ESB
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Label :
Bureau B. |
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Durant une tournée, vous passez pas mal de temps à attendre. Entre les balances, le boulot des roadies, les éventuels premières parties etc. Au lieu de boire des coups en loge comme pas mal de mecs, Yann Tiersen lui choisit de brancher quelques synthés et de jouer ses morceaux dessus pour tuer le temps, avec l'aide de Lionel Laquerrière (membre de Nestorisbianca) , qui a rejoint ses musiciens en 2010. Thomas Poli vient tâter du clavier avec eux, et ainsi naquit ESB, pour Elektronische Staubband.
Ce trio trouve son inspiration dans la musique allemande des 70's, vous l'avez sans doute deviné vu le nom qu'il s'est choisi, Kraftwerk en tête pour citer la plus connue, et la plus reconnaissable tant parfois les sons sont similaires à ceux utilisés par les robots de Düsseldorf.
Si vous attendez à entendre La Valse Des Monstres version Synthétiseur 4, ou autres Satie-sfactions qui vous feront penser à Amélie Poulain, passez votre chemin ce disque n'est pas pour vous.
Si en revanche, vous aimez les gars qui cherchent la symbiose parfaite entre rythme, ambiance moite & robotique et les sons qui vrillent, cet album éponyme aura tout pour vous plaire. Dès "Market", on se sent transporté, et bien qu'au fond de nous, on est tenté de se dire que c'est un peu la mode en ce moment de se mettre au synthé et d'en tirer la substantifique moelle des années 70/80, mais quand c'est aussi bien fait qu'ici, on se perd au gré des sept pistes, on cherche son chemin le long des sentiers, des petits chemins qui ne sentent pas la noisette, plutôt le kraut brumeux, une boucle se rajoute aux autres et modifie la sensation éprouvée, pour mieux retomber sur ses pattes quelques seconds plus tard, ces trois mecs savent ce qu'ils font.
L'artwork, sobre et mystique à la fois, à la bonne idée de rester sur l'idée de groupe, l'anonymat à du bon, remarque ça pourrait emmener les fans du Phare vers d'autres lumières, elles pourraient avoir pour nom Klaus Schulze, Neu!, et j'en passe ("The Flashlight" va en ce sens, petite merveille d'introspection analogique). L'album multiplie les astuces sonores, les petites trouvailles, même si pour qui connait sa musique teutonne des années 70 ne trouvera rien d'original là dedans, mais il faut plus voir ce disque comme un hommage, extrêmement bien fait au demeurant, "Jellyfish" vous rappellera plein de choses, "Late" serait le bâtard parfait de Blade Runner & d'Oxygene, et "Kim" en est la conclusion parfaite, une petite douceur bardée de clicks & cuts pour sombrer doucement dansdes limbes robotiques.
Un exercice de style, voilà ce qu'est ce premier album d'ESB. Une réussite, à tout point de vue, une belle porte d'entrée pour tout un univers peut être méconnu de ceux qui aiment Yann Tiersen, et qui, espérons le, poursuivront le voyage vers les influences du trio.
Ce trio trouve son inspiration dans la musique allemande des 70's, vous l'avez sans doute deviné vu le nom qu'il s'est choisi, Kraftwerk en tête pour citer la plus connue, et la plus reconnaissable tant parfois les sons sont similaires à ceux utilisés par les robots de Düsseldorf.
Si vous attendez à entendre La Valse Des Monstres version Synthétiseur 4, ou autres Satie-sfactions qui vous feront penser à Amélie Poulain, passez votre chemin ce disque n'est pas pour vous.
Si en revanche, vous aimez les gars qui cherchent la symbiose parfaite entre rythme, ambiance moite & robotique et les sons qui vrillent, cet album éponyme aura tout pour vous plaire. Dès "Market", on se sent transporté, et bien qu'au fond de nous, on est tenté de se dire que c'est un peu la mode en ce moment de se mettre au synthé et d'en tirer la substantifique moelle des années 70/80, mais quand c'est aussi bien fait qu'ici, on se perd au gré des sept pistes, on cherche son chemin le long des sentiers, des petits chemins qui ne sentent pas la noisette, plutôt le kraut brumeux, une boucle se rajoute aux autres et modifie la sensation éprouvée, pour mieux retomber sur ses pattes quelques seconds plus tard, ces trois mecs savent ce qu'ils font.
L'artwork, sobre et mystique à la fois, à la bonne idée de rester sur l'idée de groupe, l'anonymat à du bon, remarque ça pourrait emmener les fans du Phare vers d'autres lumières, elles pourraient avoir pour nom Klaus Schulze, Neu!, et j'en passe ("The Flashlight" va en ce sens, petite merveille d'introspection analogique). L'album multiplie les astuces sonores, les petites trouvailles, même si pour qui connait sa musique teutonne des années 70 ne trouvera rien d'original là dedans, mais il faut plus voir ce disque comme un hommage, extrêmement bien fait au demeurant, "Jellyfish" vous rappellera plein de choses, "Late" serait le bâtard parfait de Blade Runner & d'Oxygene, et "Kim" en est la conclusion parfaite, une petite douceur bardée de clicks & cuts pour sombrer doucement dansdes limbes robotiques.
Un exercice de style, voilà ce qu'est ce premier album d'ESB. Une réussite, à tout point de vue, une belle porte d'entrée pour tout un univers peut être méconnu de ceux qui aiment Yann Tiersen, et qui, espérons le, poursuivront le voyage vers les influences du trio.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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