April March
April March And Aquaserge |
Label :
Freaksville |
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On la croyait disparue la petite April depuis sa soi-disant tournée d'adieux avec Bertrand Burgalat en 2009, oubliée depuis Magic Monsters réalisé avec Steve Hanft, et dont le souvenir, bien qu'agréable, n'a pas été impérissable. Voilà qu'elle revient au printemps 2013 (la saison idéale pour écouter April March) accompagnée des Toulousains d'Aquaserge, vers une pop psychédélique 60's, charmante et désuète, sa marque de fabrique depuis ses collaborations avec Burgalat sur le label Tricatel, où d'ailleurs Aquaserge officiait déjà.
Que donne ce April March And Aquaserge? Dès la première écoute, on est transporté à nouveau dans ce monde rétro-kitsch dans lequel Elinor Blake nous a souvent invité, le groupe l'accompagnant lui permettant de délivrer des chansons plus organiques et moins second degré qu'avec Burgalat. A la batterie on retrouve un Tame Impala et, à la production, un Tortoise. Ainsi, April March et ses amis nous offrent un disque classe et chic, comme d'habitude, à la production soignée, un peu plus psychédélique, mais on regrette un peu la folie douce et naïve de ses efforts précédents. Le son est très travaillé et tout ça reste de bonne facture, mais quelque chose s'est un peu perdu. Certains apprécieront sûrement la perte de ce côté "Burgalat" dans cette affaire vers des accents un peu plus guitaristiques et soniques, mais pour ceux qui appréciaient Chrominance Decoder ou Triggers pour leur aspect décalé, la magie ne sera peut-être pas aussi enchanteresse.
Parmi les chansons qui se détachent le plus, on retrouve dans "Black Bars" un rythme entraînant, des guitares douces et nostalgiques, une innocence purement pop et quelques envolées plus dynamiques, le tout bercé par la douce voix d'April March. "J'entends des voix" se veut plus concis et psyché, avec une basse bien marquée, parfois menaçante dans les refrains et assure un contrepoint parfait à la bonne humeur, voire au détachement du reste de la chanson. Sur "Love Is A Maze", April renoue avec les amours Garage de ses débuts et le travail du son est encore très réussi, trop peut-être. L'album, en général, tente de concilier les influences des deux terres d'attache de la chanteuse, avec les aspects sucrés qu'elle a expérimenté en France ("Des Tics Et Des Tocs") et les plaines plus sauvages et désertiques de son Amérique natale ("Sparklers"). Et bien sûr, on retrouve les Moog, les clavecins, les basses et les ambiances des années 60 ("Pourquoi? Parce Que") et le souffle du "Summer Of Love" ("Ready Aim Love") chers à notre messagère du printemps.
April March And Aquaserge est un disque solide, bien emballé, mais qui n'a pas le côté complètement décomplexé des précédents efforts de notre poupée de son. Il est peut-être aussi plus mature. Il reste, malgré ce manque de délire complètement assumé, un disque très écoutable.
Que donne ce April March And Aquaserge? Dès la première écoute, on est transporté à nouveau dans ce monde rétro-kitsch dans lequel Elinor Blake nous a souvent invité, le groupe l'accompagnant lui permettant de délivrer des chansons plus organiques et moins second degré qu'avec Burgalat. A la batterie on retrouve un Tame Impala et, à la production, un Tortoise. Ainsi, April March et ses amis nous offrent un disque classe et chic, comme d'habitude, à la production soignée, un peu plus psychédélique, mais on regrette un peu la folie douce et naïve de ses efforts précédents. Le son est très travaillé et tout ça reste de bonne facture, mais quelque chose s'est un peu perdu. Certains apprécieront sûrement la perte de ce côté "Burgalat" dans cette affaire vers des accents un peu plus guitaristiques et soniques, mais pour ceux qui appréciaient Chrominance Decoder ou Triggers pour leur aspect décalé, la magie ne sera peut-être pas aussi enchanteresse.
Parmi les chansons qui se détachent le plus, on retrouve dans "Black Bars" un rythme entraînant, des guitares douces et nostalgiques, une innocence purement pop et quelques envolées plus dynamiques, le tout bercé par la douce voix d'April March. "J'entends des voix" se veut plus concis et psyché, avec une basse bien marquée, parfois menaçante dans les refrains et assure un contrepoint parfait à la bonne humeur, voire au détachement du reste de la chanson. Sur "Love Is A Maze", April renoue avec les amours Garage de ses débuts et le travail du son est encore très réussi, trop peut-être. L'album, en général, tente de concilier les influences des deux terres d'attache de la chanteuse, avec les aspects sucrés qu'elle a expérimenté en France ("Des Tics Et Des Tocs") et les plaines plus sauvages et désertiques de son Amérique natale ("Sparklers"). Et bien sûr, on retrouve les Moog, les clavecins, les basses et les ambiances des années 60 ("Pourquoi? Parce Que") et le souffle du "Summer Of Love" ("Ready Aim Love") chers à notre messagère du printemps.
April March And Aquaserge est un disque solide, bien emballé, mais qui n'a pas le côté complètement décomplexé des précédents efforts de notre poupée de son. Il est peut-être aussi plus mature. Il reste, malgré ce manque de délire complètement assumé, un disque très écoutable.
Pas mal 13/20 | par Machete83 |
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