Flying Lotus

Woaah Woaah Woaah!!

Bah voilà, premier Lp de Sir Steven Ellison débutant sur des sons d'ovni la première minute nous met dans le bain directement.
S'ensuit une rythmique hypnotique et conceptuellement rien à voir avec ce qui se fait en 2006 des sons de Game Boy, basse over relucké et tout le bazar.

Cependant la pochette correspond bien avec l'album, un petit côté astral et mythique que l'on retrouvera sur tous les autres albums.
1983 est pour moi peut être le plus intéressant, peut-être pas le meilleur mais intéressant des albums de Fly Lo.
Parce qu'il est tout simplement novateur, cette rythmique est tout simplement le moteur même des prochains albums à venir.

"Bad Actors" est tout simplement sublime. Cette voie hindoue combinée avec la basse, sur-présente, enveloppe le tout. Les percussions transitionnent parfaitement avec la prochaine tuerie "Orbit Brazil".
Elle nous envoie dans l'espace. Et voilà ce clapotis que l'on reconnaît comme dans Los Angeles, un autre son venu de l'espace pour nous subjuguer, de redescendre et monter, on s'amuse à écouter le Yoyo que nous donne ce sacré personnage.
Il est vrai que ce n'est peut-être pas le LP le plus abouti, mais il est tellement novateur par ses rythmes et par sa sonorité qui ça le rend vite passionnant.
"Untitled #7" est pour moi sans conteste la cerise sur le gâteau tellement aérien, travaillé avec pour parole de simple infra basse qui nous envoie dans la galaxie du monsieur.
On retrouve pour finir ce LP "Laura Darlington" pour un petit tango où la flûte et la douce voix de la dame nous font vaciller la tête.
Un album plus qu'intéressant, le mix de fin de l'album est pour moi décevant mais bon. C'est déjà du lourd, du très très lourd.

Voilà une petite demi-heure à côté de la lune et de l'Amérique Latine.
Entre UFO et bossa-nova, l'alien Flying Lotus remportera un excellent et mérité succès avec les autres LP qui suivent, normal vu la qualité.