Dirty Pretty Things

Si Pete Doherty était la tête brûlée des Libertines, Carl Barat était une sorte de taulier, celui qui savait jouer, chanter et qui assurait un minimum de stabilité au groupe. Du reste, les albums respectifs des Babyshambles et des Dirty Pretty Things reprennent les caractères des 2 ex-leaders.

D'un concert des Dirty Pretty Things, j'attendais donc des chansons sans grande folie certes, mais jouées avec un minimum de classe de la part de l'auteur de "Death On The Stairs". Première crainte un peu avant le concert en lisant dans le programme cette déclaration de Barat : "notre dernier album surclasse le précédent". Euh t'es sûr de toi là??
Un départ brouillon, qu'on espère passager. Brouillon dans le son, mais surtout dans la manière de jouer. On a l'impression que chacun joue dans son coin, fait ses plans, et tant mieux si l'ensemble ressemble à quelque chose, sinon, tant pis. Comme un groupe répétant ses démos dans un garage. Sauf qu'on est dans un festival les gars. Donc un ou deux titres pour se chauffer ok, mais à un moment, il ne faut pas oublier qu'il y a un public et un vrai concert à faire.
Les chansons dans tout ça ? Impossible d'en dire quoi que ce soit , il faudra écouter les albums pour pouvoir se faire une opinion, tant elles étaient similaires, et hélas, ne ressemblaient pas à grand chose. A vraiment se demander si ce groupe en serait là sans le nom de Carl Barat. Et poser la question, c'est donner la réponse.

"Bang Bang You're Dead" clôturera ce concert sans âme, et là encore, quel gâchis, quand on pense à ce que ce bijou pourrait donner en live, si seulement elle était jouée avec un minimum d'enthousiasme. Mais le titre résume très bien ces 45 minutes : 2 petits coups (2 chansons) avant de s'ennuyer à mourir.