Altered Images
Happy Birthday |
Label :
Epic |
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A l'écoute de Happy Birthday, on pourrait vite ranger Altered Images dans la catégorie "Banshees pour ta petite sœur". En effet, ce groupe fut au départ complètement sponsorisé et sous l'influence de Siouxsie et ses comparses, au point d'assurer leurs premières parties à une époque et de voir leur premier effort, auquel nous allons nous intéresser en ces lignes, se faire produire par Steve Severin.
Happy Birthday sort en 1981, faisant suite au single "Dead Pop Stars" qui avait porté préjudice au groupe ( celui-ci ne pouvant prévoir l'assassinat de John Lennon). Steve Severin, profitant d'une pause chez les Banshees (Siouxsie et Budgie ayant suivi le conseil de Philippe Lavil d'aller taper sur des bambous), met alors son expérience acquise au bénéfice de nos jeunes écossais, s'inspirant largement du travail accompli par Steve Lillywhite sur The Scream (son des guitares, mise en espace de la batterie...). A peine âgés de 18 ans, on ressent évidemment l'influence de leurs aînés sur la construction des morceaux, les harmonies et le son, mais ce serait aller un peu trop vite en besogne : si Clare Grogan imite en effet sa grande sœur spirituelle, elle ajoute aussi sa propre personnalité. Le chant est donc léger, plus fluet, doux et sucré tandis que la musique se fait plus "Pop" et mélodique.
Le morceau "Happy Birthday", pilier central de l'album (sa mélodie ouvrant et refermant le disque), est donc l'exact opposé de "Hong Kong Garden", même s'il repose sur le même patron. Les cloches sont plus innocentes, rêveuses et la rythmique générale plus entraînante. Cela restera un des titres les plus emblématiques d'Altered Images.
Mais derrière ces douceurs sucrées, cet entrain juvénile pointe au final quelque chose de plus amer, qui écorche notre petit cœur tout mou. Altered Images laissant la théâtralité et les dérives absconses de l'âme à leurs aînés, ils gagnent une certaine crédibilité en usant de mélodies simples et touchantes (le piano et l'attente de "Faithless") pour exprimer leurs maux d'adolescents- jeunes adultes. "A Day's Wait" en est un exemple parfait : mélodie descendante et déchirante, guitares contenues, chant innocent qui oscille entre déception et colère, tout simplement l'un des meilleurs morceaux du groupe. On retrouve également du spleen contemplatif inattendu ("Love And Kisses") entre tous ces morceaux bondissants et revigorants, gardant tout de même quelques effluves du parfum de la grande sœur.
Du reste, on a un bel enchaînement de mini-tubes énergiques ("Idols", "Beckoning Stings"), mêlés à du Punk enfantin du meilleur effet ("Real Toys", le final "Insects") et un album qui finalement se tient avec une certaine cohérence malgré ses influences très marquées pour chacun des acteurs : on a tous besoin de modèles pour débuter...
Par la suite, Altered Images choisira définitivement le chemin de la Pop, en exacerbant son côté "Bubblegum". Le groupe se séparera au milieu des années 80, le succès n'étant plus vraiment au rendez-vous et enchaînant de nombreux de changements de line-up qui auront plus ou moins raison de leur enthousiasme.
Happy Birthday sort en 1981, faisant suite au single "Dead Pop Stars" qui avait porté préjudice au groupe ( celui-ci ne pouvant prévoir l'assassinat de John Lennon). Steve Severin, profitant d'une pause chez les Banshees (Siouxsie et Budgie ayant suivi le conseil de Philippe Lavil d'aller taper sur des bambous), met alors son expérience acquise au bénéfice de nos jeunes écossais, s'inspirant largement du travail accompli par Steve Lillywhite sur The Scream (son des guitares, mise en espace de la batterie...). A peine âgés de 18 ans, on ressent évidemment l'influence de leurs aînés sur la construction des morceaux, les harmonies et le son, mais ce serait aller un peu trop vite en besogne : si Clare Grogan imite en effet sa grande sœur spirituelle, elle ajoute aussi sa propre personnalité. Le chant est donc léger, plus fluet, doux et sucré tandis que la musique se fait plus "Pop" et mélodique.
Le morceau "Happy Birthday", pilier central de l'album (sa mélodie ouvrant et refermant le disque), est donc l'exact opposé de "Hong Kong Garden", même s'il repose sur le même patron. Les cloches sont plus innocentes, rêveuses et la rythmique générale plus entraînante. Cela restera un des titres les plus emblématiques d'Altered Images.
Mais derrière ces douceurs sucrées, cet entrain juvénile pointe au final quelque chose de plus amer, qui écorche notre petit cœur tout mou. Altered Images laissant la théâtralité et les dérives absconses de l'âme à leurs aînés, ils gagnent une certaine crédibilité en usant de mélodies simples et touchantes (le piano et l'attente de "Faithless") pour exprimer leurs maux d'adolescents- jeunes adultes. "A Day's Wait" en est un exemple parfait : mélodie descendante et déchirante, guitares contenues, chant innocent qui oscille entre déception et colère, tout simplement l'un des meilleurs morceaux du groupe. On retrouve également du spleen contemplatif inattendu ("Love And Kisses") entre tous ces morceaux bondissants et revigorants, gardant tout de même quelques effluves du parfum de la grande sœur.
Du reste, on a un bel enchaînement de mini-tubes énergiques ("Idols", "Beckoning Stings"), mêlés à du Punk enfantin du meilleur effet ("Real Toys", le final "Insects") et un album qui finalement se tient avec une certaine cohérence malgré ses influences très marquées pour chacun des acteurs : on a tous besoin de modèles pour débuter...
Par la suite, Altered Images choisira définitivement le chemin de la Pop, en exacerbant son côté "Bubblegum". Le groupe se séparera au milieu des années 80, le succès n'étant plus vraiment au rendez-vous et enchaînant de nombreux de changements de line-up qui auront plus ou moins raison de leur enthousiasme.
Très bon 16/20 | par Machete83 |
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