Ez3kiel
Marseille [Cabaret Aléatoire] - dimanche 23 mars 2008 |
Ez3kiel était attendu au tournant, c'est le moins que l'on puisse dire. Depuis le "Versus Tour 2004", pas de tournée hexagonale, malgré la sortie remarquée du très bon et très calme Naphtaline. Et là, sans crier gare, Battlefield et son ambiance apocalyptique débarque sur nos platines pour nous prouver, si besoin est, que l'archange Ez3kiel est grand.
D'où ma grande excitation à l'idée de les voir pour cette nouvelle tournée, où notamment les vidéos devraient être nettement mieux intégrées au show après la bonne expérience Naphtalienne.
Après une première partie insipide (où les 2/3 de la salle désertent pour fumer) d'un groupe nommé Phosphène, se baladant maladroitement entre les expériences de Portishead, Bjork et la scène éléctro-dub française, Ez3kiel entre enfin en scène avec l'intro tonitruante de Battlefield, "Adamantium". Le groupe joue fort, très fort ; d'où l'arrivée d'un quatrième membre multi-instrumentiste naviguant entre clavier, machines et batterie. D'ailleurs le groupe joue tellement fort que les plombs du cabaret aléatoire de Marseille sautent. Stupeur, tremblements (sans vilain jeu de mot), il semblerait à première vue qu'Ez3kiel ait niqué du matos! Sans conséquence heureusement et le temps de redémarrer les macs, de remettre en place l'éclairage...le concert recommence 30 minutes plus tard là où il s'était arrêté, à "Adamantium" et son oiseau noir en fond, symbole du "champ de bataille".
Malgré l'incident, c'est un réel plaisir de voir le nouveau groupe évoluer sur scène, les vidéos semblant être au point et le show apparemment réglé comme une montre suisse. Et c'est là que les ennuis ont commencés. Malgré le fait de piocher de manière habile dans les 4 albums, Ez3kiel n'arrive pas à faire décoller ses anciennes compositions. "Via", "Jah's Hardcore" ou encore l'énormissime "Sûrement" sont molles du genoux. De plus, rien ne s'arrange avec les coupures continuelles que sont les morceaux de Naphtaline. En effet, ces derniers auraient parfaitement été adaptés à une performance dans un théâtre : mais dans un cabaret aléatoire plein, moite et un peu refroidi par la première partie, non. Ez3kiel n'a donné aucune interprétation scénique à ces magnifiques morceaux. Et ce n'est pas les vidéos, d'une niaiserie à toute épreuve, qui arrangeront le problème. Car oui, je suis un grand déçu du visuel Ez3kielien. Malgré la prouesse du CD-ROM de Naphtaline, les vidéos développées pendant les shows de cette année sont censées interagir avec la musique jouée. Mais la sauce ne prend pas ; rien de plus crispant et d'insupportable que de regarder des types jouer, eux-mêmes en train de sourire bêtement face à leurs vidéos et de réfléchir au moment précis où il va falloir changer d'accord. Ez3kiel a perdu toute sa spontanéité de ses tournées avec le DAAU, où l'on pouvait apprécier les échanges instrumentaux permanent. Alors oui, les morceaux de Naphtaline coupaient un rythme qui était déjà loin d'être endiablé.
Finalement, seul Battlefield tirera son épingle du jeu et avec brio. Chaque morceaux et accompagné d'une petite trouvaille. "Firedamp" nous fera partager pendant 1m30 la noire fureur d'Ez3kiel jouant comme un groupe de grind-core. "Break or Die", grand moment du concert, nous montrera un duo de batterie à n'en plus finir se défiant un jour de fin du monde.
Malheureusement, viennent les deux plus grands morceaux de Barb4ry en fin de set pour nous conforter dans l'idée qu'Ez3kiel est incapable cette année de transcender ses anciens et meilleurs titres.
Dommage, car avec un groupe de la trempe d'Ez3kiel, nous sommes en droit d'en attendre plus.
