Heavy Blanket
Heavy Blanket |
Label :
Outer Battery |
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Il fallait bien que ça arrive un jour, dans un monde où on nous répète souvent que rien n'est impossible. Un album dont J Mascis est partie prenante et que je ne trouve pas absolument génial.
Pourtant, il y avait de quoi rêver, avec cette jolie fable de 3 potes qui jouent ensemble en 1984 entre deux groupes, dont l'un va ensuite fonder un monument du rock alternatif et qui se retrouvent presque trente piges plus tard, devenus des musiciens accomplis mais le plaisir toujours présent, et décident d'enregistrer ce qu'ils faisaient à l'époque.
Sur le papier, donc, Heavy Blanket a tout pour plaire : une jolie pochette, une belle histoire, et J Mascis.
La première inquiétude arrive quand on regarde la composition du groupe. Guitare, basse, batterie, certes, mais pas de chant. On regarde un peu la tracklist, et ce n'est pas très rassurant d'y voir 6 morceaux dont pas un n'est en dessous de 4 minutes, 2 dépassant allègrement les 7 minutes. Bon, mais on n'est pas là pour juger un disque sans l'écouter, me direz-vous.
Okay, alors on va écouter le bousin pour en dire quelques mots. Avouons que "Galloping Toward The Unknown" est un joli titre pour débuter un album. Et ça commence avec une rythmique basse batterie qui passe bien jusqu'à ce que la guitare entre et là... C'est le déballage technique pendant 4 minutes. La dernière minute varie un peu le rythme, mais globalement on a quand même l'impression que ça tourne horriblement en rond. Et je précise que la guitare rentre à la 13e seconde, alors il n'y a pas grand chose à sauver sur ce morceau. Passons à la deuxième. Putain de riff de basse, son lourd, la guitare accompagne bien, mais...ça dure 8 minutes, et ce n'est que ça. Bon, il y a des variations, ce n'est pas exactement le problème, mais on dirait le solo d'un titre de Black Sabbath qui ne reviendrait jamais sur un couplet d'Ozzy. C'est dur quand même.
Je ne vais pas tous vous les faire, mais globalement le disque reprend le même schéma. Les ambiances s'alternent, il y a des moments où ça ressemble un peu plus à du Dinosaur Jr, encore que jamais tout à fait, le son de Mascis est reconnaissable entre mille et les rythmiques sont toujours bien trouvées, mais c'est un putain d'album de solos de guitare. Comme Satriani. Comme Malmsteem. Comme Steve Vai. Comme toutes ces merdes qu'on était bien content de ne JAMAIS avoir à comparer à Mascis parce que lui proposait autre chose qu'une excuse pour montrer sa virtuosité. Lui proposait justement des chansons, et des bonnes !
En plus, ses forces en tant que guitariste sont ironiquement les faiblesses de ce Heavy Blanket : le son est reconnaissable entre mille, mais c'est précisément ce qui donne l'impression que les solos sont plus ou moins tous les mêmes. Mascis est capable d'improviser à l'infini, et c'est malheureusement ce qui donne l'impression que le disque n'en finit pas et traine trop en longueur.
Alors de deux choses l'une : soit Mascis et ses acolytes, en l'occurrence Johnny Pancake et Pete Cougar (j'espère sincèrement pour eux que ce sont des pseudos) nous ont inventé une belle fable pour vendre ce truc qu'ils n'imaginaient, à raison, pas très commercial. Auquel cas ils ont eu une idée de génie, puisqu'effectivement tout le monde s'est focalisé sur l'histoire et non sur la musique. Soit l'histoire est parfaitement vraie, et on peut plus facilement excuser le manque d'intérêt des compositions. On en fait des conneries, à 19 ans!
Quoi qu'il en soit, pour juger le disque en tant que tel, il y a là encore deux solutions. Soit vous aimez ce genre de longs jams un peu ambiant qui permettent surtout de montrer la virtuosité des musiciens, dans ce cas vous adorerez ce Heavy Blanket puisque celle de J Mascis n'est plus à démontrer et ses acolytes se défendent parfaitement. Soit vous aimez la musique un tant soit peu pop, c'est à dire quand les chansons sont un minimum structurées et catchy, vous vous en foutez d'entendre que le guitariste sait faire de beaux solos (surtout quand vous le savez déjà), et dans ce cas vous pouvez parfaitement ignorer l'existence de ce Heavy Blanket. Certes, après plus de 30 de carrière, Mascis a bien le droit de sortir des albums juste pour se faire plaisir, et ça permet de montrer sa liberté et bla bla bla, mais ça reste un disque sans trop d'intérêt en soi. C'est dommage dans une discographie presque sans faute, ceci dit il fallait bien un disque comme celui-ci pour prouver que rien n'est impossible !
