Nine Black Alps
Candy For The Clowns |
Label :
Hatch |
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Du grunge made in Manchester? L'idée a de quoi être séduisante même si on est en droit de rester méfiant face à toutes formes de revival, bien que le genre évoqué ici soit en général conseillé avec bienveillance.
A l'écoute de ce Candy For The Clowns de Nine Black Alps, on se demande si l'on doit être en effet bienveillant... Nine Black Alps n'est plus un si jeune groupe (ils se sont formés en 2003, ça commence à faire quand même...), et on attendrait donc d'être face à un disque solide. En même temps, on aurait tort de dire que Candy For The Clowns est bancal. Tout dépend en fait de l'âge qu'on a: pour celui qui a 14 ans ça pourrait être un chef d'œuvre, pour celui qui en a 18, un bon album fun, un disque d'été contenant de beaux souvenirs, et pour celui qui a plus de 30 ans, ben...
Vous l'aurez compris, Candy For The Clowns est un disque facile, on peut le considérer efficace et bien troussé du moment qu'on accepte de rentrer en régression musicale, cependant on n' est pas toujours certain d'assumer complètement cette régression, non pas par état d'âme ou culpabilité, mais malheureusement parce que les chansons rentrent par une oreille et ressortent par l'autre, et lorsque l'auditeur expérimenté que vous vous imaginez être refait surface, l'ensemble est amèrement prévisible.
De là vous vous remémorez Nirvana, puis les groupes qui ont essayé de ressusciter le grunge et le rock 90's, d'Addict à Serafin (oui, ce sont des références Rock Sound) : au moins cet album vous ramène vers de beaux souvenirs... Etait-ce mieux ? Nirvana, oui c'est sûr. Addict, un peu loupé quand même, Serafin, ouais c'était sympa... Oui, voilà le problème de Nine Black Alps, c'est qu'ils n'ont pas assez de matière ou de personnalité pour qu'on parle vraiment d'eux. Alors?
Si tel Indiana Jones vous êtes à la recherche du Graal, ne vous mettez pas en tête d'entreprendre cette quête avec ce disque, si par contre, comme Herbert Léonard, vous faîtes les choses pour le plaisir, peut-être en trouverez vous: "Novokaine" (un titre très 90's) vous ramènera 20 ans en arrière, celle où vous arboriez fièrement votre longue chevelure et la faisiez tournoyer au son de musiques fortes et rythmées. On y décèle des accents d'"Aneurysm", en moins dangereux évidemment. "Blackout" se veut tout aussi efficace, mais pourra vous rappeler les Vines."Supermarket Clothes" évoque les accents pop de Serafin ou Nada Surf première époque et reste agréable pour celui qui a toujours un cœur innocent et mièvre. "Patti" cherche les montagnes russes de l'efficacité mais peut ressembler à une musique de pub pour djeuns."Morning After" aurait pu passer sur le Mouv' en 2002/2003, avec sa mélodie claire et facile, tandis "Something Else" essaye de rentrer dans le lard avec joie et se veut plutôt entraînant. Chaque titre pourrait être un tube potentiel comme "Come Back Around" avec cette recherche de faire des chansons punchy, mélodiquement solides, pouvant séduire n'importe quel amateur de rock. "Not In My Name" est aussi dans cette veine, "Destroy Me" également... Un tel précepte a ses avantages et ses limites, si bien que les titres s'enchaînent et se ressemblent un peu. Ça reste somme toute agréable, tout comme "Take Me Underground" avec sa douceur désabusée... Mais on passe vite à autre chose, et finalement le disque n'a probablement pas d'autre ambition, c'est là sa limite. 35 minutes d'un tel disque ne tueront personne, et constitueront un fond sonore agréable et bienvenu en cas de sécheresse musicale et de panne d'inspiration dans cette quête éternelle du putain de bon groupe et de l'album à la qualité excellente, exceptionnelle ou intemporelle.
N'empêche du grunge Mancunien, ç'aurait pu être une bonne idée...
A l'écoute de ce Candy For The Clowns de Nine Black Alps, on se demande si l'on doit être en effet bienveillant... Nine Black Alps n'est plus un si jeune groupe (ils se sont formés en 2003, ça commence à faire quand même...), et on attendrait donc d'être face à un disque solide. En même temps, on aurait tort de dire que Candy For The Clowns est bancal. Tout dépend en fait de l'âge qu'on a: pour celui qui a 14 ans ça pourrait être un chef d'œuvre, pour celui qui en a 18, un bon album fun, un disque d'été contenant de beaux souvenirs, et pour celui qui a plus de 30 ans, ben...
Vous l'aurez compris, Candy For The Clowns est un disque facile, on peut le considérer efficace et bien troussé du moment qu'on accepte de rentrer en régression musicale, cependant on n' est pas toujours certain d'assumer complètement cette régression, non pas par état d'âme ou culpabilité, mais malheureusement parce que les chansons rentrent par une oreille et ressortent par l'autre, et lorsque l'auditeur expérimenté que vous vous imaginez être refait surface, l'ensemble est amèrement prévisible.
De là vous vous remémorez Nirvana, puis les groupes qui ont essayé de ressusciter le grunge et le rock 90's, d'Addict à Serafin (oui, ce sont des références Rock Sound) : au moins cet album vous ramène vers de beaux souvenirs... Etait-ce mieux ? Nirvana, oui c'est sûr. Addict, un peu loupé quand même, Serafin, ouais c'était sympa... Oui, voilà le problème de Nine Black Alps, c'est qu'ils n'ont pas assez de matière ou de personnalité pour qu'on parle vraiment d'eux. Alors?
Si tel Indiana Jones vous êtes à la recherche du Graal, ne vous mettez pas en tête d'entreprendre cette quête avec ce disque, si par contre, comme Herbert Léonard, vous faîtes les choses pour le plaisir, peut-être en trouverez vous: "Novokaine" (un titre très 90's) vous ramènera 20 ans en arrière, celle où vous arboriez fièrement votre longue chevelure et la faisiez tournoyer au son de musiques fortes et rythmées. On y décèle des accents d'"Aneurysm", en moins dangereux évidemment. "Blackout" se veut tout aussi efficace, mais pourra vous rappeler les Vines."Supermarket Clothes" évoque les accents pop de Serafin ou Nada Surf première époque et reste agréable pour celui qui a toujours un cœur innocent et mièvre. "Patti" cherche les montagnes russes de l'efficacité mais peut ressembler à une musique de pub pour djeuns."Morning After" aurait pu passer sur le Mouv' en 2002/2003, avec sa mélodie claire et facile, tandis "Something Else" essaye de rentrer dans le lard avec joie et se veut plutôt entraînant. Chaque titre pourrait être un tube potentiel comme "Come Back Around" avec cette recherche de faire des chansons punchy, mélodiquement solides, pouvant séduire n'importe quel amateur de rock. "Not In My Name" est aussi dans cette veine, "Destroy Me" également... Un tel précepte a ses avantages et ses limites, si bien que les titres s'enchaînent et se ressemblent un peu. Ça reste somme toute agréable, tout comme "Take Me Underground" avec sa douceur désabusée... Mais on passe vite à autre chose, et finalement le disque n'a probablement pas d'autre ambition, c'est là sa limite. 35 minutes d'un tel disque ne tueront personne, et constitueront un fond sonore agréable et bienvenu en cas de sécheresse musicale et de panne d'inspiration dans cette quête éternelle du putain de bon groupe et de l'album à la qualité excellente, exceptionnelle ou intemporelle.
N'empêche du grunge Mancunien, ç'aurait pu être une bonne idée...
Correct 12/20 | par Machete83 |
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