Gâtechien
Paris [Café De La PLage] - dimanche 06 novembre 2005 |
Concert au Café de la Plage, 6 novembre 2005, Paname, milieu d'après-midi : avec mon pote, on quitte le soleil de ce dimanche pour entrer sous terre. Premier groupe ? SchoolBusDriver ! Arrivés en bas des escaliers, plus de place disponible - "zut, fais chier, obligés d'écouter sur les côtés". On voit bien quand même le guitariste qui a tellement peur de la grippe aviaire (à bière ?) qu'il porte un masque de protection : dessus était marqué SBD ! Commençant déjà à être bourré, je n'ai pas reconnu de suite les morceaux téléchargeables sur leur site, mais c'était du bon math rock(n'roll) des familles, bien clinique : le masque chirurgical présenté ci-dessus y était sûrement pour quelque chose ... L'ambiance n'était pas trop dans le public, malheureusement, mais le son était là, heureusement ! Les morceaux s'enchaînent, sans laisser place à d'instants de faire-chiasse : le bassiste ne manque pas de groover, le batteur lève les épaules pour retenir ses coups de brute (mince ! premier concert avec le groupe, seulement 3 répèt's avec eux, mais énorme force de frappe), l'un bien debout, l'autre bien posé, ces 2 bûcherons déchainent la section rythmique. Résultat, un bonne assise qui permet au guitariste d'aller jouer allongé par terre au milieu du public, ou même à ses dents d'aller chatouiller les cordes de sa guitare... Final en apothéose, où la sauce prend tellement que le groupe entier fout le dawa comme il se doit. Malgré que le guitariste se soit mis à moitié à poil, certainement pour assumer son statut de sex-symbol, qu'un cri lancé du public - "SBD enculé !" se proposait de confirmer, le rappel fit faux bon : tant pis, manque de temps !
Place aux Gâtechien qui, en première ligne dans le public, quittent leur starting-blocks et se ruent sur les instruments : changement de matos rapide, j'en profite pour aller chercher de la rafraichissante bière d'abbaye, puis ça enchaine direct sur un set qui va secouer la cave qui nous accueille. On ne les présente plus, comme ils disent à la téloche : deux branleurs talentueux, l'un batteur, l'autre bassiste, qui crient aussi fort l'un que l'autre, et qui vont assurer un concert de branleurs, talentueux comme il se doit. On aura droit à toux ... heu, à tout ! Y compris le concours de visages de cul avec pour seule récompense une pomme (dixit le patois charentais) mais aussi à du bon noise groovy : genre tu danses si tu veux, mais tu t'en prends plein les feuilles si tu peux ... Spéciale dédicace à ceux qui viennent en concert avec des bouchons d'oreille, au risque de capter la moitié de ce qui se passe, héhé. Car l'abus de son est dangereux pour la santé : c'est pour ça que ceux qui ont raté ce concert ont tout raté. Maîtrise des effets, gueulardises à tout va, frappe tue-mouche & tue-hippopotame, basse qui joue 2 mélodies en même temps, et humour perso de derrière les fagots : égaux à eux-mêmes, ils assurent jusque dans l'extrême ! Petite phrase intello que mon pote va traduire par "ça blaste et c'est tout bon, rien de plus à dire !" tout en renversant du roteux sur le carnet qui sert à écrire cette chronique ... C'est aussi ça, le double effet Gâtechien !
Après une autre recharge de bière, on enchaine durement sur Enregistré Par Steve Albini : suite à un ch'tit problème technique, on subit 5 minutes de samples d'énumération de marchandises genre "quand on a du pognon, voilà ce qu'on peut acheter avec, car tout se vaut"'... Mais voyez JP Voyer et sa sentence "la valeur est un échange effectué en pensée" pour plus de détails - ceci dit, quand on n'a pas beaucoup d'argent, on s'achète une place de concert pour 3 groupes à 5 euros, et on s'éclate ! D'ailleurs, la machine démarre façon brutal sur du post rock mélangé jazz core, avec une crissante touche émo, qui va nous mélanger la tête autant dans la pulsation que dans le magma, et nous plonger direct dans un paysage sonore qu'apprécierait certainement un certain SA, indie-rock-hero de son état ... Nous, tout au fond de la salle, on profitait d'un autre paysage : assis et bien calés contre le mur, on admirait le déhanchement sympathique de jeunes filles debouts sur les sièges devant nous, ce qui ne nous lassait pas d'également profiter de la puissance de feu développée par ce groupe. Qui propose cette particularité d'avoir les instruments jouant aussi souvent les uns contre les autres que les uns avec les autres : section rythmique contre couple saxo/guitare, voix survoltée qui s'oppose aux samples, couple batterie/saxo agressif contre cordes qui jouent doucement, mais aussi redoutables cavalcades où tout fait bloc pour défoncer les oreilles de l'auditeur, enchaînées avec de dansantes parties où tout concourt à laisser le corps s'exprimer, puis à des ambiances planantes ... Un musique pleine de surprises -peut-être même la surprise faite musique !
