groupes punks de cet époque. Car oui, même si on ajoute un synthé, voire même une boîte à rythme, on en reste pas moins punk. Comme je parlais plus haut d'hymnes de nos campagnes, souvenez vous de ce "Pat'lin d'merde" d'Alésia Cosmos qui, quelques années plus tard, nous racontait l'ennui qui rongeait les déserts ruraux.
Avec des tags pour outils de propagande (ou de promotion au choix) tels que A trois dans les Waters vous dilatent les sphincters , ce groupe originaire de St Quentin marque les esprits, et sa chanson "Contagion" martèle la tête. Outre la douce mélopée synthétique, la répétition de "Contagion" agit comme une sorte de lobotomie (comme le feront les Bérus dans "Hopital Lobotomie"), laissant suffisamment d'espace pour des phrases comme : "L'interdiction est une fonction/Nécéssaire à ta vie de con" ou "L'aliénation c'est la raison/C'est la base d'une constitution", le groupe joue la prise de conscience, sans condescendance, un constat amer, un appel à s'enlever les doigts.
"Chic Choc" en face b, parait plus légère, mais en prêtant attention aux paroles on se rend compte qu'il n'en est rien. Ici le gimmick obsédant est joué à la basse, le titre est beaucoup moins immédiat, mais se révèle tout aussi fort. Résumer ce groupe à "Contagion" serait une erreur, malgré leur courte carrière (78/84), ils sont confrontés à plusieurs problèmes, ne serait ce que leur nom qu'ils durent changer en WC3, le titre "Captain Valium" doit faire face au copyright, et j'en passe.
Malgré tout, A Trois Dans Les WC restera un groupe important dans cette vague de punk français qui s'approprie les synthés, pas encore new wave, plus vraiment punk, ils inventent, s'en foutent, et se feront une bonne place chez la nouvelle génération grâce à la compilation B.I.P.P.P. sortie chez Born Bad en 2006. Mais ça, je vous en parlerai plus longuement une autre fois.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_Lok |
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