Le Cercle Des Mallissimalistes
Belibaste De Cocagne - Le Moire |
Label :
Et Mon Cul C'est Du Tofu? , Potagers Natures , Kythibong |
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Le Mallissimalisme... Qu'est ce donc que ce nom barbare ? Pour vous la faire courte, c'est un courant musical apparu dans les années 50 à St Petersbourg, développé ensuite en Europe, notamment en France par Bélibaste de Cocagne, le compositeur qui nous intéresse aujourd'hui.
Le Moire (pour ensemble électronique et voix), a tout d'un conte de fée. La transcommunication, ça vous parle ? En tout cas notre Bélibaste en a fait l'expérience, en octobre 78, lorsque J.L Alibert lui dicta un message par le biais de sa radioamateur, durant trois nuits (par semaine dirait l'autre). Le problème, c'est que Mr Alibert s'est éteint en 1837 ! Vous sentez poindre l'histoire à la Pierre Bellemarre, figurez vous qu'on en est pas si loin. L'histoire d'Alibert a tout d'un beau roman, d'une belle histoire, en un mot d'une romance d'aujourd'hui. Le docteur Alibert était amoureux d'une jeune fille qui refusa ses avances. Ses refus lui firent perdre la raison, il fut interné, soigné à Paris, et une fois guéri, il apprend que la jeune fille est passée de vie à trépas. Fou de douleur, il tombe dans le coma, et se retrouve enterré vivant. C'est les voisins du cimetière, entendant ses cris nocturnes (vous imaginez l'ambiance) qui réussirent à le sauver. Sympa comme tout la vie de ce docteur, je vous avais prévenu.
Partant de ces révélations nocturnes, Bélibaste composa une pièce intitulée Le Moire, sa première oeuvre majeure, ici mise en lumière (façon de parler vu la teneur en joie de vivre de cette friandise macabre) par Le Cercle des Mallissimalistes. Constituée de trois pièces, cette oeuvre est vous l'aurez compris à la vue de sa source d'inspiration, complétement flippante. Des chuintements d'outre tombe, des bribes synthétiques, des bandes montées dans tous les sens, l'écoute de ce disque est véritablement physique. On tente de distinguer des bribes de phrases, une boite à musique s'ouvre brutalement pour une horrifiante suite de comptine. Tout ne fait qu'un, les guitares se mêlent aux ondes modulaires, les stridulations dissonantes vous feront sursauter, rappelant presque la no wave des débuts, avec une case en moins. La tension est palpable, l'effroi aussi, c'est assez délicat de mettre des mots sur un tel ressenti, surtout lorsque l'on connait l'histoire d'Alibert. On imagine bien Bélibaste, le casque vissé sur les oreilles à retranscrire ce que lui dicte ce type un peu fou mort 150 ans auparavant. On ressent une certaine douleur sourde à l'écoute de la dernière pièce (la bien nommée "Enterré Vivant") bande son idéale d'un cauchemar claustrophobe, épuisant.
Le Moire, une pièce d'une rare violence auditive, reflétant la folie génial d'un compositeur méconnu, qui vous portera loin dans l'art Mallissimaliste, pour peu que vous daignez approcher des êtres comme Tachesky (être tout à fait recommandable, nécromancien à ses heures qui composa une pièce pour trois musiciens et un esprit), Koustov et j'en passe. Une musique pas tout à fait réelle, qui flirte avec les limites de la raison. Une expérience...
Le Moire (pour ensemble électronique et voix), a tout d'un conte de fée. La transcommunication, ça vous parle ? En tout cas notre Bélibaste en a fait l'expérience, en octobre 78, lorsque J.L Alibert lui dicta un message par le biais de sa radioamateur, durant trois nuits (par semaine dirait l'autre). Le problème, c'est que Mr Alibert s'est éteint en 1837 ! Vous sentez poindre l'histoire à la Pierre Bellemarre, figurez vous qu'on en est pas si loin. L'histoire d'Alibert a tout d'un beau roman, d'une belle histoire, en un mot d'une romance d'aujourd'hui. Le docteur Alibert était amoureux d'une jeune fille qui refusa ses avances. Ses refus lui firent perdre la raison, il fut interné, soigné à Paris, et une fois guéri, il apprend que la jeune fille est passée de vie à trépas. Fou de douleur, il tombe dans le coma, et se retrouve enterré vivant. C'est les voisins du cimetière, entendant ses cris nocturnes (vous imaginez l'ambiance) qui réussirent à le sauver. Sympa comme tout la vie de ce docteur, je vous avais prévenu.
Partant de ces révélations nocturnes, Bélibaste composa une pièce intitulée Le Moire, sa première oeuvre majeure, ici mise en lumière (façon de parler vu la teneur en joie de vivre de cette friandise macabre) par Le Cercle des Mallissimalistes. Constituée de trois pièces, cette oeuvre est vous l'aurez compris à la vue de sa source d'inspiration, complétement flippante. Des chuintements d'outre tombe, des bribes synthétiques, des bandes montées dans tous les sens, l'écoute de ce disque est véritablement physique. On tente de distinguer des bribes de phrases, une boite à musique s'ouvre brutalement pour une horrifiante suite de comptine. Tout ne fait qu'un, les guitares se mêlent aux ondes modulaires, les stridulations dissonantes vous feront sursauter, rappelant presque la no wave des débuts, avec une case en moins. La tension est palpable, l'effroi aussi, c'est assez délicat de mettre des mots sur un tel ressenti, surtout lorsque l'on connait l'histoire d'Alibert. On imagine bien Bélibaste, le casque vissé sur les oreilles à retranscrire ce que lui dicte ce type un peu fou mort 150 ans auparavant. On ressent une certaine douleur sourde à l'écoute de la dernière pièce (la bien nommée "Enterré Vivant") bande son idéale d'un cauchemar claustrophobe, épuisant.
Le Moire, une pièce d'une rare violence auditive, reflétant la folie génial d'un compositeur méconnu, qui vous portera loin dans l'art Mallissimaliste, pour peu que vous daignez approcher des êtres comme Tachesky (être tout à fait recommandable, nécromancien à ses heures qui composa une pièce pour trois musiciens et un esprit), Koustov et j'en passe. Une musique pas tout à fait réelle, qui flirte avec les limites de la raison. Une expérience...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Lok |
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