Nos Primavera Sound
Porto - Portugal [Parque Da Cidade] - jeudi 08 juin 2017 |
Petit changement de décor pour votre serviteur en ce mois de juin 2017 : pas de TINALS cette année, direction Porto pour la version miniature du gargantuesque Primavera Sound de Barcelone. Un parc à proximité de la plage, quatre scènes pas trop éloignées les unes des autres, une programmation variée, une ville agréable à portée de métro, que demande le peuple ?
La première soirée fait figure de mise en bouche : seules deux scènes sont ouvertes, et qui plus est, l'une des attractions de la journée, Grandaddy, a dû annuler suite au décès brutal de son bassiste. Heureusement, les organisateurs ont trouvé la perle rare pour combler le vide : les Écossais d'Arab Strap.
Arrivé un peu en avance pour prendre mes marques, je n'échappe pas à la première purge de la journée : le gros rock FM local et tapageur de Samuel Ùria. On ne pourra pas reprocher au sieur de ne pas mouiller le maillot, mais à part une version en Portugais du "Molly's Lips" des Vaselines (à moins que ce ne soit celui de Nirvana), pas grand chose à sauver. J'entendrai de toute façon l'essentiel du concert depuis le stand d'un des - trop rares - disquaires. Il faut dire que la FNAC a raflé la mise en installant son stand en plein milieu, sur le point de passage obligé des festivaliers, et vend des œuvres d'artistes du festival - mais pas que - à des prix prohibitifs : jusqu'à 20 euros le CD, et 30 euros le vinyle. Qui plus est, mon escapade à ce fameux stand FNAC me vaudra les quolibets de mes acolytes pendant le reste du festival.
La transition entre Samuel Ùria et Cigarettes After Sex est brutale : ce quatuor habillé tout en noir joue sobrement une sorte de sadcore dépouillé entre Mazzy Star et Beach House devant des photos en noir et blanc projetées sur le fond de la scène. Dans cet univers monochrome, seul le batteur et le bassiste s'autorisent des fantaisies : un jean bleu et une Jazz Bass orange. Tout ça est très doux, très beau - notamment la voix androgyne du chanteur - mais pas très rock'n'roll.
Rock'n'roll, Rodrigo Leal et Scott Matthews le sont encore moins. Je n'entendrai leur pop de crooners que de très loin. Miguel, lui, est à bloc, mais son R'n'B m'est carrément insupportable, même depuis les stands de bouffe à l'entrée du festoche.
Et puis, enfin, arrive l'heure des invités de dernière minute, Arab Strap, sur fond de la sublime intro de cornemuse et violon qui figure sur leur non moins sublime album Monday At The Hug & Pint. Je ne les espérais même pas, ces retrouvailles avec le duo écossais, depuis leur séparation il y a près de dix ans. Une séparation sans fracas, avec en cadeau de départ une belle compile ironiquement intitulée Enjoy Your Retirement. Pour ma part, j'avais gardé de cette idylle trois excellents albums, deux autres plus délicats à appréhender, et le souvenir de deux concerts magiques dans mes salles parisiennes préférées. N'étant pas encore au taquet, je suis en train de commander une pinte quand leur set débute. Il me faudra deux ou trois morceaux avant d'être installé devant la scène et dans leur musique. Je ne reconnais pas tous les morceaux mais ce mélange de post-rock à la Mogwai, de bidouillages électroniques et de chant semi-parlé façon The Fall mélancolique me touche particulièrement. La guitare tour à tour délicate et puissante du rouquin Middleton s'accorde toujours aussi bien avec le flow du rougeaud Moffat. Flow ponctué de riffs de boîte à rythmes qu'il déclenche avec un drumstick à bout rouge, ultime provocation de ce disciple de Bukowski, dont les chansons parlent essentiellement de sexe. Définitivement LE concert de la soirée.
Le fat-rap de Run The Jewels enchaîne rapidement sur la scène d'à côté. L'intro donne le ton : un sample de "We Are The Champions". Le reste est à l'avenant, gros son, grosses basses et flow bien brutal. Je ne tiens pas plus d'un morceau. J'ai vu ce que je voulais voir, et ni Flying Lotus, la sensation électro, ni Justice, la grosse tête d'affiche de la soirée, ne m'attirent suffisamment pour que je reste jusqu'à trois heures du mat'. Petite soirée, donc, mais c'était attendu et je me suis en partie rattrapé sur les suivantes.