Quand on remonte l'escalier, il fait déjà nuit. Nous finissons - au final, of course - bien contents d'avoir passé un après-midi à se faire déchirer les tympans, avec des groupes éclectiques : donc merci à eux ! Et après ces concerts rock'n'roll, restait plus qu'à se faire un after niak'n'gnôle ...
Place aux Gâtechien qui, en première ligne dans le public, quittent leur starting-blocks et se ruent sur les instruments : changement de matos rapide, j'en profite pour aller chercher de la rafraichissante bière d'abbaye, puis ça enchaine direct sur un set qui va secouer la cave qui nous accueille. On ne les présente plus, comme ils disent à la téloche : deux branleurs talentueux, l'un batteur, l'autre bassiste, qui crient aussi fort l'un que l'autre, et qui vont assurer un concert de branleurs, talentueux comme il se doit. On aura droit à toux ... heu, à tout ! Y compris le concours de visages de cul avec pour seule récompense une pomme (dixit le patois charentais) mais aussi à du bon noise groovy : genre tu danses si tu veux, mais tu t'en prends plein les feuilles si tu peux ... Spéciale dédicace à ceux qui viennent en concert avec des bouchons d'oreille, au risque de capter la moitié de ce qui se passe, héhé. Car l'abus de son est dangereux pour la santé : c'est pour ça que ceux qui ont raté ce concert ont tout raté. Maîtrise des effets, gueulardises à tout va, frappe tue-mouche & tue-hippopotame, basse qui joue 2 mélodies en même temps, et humour perso de derrière les fagots : égaux à eux-mêmes, ils assurent jusque dans l'extrême ! Petite phrase intello que mon pote va traduire par "ça blaste et c'est tout bon, rien de plus à dire !" tout en renversant du roteux sur le carnet qui sert à écrire cette chronique ... C'est aussi ça, le double effet Gâtechien !
Après une autre recharge de bière, on enchaine durement sur Enregistré Par Steve Albini : suite à un ch'tit problème technique, on subit 5 minutes de samples d'énumération de marchandises genre "quand on a du pognon, voilà ce qu'on peut acheter avec, car tout se vaut"'... Mais voyez JP Voyer et sa sentence "la valeur est un échange effectué en pensée" pour plus de détails - ceci dit, quand on n'a pas beaucoup d'argent, on s'achète une place de concert pour 3 groupes à 5 euros, et on s'éclate ! D'ailleurs, la machine démarre façon brutal sur du post rock mélangé jazz core, avec une crissante touche émo, qui va nous mélanger la tête autant dans la pulsation que dans le magma, et nous plonger direct dans un paysage sonore qu'apprécierait certainement un certain SA, indie-rock-hero de son état ... Nous, tout au fond de la salle, on profitait d'un autre paysage : assis et bien calés contre le mur, on admirait le déhanchement sympathique de jeunes filles debouts sur les sièges devant nous, ce qui ne nous lassait pas d'également profiter de la puissance de feu développée par ce groupe. Qui propose cette particularité d'avoir les instruments jouant aussi souvent les uns contre les autres que les uns avec les autres : section rythmique contre couple saxo/guitare, voix survoltée qui s'oppose aux samples, couple batterie/saxo agressif contre cordes qui jouent doucement, mais aussi redoutables cavalcades où tout fait bloc pour défoncer les oreilles de l'auditeur, enchaînées avec de dansantes parties où tout concourt à laisser le corps s'exprimer, puis à des ambiances planantes ... Un musique pleine de surprises -peut-être même la surprise faite musique !
Quand on remonte l'escalier, il fait déjà nuit. Nous finissons - au final, of course - bien contents d'avoir passé un après-midi à se faire déchirer les tympans, avec des groupes éclectiques : donc merci à eux ! Et après ces concerts rock'n'roll, restait plus qu'à se faire un after niak'n'gnôle ...
Excellent ! 18/20 | par PrivateJoker |
Merci à Max pour la photo.
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