Shame
Paris [L'Elysée-Montmartre] - vendredi 14 décembre 2018 |
Comme le chante si justement Sanseverino, "à Paris quand il fait gris, il fait nuit, et quand il fait -3, il fait froid". Heureusement, j'ai découvert en ce 14 décembre en dessous des normales saisonnières une bonne manière de me réchauffer : un concert de Shame. Ça m'a pris un peu de temps pour y parvenir, d'autant que j'ai pris en marche le train de la première partie, un quatuor curieusement assorti répondant au curieux nom de Sorry. Si leur musique évoque les Pixies avec un jeu de batterie un peu plus massif, la chanteuse-guitariste, une gamine fluette à la voix douce, semble échappée du folk-rock de Snail Mail ou Hand Habits. Ça ne l'empêche pas d'être dans le tempo des trois autres musicos, et je finis par apprécier cette musique anguleuse et parfois un peu bruitiste, mais dans l'ensemble bien pêchue.
La suite va décoiffer dans une autre mesure : à peine les quatre gamins de Brixton sont-ils installés sur la grande scène de l'Élysée-Montmartre que débarque un cinquième lascar, coiffure en brosse décolorée, vêtu d'une combinaison Daihatsu, qui se met à haranguer la foule de sa voix rauque et saute dans la fosse avant la fin du premier morceau. Ce gars a du Joe Strummer en lui, par son côté révolutionnaire beuglard et charismatique, et le même talent incroyable pour galvaniser le public sans passer pour un animateur de foire à la saucisse. Parmi ses quatre complices, le bassiste est le seul à lui disputer la vedette, avec son look de Mick Jagger millésime 1966 et son jeu de scène à la Kurt Cobain.
Si la musique de Shame tire plus vers le post-punk que celle de leurs compatriotes et contemporains de Yak ou Idles et est clairement plus mélodique que l'indus-hip-hop de Sleaford Mods, on voit bien qu'il y a la même énergie jusqu'au-boutiste dans tous ces groupes. J'avais été assez impressionné par la maîtrise musicale et sonore que dégage leur premier album, qui oscille parfois entre BRMC et Interpol sans perdre son énergie punk, mais la version scénique a dépassé mes espérances. Et même si la reprise bordélique d'un chant de noël en espagnol qui ouvre le rappel (avec la participation des musiciens de Sorry) n'est pas du meilleur goût, le reste aura été un pur moment de rock'n'roll, démontrant contre toute attente que cette forme musicale a encore de beaux restes.
La suite va décoiffer dans une autre mesure : à peine les quatre gamins de Brixton sont-ils installés sur la grande scène de l'Élysée-Montmartre que débarque un cinquième lascar, coiffure en brosse décolorée, vêtu d'une combinaison Daihatsu, qui se met à haranguer la foule de sa voix rauque et saute dans la fosse avant la fin du premier morceau. Ce gars a du Joe Strummer en lui, par son côté révolutionnaire beuglard et charismatique, et le même talent incroyable pour galvaniser le public sans passer pour un animateur de foire à la saucisse. Parmi ses quatre complices, le bassiste est le seul à lui disputer la vedette, avec son look de Mick Jagger millésime 1966 et son jeu de scène à la Kurt Cobain.
Si la musique de Shame tire plus vers le post-punk que celle de leurs compatriotes et contemporains de Yak ou Idles et est clairement plus mélodique que l'indus-hip-hop de Sleaford Mods, on voit bien qu'il y a la même énergie jusqu'au-boutiste dans tous ces groupes. J'avais été assez impressionné par la maîtrise musicale et sonore que dégage leur premier album, qui oscille parfois entre BRMC et Interpol sans perdre son énergie punk, mais la version scénique a dépassé mes espérances. Et même si la reprise bordélique d'un chant de noël en espagnol qui ouvre le rappel (avec la participation des musiciens de Sorry) n'est pas du meilleur goût, le reste aura été un pur moment de rock'n'roll, démontrant contre toute attente que cette forme musicale a encore de beaux restes.
Excellent ! 18/20 | par Myfriendgoo |
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