Dopethrone
Hochelaga |
Label :
Totem Cat |
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Dès que "Sludgekicker" débute, on sait à quelle sauce on va être dévorer par ces canadiens. Francs & massifs, les riffs nous enfoncent un peu plus profond à chaque seconde qui défile, nous laissant de le marasme glauque d'un sludge sourd, qui s'amplifie au fil des titres, ça sent bon la joie de vivre, moi j'vous le dis.
Hochelaga, quartier de Montréal où les junkies jouxtes les tapineuses (une sorte de No Go Zone chère à Fox News), est à la fois le nom de cet album et le patelin d'origine de Dopethrone. Ce disque pourrait être la parfaite bande son d'une déambulation nocturne, la peur au ventre, avec des silhouettes recroquevillées dans l'ombre des porches sans trop savoir ce qu'ils foutent là, d'ailleurs on ne veut pas vraiment le savoir nous non plus. "Vagabong" n'offre aucun répit, l'apparente souffrance des squatteurs de ruelles est retranscrite sans fard, on se prend cette violence en pleine face, l'album entier pourrait se vivre comme un road trip désenchanté, une expérience peu recommandable mais au fond de nous on en redemande, ce petit surplus d'angoisse qui fait qu'on se sent humain, pas à notre place. Les morceaux défilent, et on se dit que Dopethrone a sans doute choisi son nom en référence au sublime album d'Electric Wizard sorti en 2000, auquel ils empruntent une certaine idée de la lenteur couplée à la lourdeur musicale, appelez ça du doom, du sludge, peu importe, quand les sirènes de "Bullets" retentiront, vous ferez moins les malins à essayer de les ranger dans une case ou dans une autre, vous voudrez juste être ailleurs.
Hochelaga, bande son d'une fin du monde annoncée, consommée, constat d'une époque qui a perdu tout espoir, pour qui la lumière au bout du tunnel n'est rien d'autre que le phare d'un train qu'on va se prendre gentiment dans la tronche. Un concept album glacial, un exorcisme qui a mal tourné, un guide du routard pour gens avertis.
Hochelaga, quartier de Montréal où les junkies jouxtes les tapineuses (une sorte de No Go Zone chère à Fox News), est à la fois le nom de cet album et le patelin d'origine de Dopethrone. Ce disque pourrait être la parfaite bande son d'une déambulation nocturne, la peur au ventre, avec des silhouettes recroquevillées dans l'ombre des porches sans trop savoir ce qu'ils foutent là, d'ailleurs on ne veut pas vraiment le savoir nous non plus. "Vagabong" n'offre aucun répit, l'apparente souffrance des squatteurs de ruelles est retranscrite sans fard, on se prend cette violence en pleine face, l'album entier pourrait se vivre comme un road trip désenchanté, une expérience peu recommandable mais au fond de nous on en redemande, ce petit surplus d'angoisse qui fait qu'on se sent humain, pas à notre place. Les morceaux défilent, et on se dit que Dopethrone a sans doute choisi son nom en référence au sublime album d'Electric Wizard sorti en 2000, auquel ils empruntent une certaine idée de la lenteur couplée à la lourdeur musicale, appelez ça du doom, du sludge, peu importe, quand les sirènes de "Bullets" retentiront, vous ferez moins les malins à essayer de les ranger dans une case ou dans une autre, vous voudrez juste être ailleurs.
Hochelaga, bande son d'une fin du monde annoncée, consommée, constat d'une époque qui a perdu tout espoir, pour qui la lumière au bout du tunnel n'est rien d'autre que le phare d'un train qu'on va se prendre gentiment dans la tronche. Un concept album glacial, un exorcisme qui a mal tourné, un guide du routard pour gens avertis.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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