Boogarins
"Au Brésil nous avons joué dans des villes ou les gens n'avaient jamais vu un concert de rock de leur vie" [mercredi 18 novembre 2015] |
Quelques heures avant leur concert Parisien, c'est au Klub, petite salle du centre que les brésiliens de Boogarins ont répondu à quelques questions...
Interview faite par Poplaboubou
Interview faite par Poplaboubou
P : Alors les Boogarins, vous montez votre groupe en 2012 mais comment vous êtes vous rencontrés ?
Benke (guitare) : On s'est connu au lycée avec Dinho, c'est là qu'on a commencé à jouer ensemble, pas en tant que groupe en départ, on se contentait de composer ensemble. Après le lycée, nous sommes allés dans des facs différentes et on a commencé à enregistrer ces chansons qu'on composait au lycée.
P: C'est la que vous avez enregistré votre premier EP ?
Benke : Oui, on l'a enregistré pendant l'année 2012, mais bon on n’avait pas la volonté de créer un groupe à ce moment. On était juste...
P : Comme des potes qui apprécient de jouer ensemble.
Benke: Oui c'est ça.
P: Et quand avez vous rencontré Raphael et Ynaiã ?
Benke: Quand nous avons décidé de former vraiment un groupe, de jouer en live, on a cherché Raphael qui avait déjà un groupe à Goiânia (ville originaire du groupe), pas en tant que bassiste mais en tant que chanteur. On avait un ancien batteur Hans, avant de rencontré Ynaiã, qui avait enregistré deux chansons sur notre premier EP. L'année dernière après notre tournée européenne nous avons rencontré Ynaiã.
P: Du coup vous êtes tous de la même ville ?
Ynaiã (batterie): Non moi je suis d'une ville au centre du pays qui s'appelle Cuiaba. C'est aussi une ville au centre du pays comme Goiânia mais un peu plus au nord.
Benke: Mais il jouait souvent des concerts à Goiânia donc il avait tout de même une relation avec cette ville.
P: Ça va être une question assez stupide, mais le nom Boogarins a t il une signification ? Comment l'avez vous trouvé ?
Benke: Il y a eu un effort mutuel pour trouver le nom du groupe, nous avons commencé à le chercher quand Hans et Raphael ont rejoint le groupe. Ce n'est pas un nom sans signification nous l'avons trouvé dans un livre et c'est le nom d'une fleur.
P: C'est vraiment cool de vous avoir, bon désolé ça va être surement cliché, mais quand je pense au Brésil, les premières choses qui me viennent en tête ce ne sont pas le groupes de rock. Du coup je suis intéressé par votre point de vue sur la scène rock au Brésil que ce soit dans votre ville Goiânia ou dans le pays ? Il y a t il beaucoup de groupes psyché ? Est ce compliqué de trouver des musiciens ? D'enregistrer ?
Benke: Je pense que ça a été longtemps un peu compliqué par rapport à ce que vous avez en Europe, les groupes ne pouvaient pas se permettre d'avoir du matériel de bonne qualité. Je pense que ça reflète un certain type de production que nous avons au Brésil. C'était difficile de faire des tournées. Il n'y avait que quelques groupes qui pouvaient vraiment en vivre. Désormais nous avons internet, nous avons accès à de meilleurs équipements, je pense qu'on commence à se rapprocher de vous.
Fernando (guitare, chant): Je pense qu'au Brésil, beaucoup de choses sont très DIY. Il n'y a pas beaucoup d'artistes qui peuvent vivre de leur musique.
Benke: Ça fait parti des difficultés, je pense qu'ici le rock alternatif à une audience beaucoup moins importante qu'en Europe, parce qu'il y a moins de facilité pour sortir des vinyles ou des CD, moins de facilité à faire de vrais tournées.
Les villes que nous avons visitées en Europe disposent toutes de salles de concerts rock, au Brésil nous avons joué dans des villes ou les gens n'avaient jamais vu un concert de rock de leur vie.
Ynaiã: Le rock au Brésil n'est pas aussi populaire que le rock peut l'être en Europe et aux US. Je pense que nous faisons parti de la deuxième ou troisième génération de groupes de rock alternatifs brésiliens.
