Lonesome Leash

C'est peut être un reste de mon admiration enfantine pour Rémy Bricka (et là je fais mon Aznavour, je vous parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre....), mais j'ai une forme de tendresse instinctive pour les homme-orchestres, ces gars qui tous seuls dans leur coin, mais avec ingéniosité et selon les cas plus où moins de génie bricolent leurs instruments pour pouvoir fournir à eux seuls un feu d'artifice musical.

En ce qui concerne Lonesome Leash, Walt McClements à l'état civil, certains l'ont peut être déjà vu en accordéoniste de Dark Dark Dark ou de manière moins probable avec Why Are We Building Such A Big Ship dont Lonesome Leash est une émanation directe (Lonesome Leash étant le titre d'une chanson de McClements avec Why Are We Building Such A Big Ship).
Donc le monsieur joue de la batterie avec les pieds, de l'accordéon, de la trompette et chante.

Au rayon trucs et astuces, il utilise du chatterton pour scotcher les touches de son accordéon sur l'accord fondamental de certaines chansons, de sorte à se libérer la main droite pour la trompette.

Au rayon musique finalement, parce que c'est quand même le plus important, il propose un mélange étonnant de chant spoken word possédé, qui rappelle le grand Tom Waits, un jeu de trompette qui nous évoque ses origines new orleanaise et une batterie de fanfare.

En ce qui concerne la prestation scénique, il est vraiment très étonnant à voir jouer, il a un peu une dégaine de teufeur, mais dès qu'il se met à jouer il est plus en transe que n'importe quel teufeur défoncé à la mdma collé à une enceinte. Forcément pour être capable de se désynchroniser à se point, il doit falloir être un poil schizo, et il est manifeste que ce jeune homme n'est pas tout seul dans sa tête.
Pour conclure Lonesome Leash c'est vraiment un truc à voir, même si son disque I'm No Captain vaut lui aussi le coup.