D'où ma grande excitation à l'idée de les voir pour cette nouvelle tournée, où notamment les vidéos devraient être nettement mieux intégrées au show après la bonne expérience Naphtalienne.
Après une première partie insipide (où les 2/3 de la salle désertent pour fumer) d'un groupe nommé Phosphène, se baladant maladroitement entre les expériences de Portishead, Bjork et la scène éléctro-dub française, Ez3kiel entre enfin en scène avec l'intro tonitruante de Battlefield, "Adamantium". Le groupe joue fort, très fort ; d'où l'arrivée d'un quatrième membre multi-instrumentiste naviguant entre clavier, machines et batterie. D'ailleurs le groupe joue tellement fort que les plombs du cabaret aléatoire de Marseille sautent. Stupeur, tremblements (sans vilain jeu de mot), il semblerait à première vue qu'Ez3kiel ait niqué du matos! Sans conséquence heureusement et le temps de redémarrer les macs, de remettre en place l'éclairage...le concert recommence 30 minutes plus tard là où il s'était arrêté, à "Adamantium" et son oiseau noir en fond, symbole du "champ de bataille".
Malgré l'incident, c'est un réel plaisir de voir le nouveau groupe évoluer sur scène, les vidéos semblant être au point et le show apparemment réglé comme une montre suisse. Et c'est là que les ennuis ont commencés. Malgré le fait de piocher de manière habile dans les 4 albums, Ez3kiel n'arrive pas à faire décoller ses anciennes compositions. "Via", "Jah's Hardcore" ou encore l'énormissime "Sûrement" sont molles du genoux. De plus, rien ne s'arrange avec les coupures continuelles que sont les morceaux de Naphtaline. En effet, ces derniers auraient parfaitement été adaptés à une performance dans un théâtre : mais dans un cabaret aléatoire plein, moite et un peu refroidi par la première partie, non. Ez3kiel n'a donné aucune interprétation scénique à ces magnifiques morceaux. Et ce n'est pas les vidéos, d'une niaiserie à toute épreuve, qui arrangeront le problème. Car oui, je suis un grand déçu du visuel Ez3kielien. Malgré la prouesse du CD-ROM de Naphtaline, les vidéos développées pendant les shows de cette année sont censées interagir avec la musique jouée. Mais la sauce ne prend pas ; rien de plus crispant et d'insupportable que de regarder des types jouer, eux-mêmes en train de sourire bêtement face à leurs vidéos et de réfléchir au moment précis où il va falloir changer d'accord. Ez3kiel a perdu toute sa spontanéité de ses tournées avec le DAAU, où l'on pouvait apprécier les échanges instrumentaux permanent. Alors oui, les morceaux de Naphtaline coupaient un rythme qui était déjà loin d'être endiablé.
Finalement, seul Battlefield tirera son épingle du jeu et avec brio. Chaque morceaux et accompagné d'une petite trouvaille. "Firedamp" nous fera partager pendant 1m30 la noire fureur d'Ez3kiel jouant comme un groupe de grind-core. "Break or Die", grand moment du concert, nous montrera un duo de batterie à n'en plus finir se défiant un jour de fin du monde.
Malheureusement, viennent les deux plus grands morceaux de Barb4ry en fin de set pour nous conforter dans l'idée qu'Ez3kiel est incapable cette année de transcender ses anciens et meilleurs titres.
Dommage, car avec un groupe de la trempe d'Ez3kiel, nous sommes en droit d'en attendre plus.
Passable 11/20 | par Reznor |
Setlist :
- Adamantium
- Via
- Strange days
- Volfoni
- Leopoldine
- The wedding
- Spit on the ashes
- Break or die
- Jah's hardcore
- Lac des signes
- Firedamp
- Sûrement
- Versus
- Adamantium
- Via
- Strange days
- Volfoni
- Leopoldine
- The wedding
- Spit on the ashes
- Break or die
- Jah's hardcore
- Lac des signes
- Firedamp
- Sûrement
- Versus
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