Fernando et Benke (en chœur): La troisième
Ynaiã: Il y a 10 ans les groupes étaient plus isolés. Avec la popularisation d'internet on a commencé à se rendre compte qu'il existait des groupes de rock alternatifs. Nous arrivons à nous en sortir en ce moment car nous sommes jeunes et qu'on peut se permettre d'avoir un mode de vie ou l’on a besoin de peu de choses. Et puis je pense que désormais c'est plus simple pour nous de nous en sortir en tant que musiciens, nous commençons à avoir de belles scènes, à faire des festivals.
Après je pense que la musique est comme un cercle (il mime un cercle), parfois l'attrait pour la scène rock est au sommet puis elle tombe puis elle remonte. En ce moment par exemple c'est la scène hip hop qui est vraiment populaire. Mais bon je pense que dans 5 ans le rock reviendra sur le devant de l'affiche.
P: C'est un peu pareil pour nous, pour le moment la scène qui à la côte est la scène électro. Tu disais que vous faisiez partie de la troisième génération de la scène rock alternative, vous avez des groupes des anciennes générations qui vous ont influencés ou que vous voulez partager ?
Fernando: Dans les années 80, tu avais un groupe qui s'appelait Vzyadoq Moe, je n’ai pas encore eu le temps d'écouter tout ce qu'ils ont fait, mais, quand nous avons commencé à jouer en dehors du Brésil, des gens venaient nous voir pour nous dire que ce que nous faisions un groupe l'avait déjà fait avant et c'est Vzyadoq Moe.
Ynaiã: Júpiter Maçã Benke : Et Júpiter Apple Ynaiã: Si tu cherches à découvrir les groupes de la première génération, on t'enverra une liste si tu veux,
Benke: De gens qui font la même chose que nous.
Ynaiã: C'est plus compliqué car avant il n'y avait pas autant de concerts de rock. Alors que maintenant nous en avant plus.
P: Tu penses que c'est plus facile désormais d'être connu pour un nouveau groupe ?
Benke : Je pense que de nos jours, tu peux atteindre un public plus large car il y a plus de moyen pour le faire. A l'époque tu n'avais pas internet, tu devais te poser la question de savoir comment les gens allaient entendre ton vinyle ou ta K7. Désormais comme tout est disponible sur le web, la question est plutôt de savoir comment les gens choisissent d'écouter ta musique.
P: Oui comment faire le lien entre un artiste et son public.
Ynaiã: Et maintenant nous pouvons même toucher un public plus large car nous avons une scène indépendante, des médias indépendants qui nous connaissent mais malgré tout ça on reste dans...
Benke: Dans une bulle
Ynaiã: Oui dans une bulle, on peut se dire que les gens commencent à nous connaitre mais tu peux te dire que cette bulle est finalement assez petite vu de l'extérieure.
P: Et justement comment y êtes vous entrés dans cette bulle ? Car finalement on a pas l'habitude de voir des groupes sud américains arriver jusqu'à nous.
Benke: Je pense que nous avons été chanceux. Quand nous avons sorti notre EP, nous l'avons envoyé à tous les médias qui pouvaient nous diffuser, quelques personnes nous ont répondu. Entre temps un label de New York Other Music nous a aussi contacté, le label où nous avons finalement signé. Cependant nous ne leur avions rien envoyé mais notre EP leur est tout de même arrivé. Ils voulaient distribuer notre EP et nos futurs autres albums. Du coup ça a été une grosse surprise pour nous, je ne pourrais pas te dire comment ça a marché, on a juste essayé de partager le plus possible notre musique sans penser à la langue (le groupe chante en portugais) ou au style que nous faisions. Au final ça a plutôt bien marché, Other Music a distribué d’abord notre album en Europe et aux Etats Unis, nous ne distribuons que maintenant notre premier album au Brésil. Du coup le fait que ça ait marché en dehors du Brésil fait que ça marche aussi désormais au Brésil. Donc oui ça a été une très bonne surprise.
P: Quand j'ai écouté votre premier EP, ça a été vraiment une excellente surprise musicale mais pas que. C'est là que j'ai également entendu parler de Tropicalisme pour la première fois.
