Phoebe Bridgers

Paris [Lollapaloza Paris, Scène Main West] - dimanche 17 juillet 2022

J'avais lu pas mal de critiques élogieuses. Alors j'ai écouté. Sur disque, pourquoi pas le temps de 2/3 morceaux, après tout, je ne venais pas pour elle, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise. Sur scène, ça se veut dur, avec une entrée sur du Disturbed, les musiciens avec des costumes de squelette, une gratte de métalleuse... Le suspens durera 10 secondes.

D'emblée, je suis dubitatif sur "Motion Sickness", pourtant une de ses meilleures. Ca enchaine avec un "Garden Song" mou. Alors ok c'est de la folk je sais, mais filez ces chansons à une Anna Ternheim ou une Klara Söderberg, et ça aura tout de suite une autre allure.
Tant qu'on y est, on sort les poncifs sur l'avortement en Amérique, on va se balader au bord de la foule, on fait chanter les premiers rangs, ça lève les bras pour montrer que wouaouh, il y a du poil sous les aisselles. En gros, ça joue la rebellion adolescente, sauf que mine de rien, elle a 27 ans. Le syndrome Kev Adams, qui a 17 ans depuis 10 ans. Très vite, ça devient ennuyeux, d'autant plus qu'elle est desservie par un son dégueulasse.

"Kyoto" se veut plus pêéchue, enfin moins molle, mais ça ne s'améliore pas, loin de là, et les arrangements en studio n'étant plus là, notamment la possibilité de superposé les voix, on voit ce qu'elle a dans le ventre, c'est à dire pas grand chose.
"Punisher" poursuit dans la lancée, de même que "Scott Street", et "Moon Song" enterre définitivement mes espoirs.

En la voyant, de mon point de vue de reac boomer, je pense à Billie Eilish et cette manière pas toujours adroite de passer ses revendications. En revanche, je dois concéder que si je n'accroche pas forcément des masses à la musique de Eilish, j'y trouve originalité et caractère.
Ici, il n'en est rien. Rien de plus alléchant sur le papier sur les autres scènes, pas grand chose à faire sur le site du festival, je termine le concert pour mon site préféré. "Graceland Too" s'en tire bien dans le lot, mais ça fait trop longtemps que je n'y suis plus.

"I Know The End" est censé être le bouquet final, mais personnellement, je l'ai vécu comme un pétard mouillé.

Alors évidemment, je verrai plus tard Megan Thee Stallion et A$AP Rocky qui feront relativiser les choses, mais cela n'excuse pas tout. On n'était pas à l'abri d'une bonne surprise effectivement, et finalement pas d'une mauvaise non plus.


Insipide   7/20
par Francislalanne


  Setlist :

Motion Sickness
Garden Song
Kyoto
Punisher
Scott Street
Chinese Satellite
Moon Song
Savior Complex
ICU
Sidelines
Graceland Too
I Know the End


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