Damien Rice
Bordeaux [La Médoquine] - mercredi 07 mars 2007 |
Bordeaux était loin de penser que le public de Damien Rice serait si nombreux ce soir. Fort de la notoriété de son premier album et de l'emprunt de "Blower's Daughter" pour le film Closer, l'irlandais doit se produire dans une autre salle que celle prévue à l'origine (La Rock School Barbey), de capacité deux fois plus grande.
C'est donc à la Médoquine et après plus d'heure d'attente après le set des Magic Numbers que Damien Rice apparaît sur scène avec son groupe au complet renforcé par la présence d'un second guitariste. Le bâton d'encens que le batteur avait allumé auparavant fini par s'éteindre. Et sans être averti, "Me, My Yoke + I" entame le concert en puissance et nous ferait presque oublier que le songwriter avait plutôt l'habitude de ballades folk douces que ce style de chanson péchue et colérique. Le morceau est joué avec autant de conviction que sur l'album voire plus vu que Damien Rice le rallonge pour, à la surprise de tout le monde, terminer par une petite improvisation au piano, qu'il joue seulement depuis deux ans. Assis de profil au public, il enchaîne alors directement par une version piano de "Rootless Tree", où il donne la réplique à Lisa Hannigan d'une manière délicate et fragile et où les disgracieux 'Fuck You' du refrain s'effacent devant deux personnalités sensibles dont les voix portent les mots aux murmures et aux nues.
Après ces deux morceaux diamétralement opposés, l'atmosphère est enfin installée dans une salle à la fois enthousiaste et émerveillée. Le groupe joue alors un morceau inédit très rock dont je ne connais le nom puis continue de parcourir son dernier album (dont le très attendu "9 Crimes") en faisant un détour par "Volcano" à l'intro Wah-Wah et la fin détonnante grâce à une espèce de boeuf aux percus avec Rice au cajon et "Canonball" avant laquelle il nous adresse enfin la parole pour nous raconter en français l'histoire qui l'a poussé à écrire ce texte. Il sort également de son répertoire deux titres qu'il a composé depuis longtemps mais qu'il n'a pourtant pas mis sur 9 : "Fool" qui s'est terminé par un medley de "Bang Bang" et "Ne Me Quitte Pas" et "Be My Husband" entonné par Lisa, intense comme une hymne qui sera aussi rallongée par le tube de Nancy Sinatra. Le chanteur laisse alors partir le reste de la troupe pendant qu'il interprète seul à la guitare "Accidental Babies" pour finalement disparaître à son tour. Il reviendra pour un rappel incluant "Woman Like A Man" à l'allure et la force proche du premier morceau du set, et enfin, pour le bonheur du public, "Blower's Daughter".
Finalement la soirée aura été belle et éclectique, plus que je ne l'attendais d'ailleurs, avec un véritable effort de réappropriation et une nouvelle approche intéressante de la quasi totalité des compositions. Chapeau.
C'est donc à la Médoquine et après plus d'heure d'attente après le set des Magic Numbers que Damien Rice apparaît sur scène avec son groupe au complet renforcé par la présence d'un second guitariste. Le bâton d'encens que le batteur avait allumé auparavant fini par s'éteindre. Et sans être averti, "Me, My Yoke + I" entame le concert en puissance et nous ferait presque oublier que le songwriter avait plutôt l'habitude de ballades folk douces que ce style de chanson péchue et colérique. Le morceau est joué avec autant de conviction que sur l'album voire plus vu que Damien Rice le rallonge pour, à la surprise de tout le monde, terminer par une petite improvisation au piano, qu'il joue seulement depuis deux ans. Assis de profil au public, il enchaîne alors directement par une version piano de "Rootless Tree", où il donne la réplique à Lisa Hannigan d'une manière délicate et fragile et où les disgracieux 'Fuck You' du refrain s'effacent devant deux personnalités sensibles dont les voix portent les mots aux murmures et aux nues.
Après ces deux morceaux diamétralement opposés, l'atmosphère est enfin installée dans une salle à la fois enthousiaste et émerveillée. Le groupe joue alors un morceau inédit très rock dont je ne connais le nom puis continue de parcourir son dernier album (dont le très attendu "9 Crimes") en faisant un détour par "Volcano" à l'intro Wah-Wah et la fin détonnante grâce à une espèce de boeuf aux percus avec Rice au cajon et "Canonball" avant laquelle il nous adresse enfin la parole pour nous raconter en français l'histoire qui l'a poussé à écrire ce texte. Il sort également de son répertoire deux titres qu'il a composé depuis longtemps mais qu'il n'a pourtant pas mis sur 9 : "Fool" qui s'est terminé par un medley de "Bang Bang" et "Ne Me Quitte Pas" et "Be My Husband" entonné par Lisa, intense comme une hymne qui sera aussi rallongée par le tube de Nancy Sinatra. Le chanteur laisse alors partir le reste de la troupe pendant qu'il interprète seul à la guitare "Accidental Babies" pour finalement disparaître à son tour. Il reviendra pour un rappel incluant "Woman Like A Man" à l'allure et la force proche du premier morceau du set, et enfin, pour le bonheur du public, "Blower's Daughter".
Finalement la soirée aura été belle et éclectique, plus que je ne l'attendais d'ailleurs, avec un véritable effort de réappropriation et une nouvelle approche intéressante de la quasi totalité des compositions. Chapeau.
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist :
Me, My Yoke + I
Rootless Tree
??
Grey Room
The Animals Were Gone
Volcano
Canonball
9 Crimes
Fool
Coconut Skins
Be My Husband
Elephant
Accidental Babbies
>>
Woman Like A Man
Blower's Daughter
Photo par TiComo La Fuera.
Me, My Yoke + I
Rootless Tree
??
Grey Room
The Animals Were Gone
Volcano
Canonball
9 Crimes
Fool
Coconut Skins
Be My Husband
Elephant
Accidental Babbies
>>
Woman Like A Man
Blower's Daughter
Photo par TiComo La Fuera.
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