La première soirée fait figure de mise en bouche : seules deux scènes sont ouvertes, et qui plus est, l'une des attractions de la journée, Grandaddy, a dû annuler suite au décès brutal de son bassiste. Heureusement, les organisateurs ont trouvé la perle rare pour combler le vide : les Écossais d'Arab Strap.
Arrivé un peu en avance pour prendre mes marques, je n'échappe pas à la première purge de la journée : le gros rock FM local et tapageur de Samuel Ùria. On ne pourra pas reprocher au sieur de ne pas mouiller le maillot, mais à part une version en Portugais du "Molly's Lips" des Vaselines (à moins que ce ne soit celui de Nirvana), pas grand chose à sauver. J'entendrai de toute façon l'essentiel du concert depuis le stand d'un des - trop rares - disquaires. Il faut dire que la FNAC a raflé la mise en installant son stand en plein milieu, sur le point de passage obligé des festivaliers, et vend des œuvres d'artistes du festival - mais pas que - à des prix prohibitifs : jusqu'à 20 euros le CD, et 30 euros le vinyle. Qui plus est, mon escapade à ce fameux stand FNAC me vaudra les quolibets de mes acolytes pendant le reste du festival.
La transition entre Samuel Ùria et Cigarettes After Sex est brutale : ce quatuor habillé tout en noir joue sobrement une sorte de sadcore dépouillé entre Mazzy Star et Beach House devant des photos en noir et blanc projetées sur le fond de la scène. Dans cet univers monochrome, seul le batteur et le bassiste s'autorisent des fantaisies : un jean bleu et une Jazz Bass orange. Tout ça est très doux, très beau - notamment la voix androgyne du chanteur - mais pas très rock'n'roll.
Rock'n'roll, Rodrigo Leal et Scott Matthews le sont encore moins. Je n'entendrai leur pop de crooners que de très loin. Miguel, lui, est à bloc, mais son R'n'B m'est carrément insupportable, même depuis les stands de bouffe à l'entrée du festoche.
Et puis, enfin, arrive l'heure des invités de dernière minute, Arab Strap, sur fond de la sublime intro de cornemuse et violon qui figure sur leur non moins sublime album Monday At The Hug & Pint. Je ne les espérais même pas, ces retrouvailles avec le duo écossais, depuis leur séparation il y a près de dix ans. Une séparation sans fracas, avec en cadeau de départ une belle compile ironiquement intitulée Enjoy Your Retirement. Pour ma part, j'avais gardé de cette idylle trois excellents albums, deux autres plus délicats à appréhender, et le souvenir de deux concerts magiques dans mes salles parisiennes préférées. N'étant pas encore au taquet, je suis en train de commander une pinte quand leur set débute. Il me faudra deux ou trois morceaux avant d'être installé devant la scène et dans leur musique. Je ne reconnais pas tous les morceaux mais ce mélange de post-rock à la Mogwai, de bidouillages électroniques et de chant semi-parlé façon The Fall mélancolique me touche particulièrement. La guitare tour à tour délicate et puissante du rouquin Middleton s'accorde toujours aussi bien avec le flow du rougeaud Moffat. Flow ponctué de riffs de boîte à rythmes qu'il déclenche avec un drumstick à bout rouge, ultime provocation de ce disciple de Bukowski, dont les chansons parlent essentiellement de sexe. Définitivement LE concert de la soirée.
Le fat-rap de Run The Jewels enchaîne rapidement sur la scène d'à côté. L'intro donne le ton : un sample de "We Are The Champions". Le reste est à l'avenant, gros son, grosses basses et flow bien brutal. Je ne tiens pas plus d'un morceau. J'ai vu ce que je voulais voir, et ni Flying Lotus, la sensation électro, ni Justice, la grosse tête d'affiche de la soirée, ne m'attirent suffisamment pour que je reste jusqu'à trois heures du mat'. Petite soirée, donc, mais c'était attendu et je me suis en partie rattrapé sur les suivantes.
Pas mal 13/20 | par Myfriendgoo |
Le concert d'Arab Strap est disponible sur ArteConcert (la photo vient de cette vidéo) :
http://concert.arte.tv/fr/arab-strap-nos-primavera-sound
http://concert.arte.tv/fr/arab-strap-nos-primavera-sound
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