Morning After Girls

Bienvenue dans un monde de shoegaze, de néo-psyché, de reverbs, de voix éthérées, bref, un monde d'influences assumées.

Ces filles-là avec lesquelles on se réveille sans forcément se rappeler du nom ou de la légitimité de leur présence dans notre lit nous embarquent dans le trip classique "revival sixties" initié par le tentaculaire Newcombe. Le voyage s'annonce sans surprises ; et pourtant ...
Pourtant la magie opère, une fois de plus. Après une introduction crissante, toute de larsènes vêtue, la fête commence et les codes sont respectés à la lettre : basse et guitare acoustique en boucle sur un riff ne dépassant jamais les quatre accords, gratte lead répétant le même solo à l'infini, chant apaisé, rythme entêtant, mais Dieu, que c'est bon. Le tambourin fait son apparition dès la troisième piste (important, le tambourin), ce "Run For Our Lives" se fait plus énervé, mais toujours sans jamais sortir des sentiers battus. "Hidden Spaces" est le jumeau de "Mohammed" des Dandy Wahrols, rien à rajouter (et c'est un compliment).
Vous aurez compris l'idée, inutile de se lancer dans un descriptif de chaque morceau, le plus important étant de préciser que malgré l'absence totale de prise de risque, les Morning After Girls nous servent un disque cohérent et impeccable de maitrise.
La fin d'album nous achève de son lot de références, avec Mark Gardener en invité d'honneur d'une part, et de l'autre, le tubesque garage "Hi-Skies", éhonteusement pompée sur "Richard III" de Supergrass.

Un cas d'école.