Pourtant, il y avait de quoi rêver, avec cette jolie fable de 3 potes qui jouent ensemble en 1984 entre deux groupes, dont l'un va ensuite fonder un monument du rock alternatif et qui se retrouvent presque trente piges plus tard, devenus des musiciens accomplis mais le plaisir toujours présent, et décident d'enregistrer ce qu'ils faisaient à l'époque.
Sur le papier, donc, Heavy Blanket a tout pour plaire : une jolie pochette, une belle histoire, et J Mascis.
La première inquiétude arrive quand on regarde la composition du groupe. Guitare, basse, batterie, certes, mais pas de chant. On regarde un peu la tracklist, et ce n'est pas très rassurant d'y voir 6 morceaux dont pas un n'est en dessous de 4 minutes, 2 dépassant allègrement les 7 minutes. Bon, mais on n'est pas là pour juger un disque sans l'écouter, me direz-vous.
Okay, alors on va écouter le bousin pour en dire quelques mots. Avouons que "Galloping Toward The Unknown" est un joli titre pour débuter un album. Et ça commence avec une rythmique basse batterie qui passe bien jusqu'à ce que la guitare entre et là... C'est le déballage technique pendant 4 minutes. La dernière minute varie un peu le rythme, mais globalement on a quand même l'impression que ça tourne horriblement en rond. Et je précise que la guitare rentre à la 13e seconde, alors il n'y a pas grand chose à sauver sur ce morceau. Passons à la deuxième. Putain de riff de basse, son lourd, la guitare accompagne bien, mais...ça dure 8 minutes, et ce n'est que ça. Bon, il y a des variations, ce n'est pas exactement le problème, mais on dirait le solo d'un titre de Black Sabbath qui ne reviendrait jamais sur un couplet d'Ozzy. C'est dur quand même.
Je ne vais pas tous vous les faire, mais globalement le disque reprend le même schéma. Les ambiances s'alternent, il y a des moments où ça ressemble un peu plus à du Dinosaur Jr, encore que jamais tout à fait, le son de Mascis est reconnaissable entre mille et les rythmiques sont toujours bien trouvées, mais c'est un putain d'album de solos de guitare. Comme Satriani. Comme Malmsteem. Comme Steve Vai. Comme toutes ces merdes qu'on était bien content de ne JAMAIS avoir à comparer à Mascis parce que lui proposait autre chose qu'une excuse pour montrer sa virtuosité. Lui proposait justement des chansons, et des bonnes !
En plus, ses forces en tant que guitariste sont ironiquement les faiblesses de ce Heavy Blanket : le son est reconnaissable entre mille, mais c'est précisément ce qui donne l'impression que les solos sont plus ou moins tous les mêmes. Mascis est capable d'improviser à l'infini, et c'est malheureusement ce qui donne l'impression que le disque n'en finit pas et traine trop en longueur.
Alors de deux choses l'une : soit Mascis et ses acolytes, en l'occurrence Johnny Pancake et Pete Cougar (j'espère sincèrement pour eux que ce sont des pseudos) nous ont inventé une belle fable pour vendre ce truc qu'ils n'imaginaient, à raison, pas très commercial. Auquel cas ils ont eu une idée de génie, puisqu'effectivement tout le monde s'est focalisé sur l'histoire et non sur la musique. Soit l'histoire est parfaitement vraie, et on peut plus facilement excuser le manque d'intérêt des compositions. On en fait des conneries, à 19 ans!
Quoi qu'il en soit, pour juger le disque en tant que tel, il y a là encore deux solutions. Soit vous aimez ce genre de longs jams un peu ambiant qui permettent surtout de montrer la virtuosité des musiciens, dans ce cas vous adorerez ce Heavy Blanket puisque celle de J Mascis n'est plus à démontrer et ses acolytes se défendent parfaitement. Soit vous aimez la musique un tant soit peu pop, c'est à dire quand les chansons sont un minimum structurées et catchy, vous vous en foutez d'entendre que le guitariste sait faire de beaux solos (surtout quand vous le savez déjà), et dans ce cas vous pouvez parfaitement ignorer l'existence de ce Heavy Blanket. Certes, après plus de 30 de carrière, Mascis a bien le droit de sortir des albums juste pour se faire plaisir, et ça permet de montrer sa liberté et bla bla bla, mais ça reste un disque sans trop d'intérêt en soi. C'est dommage dans une discographie presque sans faute, ceci dit il fallait bien un disque comme celui-ci pour prouver que rien n'est impossible !
Sans intérêt 8/20 | par Blackcondorguy |
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