Anna Ternheim

La Suède est à l'honneur à Paris en cette fin avril 2009. A peine quelques jours après le décevant concert de A Camp, c'est au Tour de Anna Ternheim de nous rendre visite dans la ville de Piaf, Aznavour, du vin et du fromage.

La première partie est assurée par 2 membres du groupe. Plutôt pas mal quoiqu'un peu mou.

La suédoise arrive donc sur scène sous les applaudissements nourris d'un public qui semble attendre beaucoup de cette soirée. Le début du concert sera donc plutôt timide. Une ambiance d'autant plus bizarre qu'une partie du public par terre refusera de s'asseoir, provoquant des conflits avec les spectateurs assis derrière. Le premier tour de force de ce concert est que cela ne nous empêchera pas d'apprécier ce démarrage quelque peu bizarre (il faut être au point pour placer "Terrified" d'entrée). Au bout de quelques chansons, Anna tranchera et demandera à tout le monde de se lever, histoire de mettre tout le monde d'accord sur ce sujet, parce que pour le reste on l'est déjà : la voix est parfaite, chaque membre du groupe tient remarquablement sa partition.
Côté chansons, rien à jeter, mais s'il faut retenir quelques unes, citons donc "Black Sunday Afternoon", "I'll Follow You Tonight", "Better Be" et "I Say No" qui conclura la première partie en beauté.

Le premier rappel la verra seule à la guitare pour "To Be Gone", suivi de "Secret".
Le second terminera la soirée en beauté, d'abord par "Summer Rain", sans micro, juste elle, sa guitare et sa claviériste aux chœurs. Suivi de "My Heart Still Beats For You", titre de chanson somme toute assez banal, mais si Anakin Skywalker avait écouté ça, la saga Star Wars se serait arrêté aux pâturages de la fin du second épisode.

Odile Deray a dit un jour : "school ofenstrü". Je n'aurai même pas l'occasion d'employer ces termes, tant le français de la Suédoise est impeccable. Anna Ternheim est encore à ce jour peu connue en France mais il y a fort à parier que le bouche à oreille de ce concert donnera un coup de boost à sa popularité hexagonale.

Un concert à l'image de sa discographie, du charme des plus belles filles ou des plus grandes ballades du Velvet : ça n'a l'air de rien au début, mais ça reste ancré, on y repense en repartant, et encore plus le lendemain, et encore plus les jours d'après. Oh sweet nuthin...