Finalement cet EP n'a pas été seulement qu'une bonne découverte, mais également la porte ouverte vers le rock au Brésil mais aussi sur une partie de l'histoire culturelle et politique du Brésil.(Le tropicalisme est un mouvement culturel et politique né dans le milieu des années 60 en réponse à un coup d'Etat et la mise en place d'une dictature en Brésil).
Vous vous sentez connectés avec cette scène ?
Benke: Je pense mais...
Ynaiã: J'ai eu l'opportunité de rencontrer des musiciens de ce courant, je pense qu'il y a un lien avec eux mais...
Fernando: C'est plus une question de musique pour nous que d'héritage politique. Le Tropicalisme nous l'avons découvert car c'était des chansons que la génération de nos parents écoutait quand nous étions plus jeunes mais sans comprendre pour autant l'enjeu politique derrière. Nous avons découvert plus tard le lien entre ce courant et la dictature.
Benke: Oui ces chansons étaient pour nous des standards pop de la musique brésilienne, des chansons qui nous ont bercé, et c'est en grandissant que nous avons commencé a apprécier ces chansons que nos parents écoutaient et non plus penser que ces chansons étaient simplement cheesy. Donc oui nous sommes au moins connectés musicalement à ce mouvement. Le Tropicalisme a développé notre intérêt pour la musique, c'est une bonne inspiration dans la manière d'enregistrer nos albums, dans l'attitude. Certains artistes ont enregistré un album et sont morts quelques mois après, d'autres n'ont jamais réussi à enregistrer leur musique.
Fernando: Je me sens connecté avec le coté expérimental de ce courant, le fait qu'ils arrivaient à faire un mix entre la musique pop brésilienne et d'autres musique dans le monde. Dire que nous nous sentons connectés avec son coté politique ce serait mentir. Après bien sûr nous sommes concernés par la politique au Brésil, mais on ne peut pas comparer les deux époques qui sont vraiment différentes.
Benke: Nous ne sommes plus en dictature, ce qui nous a poussé à composer est forcément différent.
Fernando: Donc oui, si tu compares les deux époques, on se sent vraiment connecté avec ce coté expérimental dans la musique.
Pour approfondir le sujet, voilà la liste de groupe qu’a fourni Boogarins :
-Fellini
-Supercordas
-Fujimo
-Lê Almeida
-Carne Doce
-LuziLuzia
-Séculos Apaixonados
-Kastelijns
-Bonifrate
Benke (guitare) : On s'est connu au lycée avec Dinho, c'est là qu'on a commencé à jouer ensemble, pas en tant que groupe en départ, on se contentait de composer ensemble. Après le lycée, nous sommes allés dans des facs différentes et on a commencé à enregistrer ces chansons qu'on composait au lycée.
P: C'est la que vous avez enregistré votre premier EP ?
Benke : Oui, on l'a enregistré pendant l'année 2012, mais bon on n’avait pas la volonté de créer un groupe à ce moment. On était juste...
P : Comme des potes qui apprécient de jouer ensemble.
Benke: Oui c'est ça.
P: Et quand avez vous rencontré Raphael et Ynaiã ?
Benke: Quand nous avons décidé de former vraiment un groupe, de jouer en live, on a cherché Raphael qui avait déjà un groupe à Goiânia (ville originaire du groupe), pas en tant que bassiste mais en tant que chanteur. On avait un ancien batteur Hans, avant de rencontré Ynaiã, qui avait enregistré deux chansons sur notre premier EP. L'année dernière après notre tournée européenne nous avons rencontré Ynaiã.
P: Du coup vous êtes tous de la même ville ?
Ynaiã (batterie): Non moi je suis d'une ville au centre du pays qui s'appelle Cuiaba. C'est aussi une ville au centre du pays comme Goiânia mais un peu plus au nord.
Benke: Mais il jouait souvent des concerts à Goiânia donc il avait tout de même une relation avec cette ville.
P: Ça va être une question assez stupide, mais le nom Boogarins a t il une signification ? Comment l'avez vous trouvé ?
Benke: Il y a eu un effort mutuel pour trouver le nom du groupe, nous avons commencé à le chercher quand Hans et Raphael ont rejoint le groupe. Ce n'est pas un nom sans signification nous l'avons trouvé dans un livre et c'est le nom d'une fleur.
