Front 242

Le festival Elektra annonçait en exclusivité nord-américaine les belges de Front 242, groupe culte de l'EBM (electro-body-music), rescapé des années 80. Un concert qui n'aura sans doute laissé personne indifférent ...

Ce soir-là, les grincheux auront pesté sur le prix élevé des billets (37.50$) et sur la faible orchestration des morceaux : un batteur, un bidouilleur et deux frontmen énergiques au micro. Les grincheux auraient aimé entendre une guitare ou quelque chose de plus... live.
Les autres, par contre, auront apprécié le light-show impressionnant et la pertinence des visuels. Alors que les projections pendant les concerts sont souvent redondantes d'un morceau à l'autre, impossible de contester que les animations projetées par Front étaient variées, différentes pour chaque morceau, et ajoutaient un réel plus à l'ambiance, un poids à la musique.
Les grincheux auront peut-être aussi été irrités par les sons électro-industriels parfois datés des Bruxellois. La rythmique du band reste martiale, les slogans scandés haut et fort. Front 242 ne change pas la formule EBM qui a fait son succès.
Les autres se souviendront que des groupes comme Prodigy et Nine inch nails ont toujours revendiqué l'influence de Front 242. Ils auront compris pourquoi ce soir-là et constaté que Front reste un maître du genre. En concert, le rythme des morceaux explose et le public est souvent conquis. Les tubes comme l'imparable "Headhunter" font mouche, mais les morceaux plus récents, tels ceux tirés du dernier album Pulse paru en 2003, n'en laissent pas moins la foule indifférente. Le son est énorme. Plein la vue, plein les oreilles.

Alors, les grincheux s'en seront retournés chez eux circonspects, tandis que les autres auront été soufflés par la performance de ce groupe toujours au top de sa catégorie, plus de 20 ans après sa création.