P: C'est vraiment cool de vous avoir, bon désolé ça va être surement cliché, mais quand je pense au Brésil, les premières choses qui me viennent en tête ce ne sont pas le groupes de rock. Du coup je suis intéressé par votre point de vue sur la scène rock au Brésil que ce soit dans votre ville Goiânia ou dans le pays ? Il y a t il beaucoup de groupes psyché ? Est ce compliqué de trouver des musiciens ? D'enregistrer ?
Benke: Je pense que ça a été longtemps un peu compliqué par rapport à ce que vous avez en Europe, les groupes ne pouvaient pas se permettre d'avoir du matériel de bonne qualité. Je pense que ça reflète un certain type de production que nous avons au Brésil. C'était difficile de faire des tournées. Il n'y avait que quelques groupes qui pouvaient vraiment en vivre. Désormais nous avons internet, nous avons accès à de meilleurs équipements, je pense qu'on commence à se rapprocher de vous.
Fernando (guitare, chant): Je pense qu'au Brésil, beaucoup de choses sont très DIY. Il n'y a pas beaucoup d'artistes qui peuvent vivre de leur musique.
Benke: Ça fait parti des difficultés, je pense qu'ici le rock alternatif à une audience beaucoup moins importante qu'en Europe, parce qu'il y a moins de facilité pour sortir des vinyles ou des CD, moins de facilité à faire de vrais tournées.
Les villes que nous avons visitées en Europe disposent toutes de salles de concerts rock, au Brésil nous avons joué dans des villes ou les gens n'avaient jamais vu un concert de rock de leur vie.
Ynaiã: Le rock au Brésil n'est pas aussi populaire que le rock peut l'être en Europe et aux US. Je pense que nous faisons parti de la deuxième ou troisième génération de groupes de rock alternatifs brésiliens.
Fernando et Benke (en chœur): La troisième
Ynaiã: Il y a 10 ans les groupes étaient plus isolés. Avec la popularisation d'internet on a commencé à se rendre compte qu'il existait des groupes de rock alternatifs. Nous arrivons à nous en sortir en ce moment car nous sommes jeunes et qu'on peut se permettre d'avoir un mode de vie ou l’on a besoin de peu de choses. Et puis je pense que désormais c'est plus simple pour nous de nous en sortir en tant que musiciens, nous commençons à avoir de belles scènes, à faire des festivals.
Après je pense que la musique est comme un cercle (il mime un cercle), parfois l'attrait pour la scène rock est au sommet puis elle tombe puis elle remonte. En ce moment par exemple c'est la scène hip hop qui est vraiment populaire. Mais bon je pense que dans 5 ans le rock reviendra sur le devant de l'affiche.
P: C'est un peu pareil pour nous, pour le moment la scène qui à la côte est la scène électro. Tu disais que vous faisiez partie de la troisième génération de la scène rock alternative, vous avez des groupes des anciennes générations qui vous ont influencés ou que vous voulez partager ?
Fernando: Dans les années 80, tu avais un groupe qui s'appelait Vzyadoq Moe, je n’ai pas encore eu le temps d'écouter tout ce qu'ils ont fait, mais, quand nous avons commencé à jouer en dehors du Brésil, des gens venaient nous voir pour nous dire que ce que nous faisions un groupe l'avait déjà fait avant et c'est Vzyadoq Moe.
Ynaiã: Júpiter Maçã Benke : Et Júpiter Apple Ynaiã: Si tu cherches à découvrir les groupes de la première génération, on t'enverra une liste si tu veux,
Benke: De gens qui font la même chose que nous.
Ynaiã: C'est plus compliqué car avant il n'y avait pas autant de concerts de rock. Alors que maintenant nous en avant plus.
P: Tu penses que c'est plus facile désormais d'être connu pour un nouveau groupe ?
Benke : Je pense que de nos jours, tu peux atteindre un public plus large car il y a plus de moyen pour le faire. A l'époque tu n'avais pas internet, tu devais te poser la question de savoir comment les gens allaient entendre ton vinyle ou ta K7. Désormais comme tout est disponible sur le web, la question est plutôt de savoir comment les gens choisissent d'écouter ta musique.
P: Oui comment faire le lien entre un artiste et son public.
Ynaiã: Et maintenant nous pouvons même toucher un public plus large car nous avons une scène indépendante, des médias indépendants qui nous connaissent mais malgré tout ça on reste dans...
Benke: Dans une bulle
Ynaiã: Oui dans une bulle, on peut se dire que les gens commencent à nous connaitre mais tu peux te dire que cette bulle est finalement assez petite vu de l'extérieure.
P: Et justement comment y êtes vous entrés dans cette bulle ? Car finalement on a pas l'habitude de voir des groupes sud américains arriver jusqu'à nous.
Benke: Je pense que nous avons été chanceux. Quand nous avons sorti notre EP, nous l'avons envoyé à tous les médias qui pouvaient nous diffuser, quelques personnes nous ont répondu. Entre temps un label de New York Other Music nous a aussi contacté, le label où nous avons finalement signé. Cependant nous ne leur avions rien envoyé mais notre EP leur est tout de même arrivé. Ils voulaient distribuer notre EP et nos futurs autres albums. Du coup ça a été une grosse surprise pour nous, je ne pourrais pas te dire comment ça a marché, on a juste essayé de partager le plus possible notre musique sans penser à la langue (le groupe chante en portugais) ou au style que nous faisions. Au final ça a plutôt bien marché, Other Music a distribué d’abord notre album en Europe et aux Etats Unis, nous ne distribuons que maintenant notre premier album au Brésil. Du coup le fait que ça ait marché en dehors du Brésil fait que ça marche aussi désormais au Brésil. Donc oui ça a été une très bonne surprise.
P: Quand j'ai écouté votre premier EP, ça a été vraiment une excellente surprise musicale mais pas que. C'est là que j'ai également entendu parler de Tropicalisme pour la première fois.
Finalement cet EP n'a pas été seulement qu'une bonne découverte, mais également la porte ouverte vers le rock au Brésil mais aussi sur une partie de l'histoire culturelle et politique du Brésil.(Le tropicalisme est un mouvement culturel et politique né dans le milieu des années 60 en réponse à un coup d'Etat et la mise en place d'une dictature en Brésil).
Vous vous sentez connectés avec cette scène ?
Benke: Je pense mais...
Ynaiã: J'ai eu l'opportunité de rencontrer des musiciens de ce courant, je pense qu'il y a un lien avec eux mais...
Fernando: C'est plus une question de musique pour nous que d'héritage politique. Le Tropicalisme nous l'avons découvert car c'était des chansons que la génération de nos parents écoutait quand nous étions plus jeunes mais sans comprendre pour autant l'enjeu politique derrière. Nous avons découvert plus tard le lien entre ce courant et la dictature.
Benke: Oui ces chansons étaient pour nous des standards pop de la musique brésilienne, des chansons qui nous ont bercé, et c'est en grandissant que nous avons commencé a apprécier ces chansons que nos parents écoutaient et non plus penser que ces chansons étaient simplement cheesy. Donc oui nous sommes au moins connectés musicalement à ce mouvement. Le Tropicalisme a développé notre intérêt pour la musique, c'est une bonne inspiration dans la manière d'enregistrer nos albums, dans l'attitude. Certains artistes ont enregistré un album et sont morts quelques mois après, d'autres n'ont jamais réussi à enregistrer leur musique.
Fernando: Je me sens connecté avec le coté expérimental de ce courant, le fait qu'ils arrivaient à faire un mix entre la musique pop brésilienne et d'autres musique dans le monde. Dire que nous nous sentons connectés avec son coté politique ce serait mentir. Après bien sûr nous sommes concernés par la politique au Brésil, mais on ne peut pas comparer les deux époques qui sont vraiment différentes.
Benke: Nous ne sommes plus en dictature, ce qui nous a poussé à composer est forcément différent.
Fernando: Donc oui, si tu compares les deux époques, on se sent vraiment connecté avec ce coté expérimental dans la musique.
Pour approfondir le sujet, voilà la liste de groupe qu’a fourni Boogarins :
-Fellini
-Supercordas
-Fujimo
-Lê Almeida
-Carne Doce
-LuziLuzia
-Séculos Apaixonados
-Kastelijns
-Bonifrate
En ligne
247 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages